Gonesse

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Gonesse


Pays
drapeau de la France
     France
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Arrondissement Sarcelles
Canton Gonesse
Code Insee 95277
Code postal 95500
Maire
Mandat en cours
Jean-Pierre Blazy
2008-2014
Intercommunalité Sans
Coordonnées
géographiques
48° 59′ 00″ Nord
         2° 27′ 00″ Est
/ 48.9833, 2.4500
Altitudes moyenne : 53 m
minimale : 39 m
maximale : 97 m
Superficie 2 009 ha = 20,09 km²
Population sans
doubles comptes
24 721 hab.
(1999)
Densité 1 230 hab./km²
Carte de localisation de Gonesse

Gonesse est une commune française, située dans le département du Val-d'Oise et la région Île-de-France.

Ses habitants sont appelés les Gonessien(ne)s.

Sommaire

[modifier] Géographie

À 16 kilomètres au nord-nord-est du cœur de Paris, Gonesse se situe de part et d'autre de la vallée du Croult, aux portes de la Plaine de France. Son territoire légèrement vallonné s'étend, à une altitude moyenne de 60 mètres, sur 2 009 hectares. Il mesure, dans ses plus grandes dimensions, 7 kilomètres dans le sens nord-ouest/sud-est et près de 5 kilomètres dans le sens nord-est/sud-ouest.

Il jouxte, en partant du nord dans le sens des aiguilles d'une montre, les territoires des communes de Bouqueval, du Thillay, de Vaudherland, de Roissy-en-France, de Tremblay-lès-Gonesse (Tremblay-en-France depuis 1988), de Villepinte, d'Aulnay-sous-Bois, du Blanc-Mesnil, de Bonneuil-en-France, d'Arnouville-lès-Gonesse et de Villiers-le-Bel.

La commune est desservie par le RER D (gare de Villiers-le-Bel - Gonesse - Arnouville) et également par le bus de la ligne du 152.

[modifier] Géologie

Partant du fond de la vallée, on rencontre successivement les étages géologiques suivants, participant principalement du cycle sédimentaire bartonien de la période éocène (qui va de -65 à -45 millions d'années environ) :

  • Alluvions modernes ;
  • Bartonien inférieur : Auversien (sables d'Auvers et de Beauchamp) ;
  • Bartonien moyen : Marinésien (calcaire de St-Ouen) ;
  • Bartonien supérieur : Ludien (marnes à Pholadomies, 4e masse du gypse) ;
  • Limon lœssique ou limon des plateaux.

Trois de ces éléments ont joué un rôle important dans la prospérité ancienne de la région : le limon des plateaux qui fournissait des terres agricoles fertiles, propices à la culture des céréales, et les sables de Beauchamp dont les nappes aquifères ascendantes sont à l'origine de nombreuses sources apparues au contact des marnes et caillasses, au flanc des pentes descendant vers le Crould. Cette abondance d'eau a permis le développement, en fond de vallée, de cultures maraîchères, notamment de cressonnières. La plupart de ces sources sont désormais taries, d'autres ont simplement disparu. Quant aux marnes, elles ont de longue date été utilisées pour l'amendement des terres de culture.

Au cours des quatre dernières décennies du XXe siècle s'est ajouté, à cette stratigraphie géologique, une couche supplémentaire composée des détritus résultant de l'industrie humaine toujours plus abondamment productrice de déchets de toute nature. Ces accumulations récentes sont si importantes qu'elles ont d'ores et déjà très sensiblement remodelé le paysage environnant. L'aménagement en cours de ces dépôts devrait, à échéance, malgré tout éviter la dénaturation du paysage.

[modifier] Histoire

Gonesse vers 1780 (carte de Cassini)
Gonesse vers 1780 (carte de Cassini)

Avant même que Gonesse n'apparaisse, en 832, sous le nom de Gaunissa, il existait déjà une occupation humaine en ces lieux aux époques préhistoriques, comme en témoignent les nombreuses découvertes fortuites ou les résultats de fouilles archéologiques. Les trouvailles faites à ces occasions attestent la présence continue d'un habitat traversant le néolithique, l'âge du fer, l'époque gallo-romaine et le moyen âge, jusqu'à nos jours.

Gonesse fut incorporé au domaine royal par Hugues Capet. De nombreuses plumes s'accordent pour y faire naître Philippe Auguste, roi de France, le 21 août 1165, d'autres en sont moins sûres.

