Guinée

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République de Guinée (fr)
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République de Guinée (fr)
Drapeau de la Guinée Armoiries de la Guinée
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Travail - Justice - Solidarité
Langue officielle Français
Capitale Conakry
9°30'N 13°43'W
Plus grande ville Conakry
Forme de l’État
 - Président
Premier Ministre
République
Lansana Conté
Ahmed Tidiane Souaré
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 77e
245 857 km²
Négligeable
Population
 - Totale (2005)
 - Densité
Classé 85e
9 402 000 hab.
38,5 hab./km²
Indépendance
 - Date
de la France
2 octobre 1958
Pays limitrophes Mali Mali
Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire
Sénégal Sénégal
 Libéria
Sierra Leone Sierra Leone
Guinée-Bissau Guinée-Bissau
Gentilé Guinéens
Monnaie Franc guinéen (GNF)
Fuseau horaire UTC +0
Hymne national Liberté
Domaine internet .gn
Indicatif
téléphonique
+224
Carte de Guinée
Carte de Guinée

La Guinée, ou la République de Guinée pour les usages officiels, est un pays d’Afrique de l'Ouest. La Guinée est parfois appelée Guinée Conakry, du nom de sa capitale Conakry, pour la différencier de la Guinée-Bissau et de la Guinée équatoriale.

Sommaire

[modifier] Géographie

Icône de détail Article détaillé : Géographie de la Guinée.

La Guinée se trouve sur la côte atlantique de l’Afrique de l'Ouest et est entourée de la Guinée-Bissau (386 km de frontières), du Sénégal (330 km), du Mali (858 km), de la Côte d'Ivoire (610 km) du Libéria (563 km) et de la Sierra Leone (652 km) et de l'océan Atlantique.

On distingue quatre zones géographiques:

Ces quatre zones, parfois appelées "régions naturelles", ne correspondent pas aux régions administratives.

[modifier] hydrographie

De nombreux fleuves, tels le Niger, le Sénégal, la Gambie trouvent leur source en Guinée, faisant de ce pays "le château d'eau" de l’Afrique de l'Ouest.

[modifier] ressources naturelles

Ce pays contient d’importantes réserves naturelles de bauxite, de diamants, d'or, de fer et d'uranium.

Voir aussi villes de Guinée

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Histoire de la Guinée.

[modifier] Époque précoloniale

Les Nalou et les Baga peuplent la région au VIIIe siècle. Du IXe siècle au XIe siècle, le royaume mandingue, vassal de l'Empire du Ghana, s'établit du haut Sénégal au haut Niger. Ils seront rejoints par les Jalonké d'origine mandée. Au XIIIe siècle, le légendaire Sundjata Keïta forme un immense empire ayant pour capitale Niani (aujourd'hui petit village guinéen). L'Empire du Mali décline au XVe siècle. Entretemps et jusqu'au XVIIIe siècle, les Peuls apportent l'Islam dans la région, repoussant les Soussous vers le littoral.

C'est sur les côtes que les Soussous et d'autres ethnies nouent des liens avec les commercants européens, voulant se procurer esclaves, ivoire et malaguette. C'est le commerce triangulaire. Dans les années 1880, le Mandingue Samory Touré, à la tête d'une armée efficacement organisée et équipée d'armes modernes, prend le contrôle de l'intérieur du pays. Il est l'un des derniers héros de l'histoire précoloniale du pays.

Né dans une famille de commerçants malinké, Samory Touré s’appuya d’abord sur des populations encore largement animistes pour combattre l’influence des chefs musulmans. Puis, changeant de stratégie, voulant islamiser de force des populations animistes dans les années 1880, il provoqua leur révolte et les combattit durement. Il assit son autorité sur le Toron, s’installa à Bissandougou et prit le titre de fama. Après avoir imposé sa loi et sa religion, Samory s’empara de Kankan, captura les chefs Séré Béréma et Saghadjigi, enrôla les vaincus dans son armée et se présenta en défenseur de l’Islam. Il prit le titre d’almamy en 1884 et s’opposa pendant sept longues années à la pénétration des troupes françaises avant d’être arrêté et exilé au Gabon. cf: Souvenirs de Guinée - JMF - Edilivre.com

[modifier] Colonisation

La Basse Guinée, la zone cotière fut occupée au préalable par les portugais, qui furent évincés par l'armée francaise, parce que affaiblie par l'occupation de la Guinée Bissau. La Guinée est proclamée colonie française en 1891, indépendamment du Sénégal, auquel elle était précédemment rattachée. Cette nouvelle appellation remplace celle qu'elle portait, jusque- là: les Rivières du Sud. Samory Touré, relayé ensuite par les peuples de la forêt, mène une guerre organisée contre l'occupation française sur la côte et dans les massifs montagneux du sud-est avant d'être vaincu en 1898. La guerre qui oppose les français au Fouta-Djallon, à Porédaka, s'achève par la victoire des premiers. L'Almamy Bocar Biro Barry est assassiné près des bords du Bafing, à Kollen sur sa propre demande : une sous-préfecture à cheval entre Nyagara et Dabola. Il a choisi cette option pour ne pas être soumis ou réduit en vassal de la puissance colonisatrice. Ses guerriers s'éparpillent ou préfèrent se donner la mort à ses côtés. Les régions du Haut-Niger sont annexées l'année suivante. En 1901, la Guinée devient une partie intégrante de l'Afrique occidentale française (AOF), administrée par un gouvernorat général.

