Guerre des Boers

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Guérilla de Boers pendant la Deuxième Guerre des Boers
Guérilla de Boers pendant la Deuxième Guerre des Boers

La Guerre des Boers est une expression qui désigne deux conflits intervenus en Afrique du Sud à la fin du 19ème siècle entre les Britanniques et les habitants des 2 principales républiques boers indépendantes. La première guerre des Boers a eu lieu de 1880 à 1881 et la deuxième du 11 octobre 1899 au 31 mai 1902.

À la fin du deuxième conflit, les deux républiques boers, l'Etat libre d'Orange et la république sud-africaine du Transvaal, perdirent leur indépendance et furent intégrées à l'empire britannique.

Les Boers étaient les descendants des premiers colons d'origine néerlandaises et françaises, arrivés en Afrique du Sud au 17ème et 18ème siècle. Le terme de Boer, qui désignait principalement les habitants des républiques boers, laissera, au XXe siècle, la place à celui d'Afrikaner pour désigner l'ensemble de cette communauté blanche d'Afrique du Sud.

Sommaire

[modifier] Les causes de la guerre

L'entente entre les Britanniques et les Boers ne fut jamais très bonne. En 1836, la plupart des Boers, mécontents de l'administration britannique (l'anglais était devenu la langue officielle en 1828 au détriment du néerlandais puis l'esclavage avait été abolie sans compensation financière suffisante) décident de quitter la colonie du Cap. C'est le Grand Trek de ceux qui sont alors baptisés Voortrekkers. En 1838, ils partent vers l'est sous le commandement notamment de Piet Retief et fondent la République indépendante du Natal, après avoir battu les Zoulous. Mais en 1843, les Anglais l'annexent déjà. Les Boers partent alors vers l'ouest et traversent le Drakensberg pour de diriger entre les fleuves Orange et Limpopo.
Le 18 janvier 1852, la Grande-Bretagne reconnaît l'indépendance des territoires situés au nord du fleuve Vaal, qui prennent ainsi le nom de Transvaal, République d'Afrique du Sud ou ZAR (Zuid-Afrikaansche Republiek). Elle reconnaît également le territoire compris entre l'Orange et le Vaal, qui deviendra le 23 février 1854 l'Etat libre d'Orange. Le fleuve Orange marque désormais la frontière entre la colonie britannique du Cap et les républiques boers. La Grande-Bretagne affiche elle ses ambitions: elle veut construire une fédération des Etats d'Afrique australe. En 1867, on découvre des diamants dans la région du Griqualand. Les deux états boers, l'Etat libre d'Orange et le Transvaal revendiquent justement cette région, en invoquant diverses conventions. Mais grâce à une habile politique, c'est la Grande-Bretagne qui héritera de cette région et annexera le Griqualand le 27 octobre 1871.
Les Britanniques, sous les ordres de Lord Carnavon, décident alors d'annexer le Transvaal car la situation se dégrade et menace indirectement la colonie du Natal.

[modifier] La première guerre des Boers

En 1877, le Transvaal était en situation de banqueroute et était menacé par une offensive imminente des armées zoulous en provenance du Natal. Lord Carnavon, le ministre des colonies britanniques, un partisan de la création d'une fédération d'Afrique du Sud, pensa alors que les habitants du Transvaal ne pourraient que se réjouir d'une annexion par l'Angleterre.

Le 4 janvier 1877, sir Theophilus Shepstone pénétra dans la république boer avec 25 hommes de la police montée du Natal. Ce fut sans rencontrer de résistance qu'il atteignit Pretoria où les discussions avec le gouvernement boer aboutirent à l'annexion du Transvaal par l'Empire Britannique le 12 avril 1877. Le vice-président de la république, Paul Kruger, fut alors l'un des rares dirigeants boers à s'y opposer.

Boers au combat. Gravure parue dans l'Illustrated London News, 1881
Boers au combat. Gravure parue dans l'Illustrated London News, 1881

C'est avec Piet Joubert et Marthinus Wessel Pretorius que Paul Kruger commença à organiser une résistance armée qui ne fut en mesure de passer à l'action qu'à la fin de l'année 1880.

