Fondation foudroyée

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Fondation foudroyée
Auteur Isaac Asimov
Genre Science-fiction, Roman
Version originale
Titre original Foundation's Edge
Éditeur original Doubleday
Langue originale Français
Lieu de parution original États-unis d’Amérique
Date de parution originale Juin 1982
ISBN original 0-385-17725-9
Version française
Traducteur Jean Bonnefoy
Éditeur Paris : Denoël
Date de parution 1983
Nombre de pages 508
ISBN 2-207-30357-8
Collection Ailleurs et demain
Précédé par Seconde Fondation
Suivi par Terre et Fondation

Fondation foudroyée (titre original : Foundation’s Edge) est un roman de science-fiction de Isaac Asimov écrit en 1982 et faisant partie du Cycle de Fondation. L’année suivant sa publication, il remporta les prix Hugo et Prix Locus du meilleur roman.

[modifier] Résumé

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

Attention, il est recommandé de se reporter aux épisodes précédents du Cycle de Fondation pour comprendre ce résumé.

Golan Trevize, de Terminus, a des soupçons concernant la survie éventuelle de la Seconde Fondation. Alors qu’il les transmet à son ami Munn Li Compor, et qu’il s’apprête à prévenir le conseil et la Maire Harlan Branno, qui a une influence forte car Seldon, dans sa cinquième apparition, a soutenu ses vues quant à la conservation de Terminus comme capitale, il est arrêté par cette dernière : son ami l’a trahi. Il est alors escorté jusqu’à sa maison par Kodell, où le maire Branno souhaite lui parler discrètement. Elle partage ses soupçons, mais juge stupide de les énoncer si haut alors que la Seconde Fondation les surveille sans doute et les éliminerait si elle était prévenue. Ainsi, il est exilé de Terminus, et a comme instructions d’accompagner un chercheur, Janov Pelorat, qui cherche la Terre, la planète des origines. Cette recherche fournissant un prétexte pour trouver la Seconde Fondation. Elle demande après à Compor de le suivre (un moyen primitif qui n’éveillera pas de soupçons), et place un hyper-relais dans le vaisseau de Compor, pour le surveiller. Elle révèle à son fidèle bras droit qu’elle a l’intention de se servir de Trevize comme paratonnerre, et elle espère que la Seconde Fondation se dévoilera en l’attaquant.

Entre temps, sur Trantor lieu de la Seconde Fondation, un jeune Orateur, Stor Gendibal, qui tente de devenir Premier Orateur, énonce à l’actuel détenteur de cette charge, Quindor Shandess, que le Plan Seldon n’a aucun sens. En effet, dit-il, si Palver a pu éliminer les soupçons de la Fondation, et si le Mulet a été battu, la réduction incroyable du nombre de déviations n’est pas pour autant explicable. Par une démonstration rigoureuse, il démontre qu’un retour aussi parfait dans le Plan n’est possible que par la manipulation d’une autre faction. Cette dernière détentrice d’une “micro-psychohistoire” doit être apte à calculer l’influence des petits groupes. Ainsi, il suppose que des “anti-mulets” ont une influence suffisante pour maintenir le Plan sur les rails, et suspecte qu’ils font cela pour reprendre le pouvoir par la suite, comme la Seconde Fondation en avait l’intention. Pour lui, Trevize, qui se rend sur Trantor selon les ordres de la Maire, a un rapport étroit avec tout cela, et il sent en lui une intuition formidable pour prendre des décisions justes en l’absence de données suffisantes.

Pendant ce temps, à bord d’un vaisseau gravitique commandé par la pensée, et accompagné de Pelorat, qui devient son ami, Trevize décide de ne pas aller à Trantor, pour éviter de suivre les attentes de la Maire. Il explique à son compagnon qu’il tient à tenter immédiatement l’hypothèse empirique qu’il avait formulé concernant la Terre. En effet, si Pelorat comptait consulter les archives de Trantor, il avait une hypothèse sur une planète, Gaïa, identifiée dans la mémoire du vaisseau, localisée dans un secteur donné mais pas par des coordonnées rigoureuses. Il remarque que Gaïa veut dire Terre dans une langue primitive, et s’attend ainsi à trouver la Terre, qui doit, selon lui, être munie d’un satellite plus gros que la moyenne, ce qui expliquerait la biodiversité qui s’est uniquement développée là bas. Ils se rendent donc sur la planète principale du secteur en question, Seychelle, et se rendant à un Office du Tourisme désert, retrouvent Compor. Celui-ci leur explique que la Terre est en fait dans le secteur de sa planète natale, Comporellon, et leur révèle qu’il les a suivi, conformément aux ordres. S’il a découvert l’hyper-relais, il ne peut l’enlever sans bloquer le vaisseau. Il prie son ami de le pardonner. Cependant, lors du repas, sans Compor, Trevize partage ses suspicions avec son ami Pelorat : l’office du tourisme était désert, et la rue plus peuplée, malgré la manifestation religieuse qui a lieu et selon laquelle les gens doivent méditer chez eux. Pour cette raison, parmi d’autres, il juge que Compor est un agent de la Seconde Fondation, qui tente de l’éloigner de cette planète. Ils décident donc de rester. En fait, on apprend que Compor est bien un Observateur de la Seconde Fondation, et qu’il a pour but de retenir Trevize sur place, en faisant semblant de vouloir l’attirer ailleurs.