[modifier] Indépendance

Lors du référendum de septembre 1958, la Guinée est le seul pays d'Afrique francophone à rejeter la proposition du général de Gaulle concernant l'intégration des colonies de l'AOF au sein d'une Communauté française, ce qui entraîne une rupture immédiate des relations politiques et économiques avec la France.[1]

[modifier] La Guinée indépendante

Le pays accède à l'indépendance le 2 octobre 1958, un mardi à 10h et Ahmed Sékou Touré, qui est le petit-fils de Samory Touré, en devient le président. Il s'allie à l'Union soviétique et met en place un régime socialiste à parti unique.


Après la mort de Touré en 1984, le gouvernement intérimaire est rapidement renversé par Lansana Conté. Il introduit le multipartisme en 1993 et organise des élections, qui l'ont confirmé par deux fois à la présidence, en 1993 et en 1998. En décembre 2003, le chef de l'État, pourtant gravement malade, est réélu avec 95,6 % des suffrages face à un candidat issu d'un parti allié au président, les autres opposants ayant préféré ne pas participer à un scrutin joué d'avance.

[modifier] Politique et administration

Icône de détail Article détaillé : Politique de la Guinée.

La Guinée est une république avec comme chef de l'État le président, élu par le peuple pour un mandat de 5 initialement puis de 7 ans depuis la modification de la constitution en 2003, et le premier ministre qui est désigné par le chef de l'État. La fonction de président est occupée par Lansana Conté depuis le 5 avril 1984.

Depuis l'instauration du multipartisme en avril 1992, une quarantaine de nouveaux partis ont été reconnus.

Le pouvoir législatif est assuré par un parlement composé d'une seule chambre, l'Assemblée nationale, où siègent 114 députés élus par le peuple pour un mandat de 5 ans.

[modifier] Cour suprême

La plus haute autorité judiciaire est la cour suprême qui dispose de trois chambres:

  1. une chambre constitutionnelle et administrative
  2. une chambre judiciaire (civile, pénale et économique)
  3. une chambre des comptes.

Le premier président de la cour suprême est en même temps président de la chambre constitutionnelle et administrative.

[modifier] Administration nationale

Icône de détail Article détaillé : Subdivisions de la Guinée.

La Guinée est subdivisée en 8 régions, 33 préfectures, 33 communes urbaines (chefs-lieux des préfectures) et 303 communautés rurales de développement. La capitale Conakry est divisée en 5 communes (Kaloum, Dixin, Matam, Ratoma et Matoto).

[modifier] Démographie

Icône de détail Article détaillé : Démographie de la Guinée.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Les populations guinéennes ont presque été décimées par la traite commencée au XVIe siècle et menée au-delà de 1850, par la conquête coloniale française et les travaux forcés qu'elle a apportés. La deuxième guerre mondiale (1939-1945) a fragilisé la France colonisatrice et poussé celle-ci à abolir finalement les travaux forcés en 1945. Avec cette date commence l´essor démographique, la population doublant tous les 20 ans.

La France ne pouvant tenir militairement toutes ces colonies en effervescence nationaliste, celle-ci lâche la Guinée en 1958. L´amélioration du niveau de vie après l´indépendance a augmenté l´espérance de vie. Cependant la misère et la dictature de Sékou Touré ont poussé de nombreux guinéens, notamment des élites, à émigrer vers les pays développés.

Le taux de natalité est élevé. Le taux de sida est bien sûr inquiétant (3%) mais reste encore bien inférieur à d´autres pays africains (Afrique du Sud 12%, Mozambique 16%, Zimbabwe 23%). Enfin la population reste très jeune : 44% de moins de 15 ans.

[modifier] Économie

Icône de détail Article détaillé : Économie de la Guinée.

L´économie est essentiellement agricole. La majorité de la population vit de cultures vivrières. Quelques villes concentrent l´essentiel des secteurs secondaire et tertiaire, peu développés. Les impôts rentrent mal. La Guinée est le deuxième producteur mondial de bauxite (brute) après l'Australie, mais avec la corruption, la fuites des capitaux et des cerveaux, la mauvaise gouvernance, et le manque d'infrastructures, le pays a du mal à profiter des bénéfices de l'exportation de la bauxite.

[modifier] Tourisme

Un pays très beau qui présente beaucoup de sites touristiques et heureusement ceux-ci restent encore très naturels du à un manque de moyens d'exploitation.