Le 16 décembre 1880, les rebelles boers proclamèrent l'indépendance du Transvaal à Potchefstroom. Le 20 décembre, ils attaquèrent et détruisirent un convoi militaire britannique à Bronkhorstspruit. Plusieurs garnisons britanniques du Transvaal furent alors assiégées par des commandos boers jusqu'au 6 janvier 1881. Les Boers étaient habillés en vêtements khaki couleur de terre, alors que les uniformes britanniques arboraient une couleur rouge vif, ce qui permit aux Boers de tirer facilement et à distance sur les troupes de l'Empire.

Bataille de Majuba Hill (1881)
Bataille de Majuba Hill (1881)

Après plusieurs escarmouches, les britanniques furent sévèrement défaits à Majuba Hill le 27 février 1881.

Un traité d'armistice fut signé le 6 mars 1881 et complété par un traité de paix final le 22 mars 1881. Selon les termes de ce dernier, les Boers du Transvaal retrouvaient leur autonomie tout en restant sous la souveraineté britannique.

Le traité fut ensuite ratifié par la convention de Pretoria le 3 août 1881.

En 1884, la convention de Londres redonna sa pleine souveraineté au Transvaal réorganisée sous sa forme originelle de république d'Afrique du Sud.

[modifier] La seconde guerre des Boers (ou Guerre d'Afrique du Sud)

En 1887, des prospecteurs découvrirent le plus important gisement d'or au monde, situé à Witwatersrand (« Barrière de l'Eau Blanche »), une arrête montagneuse se déroulant de 100 kilomètres à l'est jusqu'à 50 kilomètres au sud de Prétoria. En réponse aux opportunités de profit que tous envisageaient suite à une telle découverte, le président du Transvaal Paul Kruger fit cette remarque prémonitoire : « Au lieu de vous réjouir, vous feriez mieux de pleurer, car cet or imbibera notre pays de sang ».

Avec la découverte d'or au Transvaal, des milliers de colons britanniques arrivèrent de la Colonie du Cap. Johannesburg devint une ville champignon pratiquement du jour au lendemain, au fur et à mesure de l'installation des uitlanders près des mines. Les uitlanders dépassèrent rapidement en nombre les Boers sur le gisement, bien que restant une minorité dans le Transvaal lui-même. Les Boers, agacés par la présence des uitlanders (Signifiant étranger, c'est ainsi que seront appelés les britanniques venant s'instalés dans le Transvaal.),leur refusèrent le droit de vote et taxèrent lourdement l'industrie aurifère. En réponse, les uitlanders exercèrent une pression sur les autorités britanniques, en vue d'obtenir le renversement du gouvernement boer. En 1895, Cecil Rhodes appuya une tentative de coup d'État par une action militaire, le raid Jameson.

Le plan de Rhodes consistait à simuler une révolte des Uitlanders qui se jugeraient mis à l'écart des affaires politiques par les Boers. Les Britanniques interviendraient alors pour éviter une guerre civile et en profiteraient pour placer les territoires boers sous leur autorité. L'échec de cette tentative de gagner des droits pour les citoyens britanniques fut utilisé pour justifier une opération militaire majeure à partir du Cap, d'autant que le chemin de fer envisagé par Cecil Rhodes entre Le Cap et Le Caire devait nécessairement traverser le territoire des Boers. Plusieurs autres dirigeants coloniaux britanniques se prononcèrent en faveur de l'annexion des républiques boers. Parmi ces dirigeants, le gouverneur de la Colonie du Cap, Sir Alfred Milner, le ministre des Colonies Joseph Chamberlain et les dirigeants d'associations de prospecteurs (les gold bugs) tels que Alfred Beit, Barney Barnato et Lionel Phillips. Mais Kruger est au courant du complot et mobilise ses kommandos. Rhodes decide alors de mettre fin à son projet, mais Jameson le maintient malgré le désaccord de son commandant et est encerclé le 1er janvier 1896 à Krugersdorp. Sûrs que les Boers seraient rapidement vaincus, ils tentèrent de précipiter la guerre.

