Gouvernement de l'Église catholique romaine

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Le gouvernement de l'Église catholique romaine est organisé de manière hiérarchique. L'Église est dirigée depuis le Saint-Siège par le pape, élu à vie par les cardinaux réunis en conclave, à la majorité des deux tiers, et par la Curie romaine, qui regroupe un certain nombre d'organismes appelés dicastères.

Sommaire

[modifier] Curie romaine

Icône de détail Article détaillé : Curie romaine.

[modifier] Secrétairerie d'État

Icône de détail Article détaillé : Secrétairerie d'État.

Le plus important des dicastères est la Secrétairerie d'État, présidée par un cardinal appelé secrétaire d'État. Elle est notamment en charge de la diplomatie du Saint-Siège. Depuis 1988, la Secrétairerie est divisée en deux sections :

  • La section pour les Affaires générales ;
  • La section pour les Relations avec les États (équivalent d'un ministère des Affaires étrangères), dans laquelle s'est fondu le Conseil pour les affaires publiques de l'Église.

[modifier] Congrégations romaines

Icône de détail Article détaillé : congrégation romaine.

Les autres dicastères importants sont les neuf congrégations romaines :

[modifier] Secrétariats et conseils

À un étage inférieur, se trouvent les conseils pontificaux :

[modifier] Tribunaux

L'Église catholique romaine dispose aussi d'un certain nombre de tribunaux :

[modifier] Anciens dicastères

Avant la réorganisation de la Curie décidée par Paul VI en 1967, celle-ci comprenait cinq offices, parmi lesquels seule la Secrétairerie d'État et la Chambre apostolique ont survécu. Les trois autres étaient :

[modifier] Organes temporaires du gouvernement de l'Église catholique romaine

Le pape réunit des synodes d'évêques et de cardinaux en assemblées ordinaires (à périodicité régulière) ou extraordinaires pour envisager les affaires en cours, soit sur le plan général (Synode d'évêques pour l'Église universelle, appelé plus simplement Synode épiscopal), soit dans des régions géographiques particulières. Depuis 2001, l'activité est forte dans le synode pour l'Europe. Le collège des cardinaux est pour sa part remis en cause, son rôle principal étant d'élire le nouveau pape. Beaucoup, à l'intérieur de l'Église, souhaitent sa suppression et son remplacement par le Synode épiscopal (les cardinaux étant de toute façon évêques depuis Jean XXIII).

[modifier] Pouvoir temporel

Le pouvoir temporel de l'Église catholique romaine est matérialisé par un petit État au cœur de la ville de Rome, l'État de la Cité du Vatican. Celui-ci frappe l'euro. Le Saint-Siège bénéficie quant à lui d'un poste d'État non-membre observateur à l'Organisation des Nations unies.

Depuis les accords du Latran, signés en 1929 par le cardinal Gasparri et Mussolini (la Reconciliazione), cet État est situé dans un quartier de Rome, sur la rive droite du Tibre. Autrefois et jusqu'à l'unification de l'Italie par Giuseppe Garibaldi, les États pontificaux occupaient le centre de l'Italie.

[modifier] Institutions rattachées au Saint-Siège

Un certain nombre d'institutions sont rattachées au Saint-Siège, et donc à la Curie romaine. En voici la liste :

Voir la culture au Vatican.

À cette liste, il convient d'ajouter divers bureaux et organismes :

  • Chambre apostolique ;
  • Administration du Patrimoine du Siège apostolique ;
  • Préfecture pour les Affaires économiques ;
  • Préfecture de la Maison pontificale ;
  • Office des célébrations liturgiques du Souverain Pontife ;
  • Salle de presse du Saint-Siège ;
  • Bureau central des statistiques de l'Église ;
  • Commissions pontificales (Biens culturels de l'Église, Archéologie sacrée, Ecclesia Dei) ;
  • Commissions biblique pontificale, théologique internationale, disciplinaire de la Curie romaine  ;
  • Comités pontificaux (Congrès eucharistiques internationaux, Sciences historiques) ;
  • Garde suisse pontificale.

[modifier] Controverses

Les hommes de la curie ont été critiqués pour leur carriérisme [1]. Ils ont été dénoncés par Paul VI et Benoît XVI.

En 1999, le prélat de curie Luigi Marinelli a publié un livre à scandale dans lequel il dévoilait de multiples abus au sommet de la hiérarchie. Il affirme que de graves abus se commettent et qu'il faut absolument réformer la curie. [2]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Joël-Benoît d'Onorio, Le Pape et le gouvernement de l'Église, Paris, Tardy, 1992
  • Géopolitique du Catholicisme, de Patrick Levaye (Editions Ellipses, 2007) ISBN 2729835237
  • Philippe Levillain et François-Charles Uginet, Le Vatican ou les frontières de la grâce, Paris, Calmann-Lévy, 1992
  • Paul, cardinal Poupard :
    • Connaissance du Vatican, Beauchesne, 1974
    • Le Vatican, PUF, coll. « Que sais-je ? », 1994