Générique (cinéma)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Générique.

Le générique (ou credits en anglais) recense l'ensemble des personnes physiques ou morales qui ont participé à la création d'une œuvre cinématographique.

Sommaire

[modifier] Composition formelle

La première partie du générique présente le plus souvent les acteurs et précise les personnages qu'ils incarnent, elle détaille également l'ensemble du personnel technique ainsi que la musique utilisée.

Les credits apparaissaient autrefois au début du film qui se terminait par un simple carton fin. Par la suite, seul le nom du réalisateur et des principaux acteurs apparaît durant le générique de début. Le reste de l'équipe n'apparaît qu'à la fin et le carton fin disparut progressivement.

Au fil des décennies, les génériques de cinéma sont devenus de plus en plus longs. Cela tient principalement à la croissance permanente des budgets de production et à une maturation des techniques de réalisation dans le sens d’une plus grande professionnalisation et une plus grande diversification des différents métiers.

Les intervenants aux divers stades de la réalisation et tout au long de la chaîne de production, de montage et de diffusion sont de plus en plus nombreux : acteurs (le nom des figurants n’apparaît au générique que selon des règles parfois un peu complexes et obscures), mais aussi techniciens de toutes sortes - effets spéciaux, éclairage, photographie, son, décors, maquillage, costumes, scripts, cascades et dressages éventuels, etc. - mais aussi nombreux administratifs devant gérer des équipes toujours plus importantes, chargés de coordination, de repérages, de castings, de relations de presse, musiciens et mille autres corps de métiers encore qui gravitent aujourd’hui de près ou de loin autour d’un tournage de film et qui contribuent chacun à leur mesure à faire tourner l’immense machinerie du cinéma.


Une règle non écrite (?) veut qu'apparaissent au générique d'un film (en plus des auteurs, réalisateurs, metteurs en scène, acteurs et autres dont la contribution est directe, évidente et immédiatement reconnaissable) tous ceux dont la contribution à été significative soit à l'écran, soit lors du tournage, ou lors des opérations pré- et post- production, ou encore dans la réalisation et la distribution du produit fini (film et vidéo), voire encore simplement dans le fonctionnement global de l'équipe de tournage pendant tout le temps d'existence - éphémère par nature - de celle-ci, ainsi que toutes les sociétés sous-traitantes ayant participé à ces mêmes opérations.

Par ailleurs, les informations apparaissant au générique sont le plus souvent graphiquement hiérarchisées (taille, graisse, capitales, noms groupés ou isolés, etc.) Les détails de la présentation de la contribution des personnes physiques ou morales sont parfois précisés par contrat.

[modifier] Générique de début et prégénérique

Initialement, le générique de début consistait juste en une présentation formelle (titre, participants...). Il remplissait une fonction explicite d'ordre administratif (fiche d'identité du film) ainsi qu'une fonction implicite de démarcation temporelle de la fiction : l'histoire commençait après le générique de début et s'achevait sur le carton « fin ». Progressivement, les réalisateurs ont transgressé les règles afin de mieux immerger le spectateur dans l'œuvre.

C'est notamment grâce à Saül Bass que le générique de début est devenu une véritable introduction au film, une « mise en condition du spectateur », et non plus une liste de noms. Il a en particulier réalisé de nombreux génériques pour Alfred Hitchcock, dont celui de Sueurs froides (Vertigo), présentant des spirales tournantes, symbole à la fois du vertige (un des moteurs du film) et du temps.

Par la suite, des réalisateurs ont introduit un « prégénérique », c'est-à-dire une séquence d'action située avant le générique. On peut citer notamment les prégénériques des James Bond, montrant le héros à la fin d'une mission en général sans rapport avec le film en lui-même.

Certains films n'ont pas de générique de début. C'est par exemple le cas d’Apocalypse Now dont le titre n'apparaît que comme un graffiti tard dans le film.