Le Président Marthinus Steyn de l'État libre d'Orange invita Milner et Kruger à une conférence à Bloemfontein, qui débuta le 30 mai 1899, mais les négociations furent rapidement interrompues. En septembre 1899, Chamberlain envoya un ultimatum exigeant la complète égalité de droits pour les citoyens britanniques résidant au Transvaal.

Le 9 octobre 1899, Kruger anticipant que la guerre était inévitable, lança son propre ultimatum avant même d'avoir reçu celui de Chamberlain. Il donnait 48 heures aux Britanniques pour évacuer leurs troupes des frontières du Transvaal, ou la guerre leur serait déclarée en accord avec leur allié, l'État libre d'Orange.

[modifier] La première phase : l'offensive des Boers - octobre 1899 à janvier 1900

Carte du Transvaal et de l'État libre d'Orange

La guerre fut déclarée le 11 octobre 1899, et les Boers attaquèrent les premiers en envahissant la Colonie du Cap et la Colonie du Natal entre octobre 1899 et janvier 1900. Il s'ensuivit quelques succès militaires contre le général Redvers Buller.

Les Anglais croyant mettre fin à cette guerre rapidement, vont se laisser surprendre par les premières attaques boers. En effet ceux-ci sont d'excelents cavaliers et connaissent parfaitement les lieux. De plus ils sont aidés par l'Allemagne de Guillaume II, qui les soutient et leur a fourni des armes. Ils assiégèrent ainsi les villes de Ladysmith, Mafeking (défendue par des troupes sous les ordres de Robert Baden-Powell), et Kimberley.

Hôtel de ville de Ladysmith en 1900 durant le siège de la ville
Hôtel de ville de Ladysmith en 1900 durant le siège de la ville

Les sièges causèrent d'importantes pertes humaines parmi les défenseurs et les civils dans les villes de Mafeking, Ladysmith et Kimberley quand la nourriture commença à se faire rare après quelques semaines. À Mafeking, Sol Plaatje écrivit, « J'ai vu de la viande de cheval pour la première fois traitée comme de la nourriture ».

Les villes assiégées subirent également des tirs d'artillerie nourris, rendant les rues dangereuses à traverser. À la fin du siège de Kimberley, supposant une intensification des bombardements, une annonce fut faite, encourageant la population à se réfugier dans les mines pour se protéger. La population paniqua, et les gens s'engouffrèrent pendant 12 heures dans les mines. Les bombardements n'eurent jamais lieu - ce qui ne réduit en rien la détresse éprouvée par les civils.

Carte de la guerre
Carte de la guerre

À la mi-décembre, au cours d'une période connue sous le nom de Semaine noire, du (10 au 15 décembre 1899), les Britanniques subirent de nombreuses pertes à Magersfontein, Stormberg, et Colenso.

À Magersfontein, le commandant boer Koos de la Rey, élabora un plan pour creuser des tranchées dans un endroit inattendu, pour à la fois tromper les Britanniques et donner à ses hommes un meilleur angle de tir. Son plan fonctionna parfaitement et ils défirent les Britanniques qui laissèrent près de 1 000 hommes sur le terrain - qui ne purent par conséquent pas s'en prendre à Kimberley et Mafeking.

Des défaites similaires à Stormberg et Colenso conclurent cette Semaine noire.

[modifier] La deuxième phase : l'offensive britannique - janvier 1900 à septembre 1900

Commandos boers armés de canons britanniques
Commandos boers armés de canons britanniques

Après encore une nouvelle défaite dans leur tentative de briser le siège de Ladysmith lors de la bataille de Spion Kop, les troupes britanniques, commandées par Lord Roberts ne reprirent l'initiative qu'avec l'arrivée de renforts le 4 février 1900. Ces hommes provenaient pour la plupart d'un régiment de soldats volontaires financé par la ville de Londres (City Imperial Volunteers). En effet les échos de la guerre étaient retentissants dans la capitale anglaise, où il y avait un engouement de la population qui se sentait très concernée. Georges de Villebois-Mareuil rejoignit les Boers au Transvaal, et commanda la légion des étrangers qui participèrent à la guerre contre les Britanniques. Il est nommé général par le président Krüger en mars 1900.