L’Orateur précédemment cité, qui a manqué d’être destitué par le Conseil après son accusation de tentative de meurtre et sa théorie avant-gardiste après être arrivé en retard à une séance, après ce qu’il considère être un assassinat manqué. Il a été attaqué par des Hamiens, Trantoriens agriculteurs qui servent de couverture à la Seconde Fondation), ce qui est très rare, du fait de leur peur vis-à-vis des “cherchieurs” (sic), qui ne peuvent les manipuler à cause des déviations que cela entrainerait. Stor Gendibal réussit de justesse à prouver son innocence et la validité de sa théorie en présentant au Conseil Novi Sura, une Hamienne qui a fait fuir ses agresseurs, qui veut devenir “cherchieuse” et dont l’esprit a été manipulée de manière trop habile pour qu’un membre de la Seconde Fondation soit suspecté - ce qui est pour lui la preuve de l’existence d’un groupe de mentalistes plus puissants encore. Il a donc été désigné comme successeur au poste de Premier Orateur qu’il obtiendra à son retour, au dépit d’une autre candidate au poste, Delora Delarmi, qui le à emmener Novi pour rejoindre Compor et poursuivre le travail de filature. En fait, il compte se servir de Novi pour détecter toute manipulation mentalique des anti-mulets, mais il reste suspicieux quant à l’effacement des données sur la Terre au sein de la Bibliothèque de Trantor, pourtant le siège de la Seconde Fondation.

Pendant qu’ils font route vers Compor, à bord d’un vaisseau ancien de Trantor, Pelorat et Trevize vont voir un expert, Sotayn Quintesetz, pour être informé des coordonnées de Gaïa. Cet expert leur révèle que le Mulet, lors de sa conquête de la planète principale, a en fait proposé un traité de neutralité, évitant Gaïa qu’il n’était pas prêt à visiter encore. Ce qui laisse penser qu’il en est originaire. Cette mystérieuse planète semble avoir valu au secteur une neutralité acceptée depuis la nuit des temps… Ils parviennent à lui arracher les coordonnées, malgré ses réticences superstitieuses, mais Trevize assure qu’il tenait en fait à les donner dès le départ. C’est ainsi qu’ils partent pour Gaïa, et, arrivés à proximité et comprenant que ce n’est pas la Terre. Trevize avait soupçonné à sa présence dans l’ordinateur de bord malgré l’effacement généralisé des données concernant la Terre, mais voir son vaisseau entrainé, refusant de répondre aux commandes, et voient un vaisseau approcher. Il sent que son esprit a été apaisé par une force extérieure, mais la personne à bord du vaisseau se révèle être une charmante jeune fille dont Pelorat, malgré son âge avancé, tombe immédiatement amoureux. En fait, cette jeune fille, Joie, diminutif de son long prénom Joidilachicarella, est, comme tout ce qui est sur Gaïa, un fragment de Gaïa, qui est un superorganisme, avec qui elle communique de manière télépathique. La mémoire de Gaïa est répartie parmi tous les fragments, et, sur ce monde idyllique, la pluie tombe quand il faut, les arbres poussent en rangées bien droites, dans le but de l’intérêt commun. Trevize va rencontrer un Ancien, Dom, et il apprend finalement que son rôle est de départager, avec son esprit et son intuition légendaire, les trois factions et leurs trois projets d’avenir pour la Galaxie, qui s’excluent mutuellement. Il est envoyé dans l’espace, accompagné de Joie, et là se trouvent l’Orateur, accompagné de Novi, qui se révèle être une gaïenne, ainsi que la Maire et son acolyte, venue prendre le contrôle de Gaïa puis détruire la Seconde Fondation, dont elle a deviné l’origine au vaisseau qui a rejoint Compor. Elle soupçonnait ce dernier, qu’elle avait mis à l’épreuve et démasqué car il ne pouvait suivre Trevize dans l’hyperespace sans pouvoirs mentaliques.

L’ensemble de la situation est bloquée par la puissance du superorganisme gaïen tout entier, et Trevize doit maintenant prendre une décision, alors qu’il n’est soumis à aucune influence dominante. Il a le choix entre l’Empire matérialiste de la Première Fondation, semblable a celui qui s’est effondré, entre l’Empire mentalique de la Seconde, telle que le voulait Hari Seldon, et Galaxia, super-super-organisme à l’échelle galactique, telle que le veut Gaïa. Sans savoir pourquoi, il choisit Galaxia. Les deux autres responsables des factions repartent donc avec la profonde certitude d’avoir tout arrangé, mais Gaïa peut à présent préparer l’édification de Galaxia, foudroyant les anticipations de Seldon, ce qui durera des siècles.

Ainsi, Trevize reste sur Gaïa, et Pelorat et Joie restent ensemble, à la grande surprise de Trevize, qui la soupçonne d’être un robot parfaitement anthropomorphe du fait de son absence d’affirmation catégorique sur son humanité et la totale disparition des robots de Gaïa, qui ont appris la télépathie aux gaïens. Qui plus est, Gaïa affirme son irresponsabilité dans l’effacement des données à propos de la Terre ce qui reste donc mystérieux.

[modifier] Place dans le Cycle de Fondation

Précédé par La Reine des neiges Suivi par
Forteresse des étoiles de Carolyn J. Cherryh
Prix Hugo du meilleur roman
1983
Marée stellaire de David Brin