Du XIe au XIVe siècle, Gonesse se fit connaître, pour son drap de laine, appelé la gaunace, dont la fabrication doit beaucoup au Crould et à ses moulins, les moulins à drap, installés sur le cours du ruisseau. Du XVe siècle au XVIIe siècle, le village se tailla une solide réputation pour la qualité de son pain fabriqué avec le blé du terroir, le pain mollet de Gonesse, qui était aussi connu sous le nom de pain de chapitre, ainsi nommé du fait que le boulanger du chapitre de Notre-Dame de Paris aurait été le premier à le fabriquer. Quelques corps de bâtiments comme La Malmaison et Coulanges, mais aussi les pigeonniers de Coulanges, de Garlande et d'Orgemont, témoignent encore de ce passé agricole et industrieux de la ville.

L'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Gonesse
L'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Gonesse

Fortifié au XIVe siècle, le village vit passer Jeanne d'Arc en 1429. L'héroïne nationale aurait posé pied à terre pour se désaltérer à la fontaine Dame-Jeanne, aujourd'hui disparue, qui se trouvait sur le chemin conduisant à la Patte-d'Oie. Autre fait légendaire, non formellement prouvé.

En dehors de l'église Saint-Pierre-Saint-Paul (XIIe-XIIIe siècles, il existait à Gonesse une autre paroisse et son église, sur la rive gauche du Crould, Saint-Nicolas. Datant du XIVe siècle, cette église fut démolie à la Révolution. Des yeux perspicaces peuvent encore trouver des vestiges de cet édifice en remploi dans les murs de certaines maisons de ce quartier. À l'occasion de la construction, dans les années 1970, d'une maison dans le haut de la rue de Savigny, le creusement des fondations avait mis au jour des tombes du cimetière établi près de l'église Saint-Nicolas. Signalons aussi les vestiges de l'Hôtel-Dieu fondé, en 1208, par Pierre de Theilley, témoins de la place importante qu'occupait alors Gonesse dans la région.

C'est à Gonesse que, le 27 août 1783, le premier ballon à gaz de l'histoire, construit par Jacques Charles, atterrit après un vol de 16 kilomètres.

Plus récemment, le 25 juillet 2000, Gonesse est entré avec fracas dans une autre rubrique de l'histoire, celle des catastrophes aériennes, par la chute du Concorde sur son territoire, à quelques centaines de mètres seulement des habitations, écrasant néanmoins un hôtel, entraînant dans la mort, avec les passagers et l'équipage de l'avion, les personnes au sol.

[modifier] Héraldique

blason

Les armes de Gonesse se blasonnent ainsi :
De gueules à la tour crénelée couverte en dôme d'argent, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, accostée à dextre d'une gerbe de blé d'or et à senestre d'un gond enlacé de la lettre S capitale du même ; au chef cousu d'azur semé de fleurs de lys d'or

Le gond et la lettre S enlacés forment des armes parlantes : Gond-esse.

[modifier] Démographie

Au recensement de 1999, Gonesse comptait 24 721 habitants, chiffre en progression faible de 1 569 unités par rapport à 1990. Cette population est assez jeune, puisque la classe d'âge de 0 à 19 ans représente 29,8% ; celle de 20 à 39 ans, 31,8% ; 3,9% seulement sont âgés de plus de 75 ans.

La proportion de chômeurs, par rapport à la population active, s'établissait à 14,7%.


Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 400 2 216 2 020 2 008 2 147 2 123 2 221 2 257 2 263
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 348 2 684 2 831 2 526 2 859 2 935 3 008 2 642 2 678
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 757 2 902 3 131 3 231 3 537 4 359 4 638 4 006 4 881
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
8 517 21 187 21 390 22 896 23 152 24 721 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Sources : [1],[2]

[modifier] Administration

Gonesse est le siège d'une juridiction d’instance. La commune fait partie de la juridiction de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[3]'[4].

[modifier] Maires de Gonesse

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1945 1947 Marcel Peyralbe PC
1947 1971 Emmanuel Rain MRP
1971 1995 Bernard Février Centre
1995 Jean-Pierre Blazy PS Professeur agrégé, ancien Député[5]
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Entre 1990 et 1994, parmi les premières de France, la commune informatise son service de l'état civil en l'indexant et en numérisant les registres avec un scanner et enregistrement sur un disque optique[6].