Boers en campagne
Boers en campagne

Au Boshof, en avril 1900, le petit détachement qu'il commande est encerclé et exterminé par les Britanniques. La levée du siège de Mafeking le 18 mai fut à l'origine de célébrations au Royaume-Uni qui débouchèrent sur des émeutes. Les Britanniques parvinrent à forcer la reddition du Général Piet Cronje et de 4 000 de ses combattants, et à affaiblir le reste des troupes boers. Ils avancèrent alors au cœur des deux républiques, prenant la capitale de l'État libre d'Orange, Bloemfontein le 13 mars et la capitale du Transvaal, Pretoria, le 5 juin.

De nombreux observateurs britanniques pensaient la guerre terminée après la capture des deux capitales. Mais les Boers se réunirent en une nouvelle capitale, Kroonstad, et mirent sur pied une campagne de guérilla pour attaquer les lignes de communication et de ravitaillement britanniques.

[modifier] La troisième phase : la guerre de guérilla - septembre 1900 à mai 1902

Commandos Boers
Commandos Boers

La guérilla boer commença à attaquer les chemins de fer et les lignes télégraphiques de l'armée britannique. Leur nouvelle tactique changea la physionomie de la guerre et rendit les formations militaires britanniques traditionnelles inefficaces.

Le nouveau dirigeant de l'armée britannique, Lord Kitchener, réagit en construisant des postes fortifiés, des petites constructions de pierre entourées de fils barbelés, afin de réduire les mouvements des groupes de guérilla en de petites zones où ils pouvaient être battus. Des fils de fer barbelés étaient tirés jusqu'au poste fortifié suivant, distant d'environ 1 000 yards. Ces clôtures étaient agrémentées de cloches, de boîtes de conserve et d'autres matériaux bruyants, et parfois de fusils chargés en direction des fils pour servir d'alarme.

L'armée boer : un peuple en arme
L'armée boer : un peuple en arme

Entre janvier 1901 et la fin de la guerre, environ 8 000 postes fortifiés composaient cette toile de près de 6 000 kilomètres. Chaque poste fortifié était tenu par un sous-officier et six autres soldats, avec un lieutenant commandant trois ou quatre postes fortifiés. Les Britanniques avaient environ 450 000 hommes (Britanniques et troupes coloniales) stationnés dans la région.

Les postes fortifiés permirent en effet de réduire les mouvements des guérillas, mais ne pouvaient à eux seuls les battre. Kitchener forma de nouveaux régiments de troupes irrégulières de cavalerie légère, y compris des carabiniers Bushveldt, qui parcoururent les territoires contrôlés par les Boers, traquant les groupes de combattants.

La politique de terre brulée pratiquée contre les fermes des Boers par les soldats britanniques
La politique de terre brulée pratiquée contre les fermes des Boers par les soldats britanniques

En mars, il adopta une stratégie de la terre brûlée et se mit à vider les campagnes de tout ce qui pouvait être utile aux guérillas boers. Il faisait saisir les stocks de vivres, brûler les récoltes et les fermes et évacua les familles qui vivaient là vers des camps de concentration.

Cette stratégie mena à la destruction d'environ 30 000 fermes et une quarantaine de petites villes. En tout, 116.572 Boers furent envoyés dans des camps, soit à peu près un quart de la population, auxquels s'ajoutaient encore quelque 120 000 Africains noirs.

