Fugger

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Christoph Fugger, par Christoph Amberger, 1541 (Alte Pinakothek, Munich)
Christoph Fugger, par Christoph Amberger, 1541 (Alte Pinakothek, Munich)
Jacob Fugger (1459-1525), par Dürer
Jacob Fugger (1459-1525), par Dürer

La famille Fugger est une famille de marchands et de banquiers du Saint-Empire germanique, qui domina la finance européenne à la fin Moyen Âge et pendant la Renaissance[1]. Ils sont à l’origine de la pratique moderne de la banque et de la finance. On considère que Jacob Fugger rassembla la plus grande fortune privée de son temps.

Sommaire

[modifier] Origine

Ils furent anoblis par l'empereur Maximilien, en récompense des services qu'ils lui avaient rendus, et dont la postérité subsiste au XIXe siècle dans la branche des comtes de Fugger, établis en Souabe, et alliés aux plus illustres maisons de l'Allemagne.

[modifier] Portraits

Dominique Custos, graveur d'Anvers, a publié une suite de portraits des principaux personnages de cette maison, sous le titre suivant : Fuggerorum et Fuggerarum quœ in familia natœ, quœve infamiïiam iransivenmt, quoi extant, œre expressai imagines, in-fol.[2]. Ce volume contient 127 portraits très bien graves sur cuivre, avec de courtes descriptions des titres et des qualités des personnes qu'ils représentent. Ce recueil a paru pour la première fois vers 1595 : les exemplaires du second tirage portent la date de 1618 ; ceux du troisième, celle de 1620 : les descriptions sont en allemand, et l'on y a ajouté deux portraits enfin les planches ont été retouchées et l'on en a fait un quatrième tirage à Ulm, en 1754, sous le titre de Pinacotheca.

Le plus ancien personnage dont le portrait se trouve dans ce recueil est Jacques Fugger, dit le Vieux, mort le 14 mars 1469.

[modifier] Personnalités

Les membres importants de la famille sont :

La famille donnera par la suite au Saint-Empire plusieurs banquiers impériaux ainsi qu'elle sera à l'origine de plusieurs branches de la haute noblesse.

[modifier] Histoire familiale des Fugger [3]

Hans Fugger est tisserand à Gruben, près d'Augsbourg. Son fils également nommé Hans se lança dans le commerce de toile. Il commença à accumuler une fortune et se diversifia dans le commerce en particulier avec le Levant. Plus de cent ans plus tard, à la mort de Jacob Fugger en 1525, l'entreprise Fugger s'étendait sur toute l'Europe, présent sur la Baltique comme sur la Méditerranée, bien implanté à Anvers et à Lisbonne. En 1531, ils possédaient même une représentation au Chili. Ils étaient également propriétaire de plusieurs mines en Europe centrale.

[modifier] Anecdotes

C'est pour rembourser un prêt contracté auprès de Jacob Fugger le Riche, pour s'attirer les bonnes grâces du pape Léon X et acquérir l'archevêché de Mayence, que le prince-archevêque de Magdeburg, Albert de Hohenzollern eut recours à la vente d'indulgences que Martin Luther dénonça. Ce sera une des origines du schisme entre catholiques et protestants.

[modifier] Liens

[modifier] Notes et références

  1. Rabelais a donné une bien haute idée de l'opulence de cette famille, en disant qu'après les Foucquers d'Augsbourg, Philippe Strozzi est estimé le plus riche marchand de la chrétienté. On rapporte qu'à son retour de Tunis, Charles Quint, passant à Augsbourg, logea chez les Fugger, et qu'entre autres magnificences dont ils le régalèrent, ils firent mettre sous la cheminée de sa chambre un fagot de cannelle, et l'allumèrent avec la promesse d'une somme très considérable qu'ils avaient prêtée à l'empereur.
  2. C'est ce livre, sous le titre de Fuggerarum imagines que des bibliographes ont quelquefois classé, dans des catalogues parmi les ouvrages de botanique, comme s'il traitait de fougères.
  3. "La multinationale Fugger", Les collections de L'Histoire, janvier-mars 2008.

[modifier] Sources

  • Wikipedia allemand [1]
  • Wikipedia anglophone [2]
  • German Society at the Close of the Middle Ages, E. Belfort Bax, ed. Kelley, New York, 1967
  • « Fugger », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail édition]