[modifier] Budget et fiscalité

L'hôtel de ville.
L'hôtel de ville.

Avec un taux de taxe d’habitation de 17,65% en 2006, la pression fiscale pour les particuliers à Gonesse est dans la moyenne haute du département. Ce taux est en constante augmentation depuis 2001 (15,84% cette année là). Il faut y ajouter 1,25% pour la part intercommunale, soit 18,90% au total. Le taux départemental du Val-d'Oise était fixé à 5,88% de la valeur locative en 2006. À titre de comparaison, ce taux (part syndicale incluse) était de 16,85% à Garges-lès-Gonesse, de 17,82% à Sarcelles ou de 16,62% à Goussainville, communes voisines de Gonesse[7]'[8].

[modifier] Sécurité

Le taux de criminalité de la circonscription de police de Gonesse (incluant Goussainville, Arnouville-lès-Gonesse et Bonneuil-en-France[9]) est de 89,46 actes pour 1000 habitants (crimes et délits, chiffres 2005) ce qui le situe au-delà de la moyenne nationale (83/1000) et très légèrement supérieur à la moyenne départementale (88,15/1000). Le taux de résolution des affaires par les services de police n'est en revanche que de 28,02%, légèrement inférieur à la moyenne du département de 28,83%[10].

[modifier] Jumelage

[modifier] Monuments et lieux de visite

L'Hôtel-Dieu.
L'Hôtel-Dieu.
  • L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul
  • L'ancien hôtel-Dieu
  • L'hôtel-Dieu
  • Le colombier de Garlande
  • La ferme de la Malmaison
  • La ferme de Coulanges
  • Le colombier d'Orgemont

[modifier] Personnalités liées à la ville

[modifier] Voir aussi

[modifier] Villes liées

[modifier] Bibliographie

Le marché couvert.
Le marché couvert.
  • Gonesse dans l'histoire, d'Adrien-Henri Théry, seconde éd. 1970.
  • Gonesse, un bourg de la plaine de France, recueil de cartes postales anciennes, « Les Amis de Gonesse » avec la collaboration de Guy Bonnamour, Bibliothèque européenne, Zaltbommel (Pays-Bas), 1974.
  • L'église Saint-Pierre Saint-Paul de Gonesse (Val-d'Oise), de Daniel Bontemps, Société d'histoire et d'archéologie de Gonesse et du Pays de France, 1981.
  • Gonesse, la terre et les hommes, de Jean-Pierre Blazy, 1982.
  • Les paysans et la Révolution en Pays de France, Actes du colloque de Tremblay-lès-Gonesse, 15-16 octobre 1988, Association pour la célébration du bicentenaire de la Révolution française en Pays de France, 1989.
  • Le Pays de France en 1900, de Jean-Pierre Blazy et Daisy Guglielmetti, Éditions du Valhermeil, 1992.
  • Témoin d'une époque, d'André Bernard, illustré par Roger Théry, 1999.
  • Gonesse au XXe siècle, un bourg devient une ville, de Daisy Guglielmetti, préfacé par Jean-Pierre Blazy, Éditions du Valhermeil, 2000.
  • L'église Saint-Pierre Saint-Paul de Gonesse dans l'actuel département du Val-d'Oise Karim Douaoui Mémoire de Maitrise, 2004. Consultable auprès du service Archive de la Mairie de Gonesse.
  • 1932 à nos jours, Tome 1 - D'un siècle à l'autre, de Jean Meunier, Éditions La Bruyère, 2007, la vie d'un Gonessien contemporain (disponible à la Maison de la Presse, rue de Paris, Gonesse).
  • La France des « petits-moyens », enquête sur la banlieue pavillonnaire. Marie Cartier, Isabelle Coutant, Olivier Masclet et Yasmine Siblot. Coll. « Enquêtes de terrain », La Découverte, 2008. (ISBN 9782707153616). Une enquête sociologique sur les zones pavillonnaires dans les premières années du XXIe siècle, par l'étude détaillée d'un exemple : le quartier des Marronniers à Gonesse.
La place du 8 Mai 1945.
La place du 8 Mai 1945.

[modifier] Liens externes

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Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Gonesse.

[modifier] Notes et références