Ces nouvelles tactiques de combat brisèrent rapidement le moral et les lignes de ravitaillement des combattants boers. En décembre 1901, de nombreux camps furent vidés, et nombre des libérés rejoignirent deux nouveaux régiments combattant aux côtés des Britanniques, le Transvaal National Scouts (les Éclaireurs Nationaux du Transvaal) et le Orange River Volunteers (les Volontaires de la Rivière Orange), pour aider à mettre fin à la guerre.

[modifier] L'intervention du Canada

Au cours de la guerre, les colons firent appel aux forces de l'empire britannique. Le Canada fut alors sollicité. Mais les élites et la presse canadiennes-françaises s'opposèrent fermement à une participation canadienne à cette guerre impériale et lointaine. Finalement, le premier ministre de l'époque Wilfrid Laurier proposa un compromis : le Canada n'enverrait que des volontaires (7 300 hommes en tout seront recrutés) et le Royaume-Uni absorberait les coûts des opérations militaires.

[modifier] Les camps de concentration

Camp de concentration boer vers 1900
Camp de concentration boer vers 1900

A la base, les camps de concentration étaient destinés à interner les familles boers dont les fermes avaient été détruites lors de l’application de la « politique de terre brûlées » faite par les troupes britanniques. Il y eu au total 45 camps de tentes construits pour enfermer ces civils ainsi que 64 autres pour les noirs (garçons de fermes, bergers ....) qui avaient vécus auprès des boers.

Les camps de Boers abritaient essentiellement des personnes âgées, des femmes et des enfants pour un total d'environ 120 000 personnes. 25 630 d'entre eux furent déportés à l'étranger.

Lizzie Van Zyl, enfant boer internée et morte dans le camp de concentration de Bloemfontein
Lizzie Van Zyl, enfant boer internée et morte dans le camp de concentration de Bloemfontein

Les conditions de vie dans ces camps étaient particulièrement insalubres et les rations alimentaires réduites. Les épouses et les enfants de soldats combattants se voyaient de plus imposer de plus faibles rations. Le régime alimentaire pauvre et le manque d'hygiène furent à l'origine de l'apparition de maladies contagieuses telles la rougeole, la fièvre typhoïde et la dysenterie. Combinée avec des manques en matériel et fournitures médicales, la situation provoqua de nombreux décès — un rapport postérieur à la guerre estima à 27 927 le nombre de Boers morts (desquels 22 074 enfants de moins de 16 ans) et 14 154 noirs, morts de famine, de maladies et d'exposition au soleil. En tout, environ 25 % des Boers et 12 % des noirs moururent (des recherches récentes suggèrent une sous-estimation des pertes africaines, qui se monteraient en fait à environ 20 000 victimes). Même après avoir été forcés d'évacuer les territoires boers, les noirs ne furent pas considérés comme hostiles aux Britanniques et servirent de main d'œuvre salariée. Des camps de détentions furent également installés aux Bermudes, en Inde, à Sainte-Hélène et à Ceylan[1].

Une déléguée du Fonds sud-africain pour la détresse des femmes et des enfants, Emily Hobhouse, fit beaucoup pour les détenus à leur retour du Royaume-Uni, après avoir visité des camps dans l'État libre d'Orange. Son rapport de quinze pages suscita l'indignation, et conduisit à l'envoi d'une commission gouvernementale, la Commission Fawcett, qui visita les camps d'août à décembre 1901 et confirma les faits mentionnés dans le rapport. La commission fut extrêmement critique à l'égard des camps et formula de nombreuses recommandations, telles que l'amélioration du régime alimentaire et des équipements médicaux.

En février 1902, le taux de mortalité annuel tomba de 6,9 % à 2 %.

[modifier] La fin de la guerre

Melrose House à Pretoria où fut signée le Traité de Vereeniging
Melrose House à Pretoria où fut signée le Traité de Vereeniging

En tout, la guerre coûta environ 75 000 vies — 22 000 soldats britanniques (7 792 au cours d'affrontements, le reste de maladies comme la typhoïde[2]), 4 000[3] à 7 000 soldats boers, 20 000 à 28 000 civils boers et sans doute 20 000 Noirs. Les derniers Boers se rendirent en mai 1902 et la guerre se termina officiellement avec le Traité de Vereeniging le même mois. Les Anglais durent verser 3 millions de livres Sterling en compensation, et la promesse d'un gouvernement local indépendant. L'Union de l'Afrique du Sud vit le jour en 1910[4]. Mais le traité avalisait la fin de l'existence du Transvaal et de l'État libre d'Orange en tant que républiques Boer et les plaça sous contrôle de l'Empire britannique.