Pour la sortie de La Guerre des étoiles en 1977, George Lucas s'était mis à dos les syndicats des professionnels du cinéma (auxquels il était affilié) car le générique de début ne contenait pas les noms des participants au film (rappel : le générique est un texte introduisant l'histoire, sur fond de noir spatial). Cependant l'anecdote avait été classée sans suite puisque ces syndicats ne croyaient pas en l'avenir du film. Trois ans plus tard, pour L'Empire contre-attaque, ces mêmes syndicats sont revenus à la charge pour les mêmes motifs, et George Lucas a été obligé de leur payer une amende de plusieurs millions de dollars. Il dut ensuite démissionner de ces syndicats, afin de ne pas avoir à changer son mode de fonctionnement pour les films suivants.

[modifier] Génériques finaux particuliers

Bien que le générique de fin se présente le plus souvent comme de simples cartons ou un texte déroulant, certains films en présentent néanmoins des versions plus originales.

[modifier] inclusion d'un bêtisier

[modifier] inclusion de scènes supplémentaires

inclusion de scènes supplémentaires qui complètent voire donnent un autre éclairage à l'intrigue

  • Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre : scène supplémentaire où numérobis tente désespérément d'expliquer la blague du Phare à On à une jeune et jolie égyptienne.
  • L'Arme fatale 3 : scène sur le thème du running gag explosion d'un immeuble.
  • La Cité de la peur : scène sur le thème de et pendant ce temps à Veracruz.
  • Furtif : clignotement de l'œil de l'IA que l'on croyait morte (un grand classique dans ce genre de film).
  • Iron Man : Tony Stark est contacté par un autre héros Marvel.
  • Pirates des Caraïbes 3 : dix ans après, le Hollandais Volant revient.
  • Transformers : interview des parents du héros, et fuite en direction de l'espace d'un méchant qui a survécu.
  • Les Trois Frères : les trois frères continuent la discussion qui lançait le générique de fin, et tirent au sort le cœur de la belle Marie.
  • Le Secret de la pyramide : réapparition du défunt professeur Rathe, sous un autre nom.
  • Sexcrimes : des scènes supplémentaires qui ont eu lieu au cours du film mais n'ont pas été montrées (comme coupées au montage)
  • X-Men l'affrontement final : réapparition du défunt Professeur X, sous une autre forme.

[modifier] Inclusion d'images de fond

(ex : Le Seigneur des Anneaux)

[modifier] Inclusion de crédits fantaisistes

  • La Menace fantôme : le personnage de Jabba the Hutt est joué par lui-même (alors que c'est un acteur de synthèse pour un personnage fictif)
  • La Cité de la peur : apparition entre autres de crédits pour Spiderman (Peter Parker), Batman (Bruce Wayne), Tom Cruz ou bien un certain Ça en fait (du monde hein ?) accompagné naturellement par le Tulle à vue (Kim Onku)
  • Didier : dans la partie consacrée au dressage des animaux, on peut noter les enculeurs de mouche (tout le monde)

Dans Irréversible de Gaspar Noé, l'histoire est présentée de manière antéchronologique et adoptant cette logique d'un point de vue formel, le film commence donc par un générique se déroulant du haut vers le bas (à l'inverse du sens habituel). Se7en et Bon Cop, Bad Cop sont d'autres exemples de film dont le générique final se déroule de haut en bas.

[modifier] Créateurs et typologie

  • Saul Bass est réputé comme l'un des meilleurs créateurs de génériques pour le cinéma.
  • Laurent Brett est un réalisateur français de générique de film. Il est notamment le réalisateur de générique fétiche de Florent Emilio Siri.

[modifier] Génériques marquants


[modifier] Voir aussi

  • Glossaire technique du cinéma : 1~9 · A · B · C · D · E · F · G · H · I · J · K · L · M · N · O · P · Q · R · S · T · U · V · W · X · Y · Z

[modifier] Bibliographie

[modifier] Liens externes

Autres langues