Gemäldegalerie (Berlin)

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Vue extérieure
Vue extérieure
Vue intérieure
Vue intérieure
L'entrée du musée
L'entrée du musée
Le grand hall
Le grand hall

La Gemäldegalerie ou Galerie de peintures (Pinacothèque) de Berlin, située dans le complexe muséal du Kulturforum ouvert en 1998, est l'un des plus importants musées au monde de peinture européenne du XIIIe siècle au XVIIIe siècle aussi bien par la taille que par la qualité des collections.

Sommaire

[modifier] Historique

La Galerie ouvrit ses portes en 1830, dans l'Altes Museum conçu par Karl Friedrich Schinkel, le visiteur pouvait trouver ces deux choses : beauté et strict respect de l'histoire de l'art, des chefs-œuvres exceptionnels, mais aussi un agencement visant à donner une vue complète et instructive des tableaux exposés.

Si la Galerie a d'emblée occupé une place importante, elle le doit principalement au soutien du roi Frédéric-Guillaume III de Prusse, qui acheta en 1815, à Paris, un ensemble de 157 peintures de l'ancienne collection Giustiniani et amena ainsi à Berlin des œuvres magistrales du début de l'époque baroque italienne. C'est en 1821 que les 3 000 tableaux de la collection Edward Solly furent achetés. Edward Solly avait une préférence marquée pour la peinture italienne, dont il a collectionné non seulement des œuvres classiques, mais aussi d'époques antérieures. Les achats en bloc ne furent pas exposés dans leur ensemble dans le musée, mais firent l'objet d'une sélection très critique de la part de la commission chargée de l'aménagement du musée. qui était dirigée par Gustav Friedrich Waagen. Les acquisitions individuelles, y compris les tableaux choisis dans le patrimoine royal, avaient, elles aussi, pour but donner une vue d'ensemble de l'histoire de l'art. Au moment de son inauguration, a collection de la Galerie comptait 1 198 tableaux, dont seulement un peu plus du quart provenait du patrimoine royal.

Gustav Friedrich Waagen fut le premier conservateur de la Galerie. Durant les années où il occupa ce poste, il fit d'importantes acquisitions malgré un budget modeste. À l'initiative de Wilhelm von Bode (1845-1929), qui entra au service du musée en 1872, toutes les collections furent continuellement enrichies, et la Galerie acquit une renommée mondiale. A l'instar de Gustav Friedrich Waagen, Wilhelm von Bode était non seulement un historien d'art émérite mais aussi un excellent organisateur, qui sut, avec beaucoup d'énergie et discernement exploiter la nouvelle donne dans le domaine de la politique culturelle.

Suite à l'avènement du Reich et à l'élévation Berlin au rang de capitale, le musée reçu pour mission de servir de vitrine à cette nouvelle puissance. L'argent afflua. Par ses acquisitions, Bode assura la renommée de la Galerie, et c'est à lui qu'en revient le mérite. Il a non seulement enrichi la collection existante, mais à aussi mis en valeur de nouveaux domaines et développé les points forts, notamment les fonds de tableaux de Rubens et de Rembrandt.

Le développement très rapide de la Galerie rendit nécessaire la construction d'un nouveau bâtiment de plus grande dimension. En 1904, le Kaiser-Friedrich Museum imaginé par Ernst Eberhard von Ihne ouvrit ses portes à la pointe nord de l'île aux musées. Le déménagement dans ce bâtiment, suivi en 1930 par celui du Deutsche Museum précédemment logé dans l'aile nord du Musée de Pergame, marque le début de la période la plus faste que la Galerie ait connue jusqu'alors. Avec sa collection de 3 600 tableaux, celle-ci avait atteint un incroyable degré de complétude. Ce magnifique parcours fut interrompu par la Première Guerre mondiale et, de manière encore plus durable, par la Seconde. En 1945, la collection, qui avait été préalablement évacuée, fut dispersée et subit d'importantes pertes. La scission politique du pays et de la ville en 1948 aboutit finalement à son partage entre l'est et l'ouest, partage qui devait durer un demi-siècle.