Les Boers évoquent ces guerres sous le terme de Guerre de la liberté (en langue Afrikaans : Eerste en Tweede Vryheidsoorlog).

[modifier] Citation

"Mais vous, où êtes-vous? Votre sang a coulé comme de l'eau; vos maison ont été détruites; vous avez été déportés en pays étrangers, et vous, vos femmes et vos enfants, vous avez été entassés l'un sur l'autre dans des camps de refuge, et réduits à vivre des aumônes de votre ennemi.

Parce que vous êtes ignorants, ces hommes ont joué sur votre faiblesse et sur vos préjugés; vous avez tiré les marrons du feu; et maintenant, après vous avoir ruinés, ils se sont mis en sûreté et vous ont abandonnés à votre destin.

Vous rendez-vous compte, maintenant, que si les hollandais, les Allemands, les Français vous ont poussés à combattre, ce n'est pas qu'ils vous aiment tant, mais qu'ils haïssaient les Anglais d'avantage? Qu'est-ce qu'ils veulent, dans l'Afrique du Sud? Ce qu'ils veulent, ce n0est que provoquer des dissensions entre vous et les Anglais, afin de se donner l'occasion de profiter de vos discordes.

Ne laissez pas vous induire plus longtemps en erreur en ce qui concerne vos véritables intérêts. Chassez du pays cet élément étranger intrigant. Il ne peut exister de prospérité réelle là où l'on est en continuels conflit."

Paul Botha, D'un Boër aux et aux Anglais, Capetown: J.C. Juta & C°., 1901, 42p.

Ici P. Botha, député de Kroonstadt au Volksraad de l'Etat Libre d'Orange, appelle ses concitoyens boers à mettre un terme au conflit de quelque manière qu'il soit et pas forcément en se battant avec les Anglais qu'il sait plus fort mais en cohabitant de façon à créer une nation unie et paisible dans laquelle ils se sentent bien. Il cherche à démontrer que la haine que les autres nations vouent aux Anglais ne les concernent pas et qu'une entente serait préférable.

[modifier] Chronologie

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. François-Xavier Fauvelle-Aymar, Histoire de l'Afrique du Sud, Paris, Seuil, 2006, (ISBN 2020480034), p.326-327
  2. François-Xavier Fauvelle-Aymar, Histoire de l'Afrique du Sud, Paris, Seuil, 2006, (ISBN 2020480034), p.326
  3. François-Xavier Fauvelle-Aymar, Histoire de l'Afrique du Sud, Paris, Seuil, 2006, (ISBN 2020480034), p.326
  4. The Boer War

[modifier] Références

  • Farwell, Byron (1976). The Great Anglo-Boer War. New York: Harper and Row.
  • Gordon, April A.; Gordon, Donald L., eds. (2001). Understanding Contemporary Africa. 3rd ed. Boulder, Colorado: Lynne Rienner.
  • Harrison, David (1981). The White Tribe of Africa. Los Angeles: University of California Press.
  • Pakenham, Thomas (1979). The Boer War. New York: Random House.
  • Plaatje, Sol T. (1990). Mafeking Diary: A Black Man's View of a White Man's War. Cambridge: Meridor Books.
  • Bernard Lugan. La guerre des Boers, 1899-1902, éd. Perrin, 1998
  • Bernard Lugan. Villebois-Mareuil, le La Fayette de l'Afrique du Sud, éd. du Rocher, 1990
  • Bernard Lugan. Robert de Kersauson: le dernier commando boer, éd. du Rocher, 1989

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Documents multimédias