[modifier] Culture

Icône de détail Article détaillé : Culture de la Guinée.
  • Pascal Feindouno, Footballeur de l'AS Saint Etienne
  • Ba Cissoko, chanteur et musicien guinéen. Maître de kora.
  • Bill de Sam, le pionnier du Rap guinéen
  • Mamady Keïta, musicien guinéen, percussionniste et plus particulièrement djembéfola (joueur de djembés) de renommée internationale.
  • Momo Wandel, Saxophoniste et chanteur de jazz guinéen. biographie: [1]
  • Mory Kanté, chanteur et musicien guinéen.
  • Bembeya Jazz, groupe phare des années 1960 à 70 avec son guitariste Sékou Diabaté.
  • Gahité Fofana, cinéaste guinéen.
  • Sekouba Bambino, chanteur guinéen.
  • Kill Point, groupe de rap et hip-hop guinéen, fondateur du mouvement hip-hop dans ce pays.
  • Seyni, chanteur guinéen
  • Les espoirs de Coronthie musiciens de Conakry
  • Katoucha Niane ancien top model des années 80
  • Diallo Abdoulaye Université Aix La Chapelle Allemagne [2]
Auteurs guinéens
Fêtes et jours fériés
Date Nom Remarques
2 octobre 1958 Jour de l'indépendance

[modifier] Langues

Le français est langue officielle. Les langues principales sont le poular en Moyenne-Guinée (Fouta-Djalon), le malinké en Haute-Guinée, le soussou et le baga en Guinée-Maritime, le manon, le kpelle, le toma, le kissi, le guerzé et le kono en Guinée-Forestière.

[modifier] Divers

Population : 9 788 000 habitants (estimation en janvier 2007). 0-14 ans: 44,4%; 15-64 ans: 52,4%; + 65 ans: 3,2%
Superficie : 245.857 km²
Densité : 40 hab./km²
Frontières terrestres : 3.399 km (Mali 858 km; Sierra Leone 652 km; Côte d'Ivoire 610 km; Libéria 563 km; Guinée-Bissau 386 km; Sénégal 330 km)
Littoral : 320 km
Extrémités d'altitude : 0 m > + 1.752 m
Espérance de vie des hommes : 48,28 ans (en 2003)
Espérance de vie des femmes : 50,83 ans (en 2003)
Taux de change: 6,871 GNF pour 1€(le 02/05/2008)
Taux de croissance de la population : 2,37% (en 2003)
Taux de migration : - 3,14 ‰ (en 2003)
Taux de mortalité : 15,7 ‰ (en 2003)
Taux de mortalité infantile : 96,3 ‰ (en 2003)
Taux de natalité : 42,5 ‰ (en 2003)
Taux de fécondité : 5,9 enfants/femme (en 2003)
Indépendance : 2 octobre 1958 (ancienne colonie française)
Lignes téléphoniques : 40 000 (en 2004)
Téléphones portables : 2 455 618 (en 2005)
Postes de radio : 357.000 (en 1997)
Postes de télévision : 85.000 (en 1997)
Utilisateurs d'Internet : 15 000 (en 2002)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 3 (en 2004), 4 (en 2001)
Routes : 30.500 km (dont 5 33 km goudronnés) (en 1996)
Voies ferrées : 1.086 km
360 km en 2006 Voies navigables : 1 295 km
Nombre d'aéroports : 15 (dont 5 avec des pistes goudronnées) (en 2000)

[modifier] Codes

La Guinée a pour codes :

[modifier] Notes et références

  1. 1958: L’accueil fait à De Gaulle fut trompeur. Des foules considérables, massées tout le long du parcours qui reliait l’aéroport de Gbessia au centre-ville, l’accueillirent au son des tam-tams sous les acclamations et les youyous. Mais Sékou Touré ne tarda pas à clarifier sa position. Dans un discours enflammé, il affirma « préférer la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l’esclavage ». En réponse, de Gaulle, ulcéré et blessé dans son orgueil, prit acte de la volonté des Guinéens et clama, dans son style théâtral : « Eh bien, si vous voulez l’indépendance, prenez-la ! (…) La France ne s’y opposera pas mais en tirera toutes les conséquences. » Dès lors, tout était dit. La Guinée voterait non. Les Français croyaient encore à un possible retournement de situation et votèrent oui. Le résultat fut un non massif à 95 % des suffrages. L’indépendance fut proclamée le 2 octobre 1958. La France n’y mit aucun obstacle mais retira dans le mois qui suivit son armée, ses fonctionnaires et ses crédits. De Gaulle ignora la demande d’association à la Communauté que lui adressa Sékou Touré après la proclamation de l’indépendance. La Guinée, en perdant les cadres qui faisaient fonctionner son administration et son économie, fut déstabilisée. Le départ des fonctionnaires civils et militaires se fit rapidement sentir au plan économique. cf: Souvenirs de Guinée et d'autres voyages - José Maria Fernandez - Edilivre

[modifier] Liens externes

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