[modifier] Présentation

Les œuvres provenant du musée de Dahlem, où elles avaient trouvé asile, et du Kaiser Friedrich-Museum - rebaptisé Bodemuseum en 1956 -, sont réunies depuis 1998 dans le nouveau bâtiment : elles représentent différentes parties d'une collection qui s'était enrichie de manière cohérente et a désormais retrouvé son caractère spécifique. Conçu d'après les plans de Heinz Hilmer et Christoph Sattler, l'architecture du bâtiment souligne l'importance de la collection. Mais sa conception répond aussi aux attentes des visiteurs, qui trouveront dans le vaste hall central divisé par deux rangées de piliers des espaces de rencontre et de détente. Les voûtes lisses sont surmontées de coupoles en verre au travers desquelles la lumière du jour pénètre directement, si bien que l'atmosphère est marquée par les variations naturelles de la luminosité. Ce hall a été conçu comme un espace voué à la contemplation. C'est cette approche qui a inspiré l'œuvre de l'artiste conceptuel Walter de Maria, aménagée au centre - des colonnes d'acier de forme polygonale plantées en rangées de cinq, sept et neuf piliers dans un bassin affleurant au ras du sol. Les deux rangées de salles d'exposition aménagées en fer à cheval autour du hall, avec les petites salles à l'extérieur et les grandes à l'intérieur, sont également baignées par la lumière du jour, qui entre par de grandes ouvertures au plafond. Mais la lumière est filtrée et se répartit uniformément. Le sol en chêne et les murs tendus d'un velours absorbant la lumière évitent tout reflet gênant. Dans cet environnement particulier; on a l'impression que seuls les tableaux sont mis en relief par la lumière; grâce à cette dernière, les coloris dégagent toute leur intensité. La disposition des salles d'exposition des deux côtés et à la tête du hall permet de répartir les tableaux de manière aussi bien topographique que chronologique, en faisant la distinction entre écoles du sud et du nord des Alpes, la partie transversale reliant les deux côtés étant dédiée aux peintures néerlandaises, allemandes, françaises et anglaises des XVIIe siècle et XVIIIe siècle.

Du point de vue de l'histoire de l'art, l'ordonnance rigoureuse des tableaux initiée par Gustav Friedrich Waagen à l'Altes Museum et reprise par Wilhelm von Bode au Kaiser Friedrich-Museum a été conservée. Afin de mettre pleinement en valeur es différentes œuvres d'art, l'idée d'une présentation sur plusieurs niveaux, pour obtenir un effet d'ensemble, a été abandonnée. Les tableaux sont tout simplement accrochés les uns à côté des autres ou se suivent parfois de manière asymétrique pour valoriser certaines œuvres. Mais cette ordonnance n'éveille aucun sentiment de monotonie tant les salles qui se suivent offrent des proportions et des perspectives différentes. Une trop grande densité de tableaux pouvait nuire à ce rythme subtil.

Une sélection très stricte était donc nécessaire et seuls 1150 tableaux ont trouvé place dans la galerie principale. Même avant, il n'était pas possible d'exposer plus de peintures, si l'on additionne les 400 tableaux qui s'amassaient à l'étage supérieur du Bodemuseum et les 700 œuvres du musée de Dahlem, totalement surchargés. La Gemäldegalerie dispose maintenant du plus grand bâtiment de toute son histoire. Une dimension néanmoins insuffisante pour exposer la collection dans son ensemble, car elle compte un peu plus de 3 000 tableaux depuis que les deux fonds ont été réunis.

[modifier] Iconographie

[modifier] La Renaissance dans les pays d'Europe du Nord

[modifier] France, Flandre et Pays-Bas

[modifier] Allemagne

[modifier] La Renaissance en Italie

[modifier] Florence

[modifier] Venise

[modifier] Italie du Nord

[modifier] Italie du Sud

[modifier] Le XVIIe siècle

[modifier] Le XVIIIe siècle

[modifier] Bibliographie

  • Gemäldegalerie, 50 chefs d'oeuvre, sous la direction de Jan Kelch et Rainald Grosshans, Scala, Berlin, 2006, (ISBN 1857594673)

[modifier] Liens externes