Flaman

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homophones, voir Flamant (homonymie) et Flamand.

Le Flaman est un indicateur-enregistreur de vitesse qui fut très utilisé sur les locomotives de la SNCF.

Du nom de son créateur, Eugène Flaman (1842-1935), ingénieur de la Compagnie de l'Est de 1866 à 1908, cet appareil a été en service sur la majorité des locomotives de 1900 à 1990. Il était appelé familièrement « le mouchard ».

Il est équipé d'un cadran gradué en kilomètres par heure ainsi que d'un dispositif enregistreur qui consiste en plusieurs stylets à encre et une bande de papier entraînée par un mécanisme à ressort. Une aiguille rouge, positionnable à la main, peut fournir la vitesse à ne pas dépasser. Un petit cadran, gradué en 10 mn, indique la durée de fonctionnement. L'appareil, en bronze, est positionné face au conducteur et son capot est scellé par un plomb.

En principe, sur la bande qui défile à vitesse régulée, sont tracées :

  • la vitesse moyennée sur une période de quelques secondes,
  • la répétition des signaux ouverts et fermés,
  • un pointillé confirmant l'action sur le dispositif de veille ancêtre du VACMA,
  • une courbe de temps en dent de scie, une dent correspondant à 10 mn.

L'obtention des informations se fait par des moyens mécaniques comme par exemple un flexible entraîné par train d'engrenages depuis un des essieux de la locomotive.

Ce type d'enregistreur fut également utilisé par des réseaux étrangers : la Mallard anglaise du LNER en était équipée lors de son record de vitesse en 1938. La fabrication de l'appareil fut pendant très longtemps confiée aux Ateliers Vaucanson de Saint-Nicolas-d'Aliermont.

[modifier] Autres modèles

Avant le Flaman les compagnies de chemins de fer furent soucieuses du contrôle a posteriori des vitesses des convois : le réseau d'Alsace-Lorraine utilisa très tôt l'enregistreur Hausshaelter. Mais son temps d'intégration de la vitesse (12 secondes) se révélait trop long.

Le premier Teloc construit par la firme suisse Hassler est assez performant et léger mais cher à l'achat et au début, le PLM l'utilise uniquement sur son nouveau parc électrique. Le RBM (Renaud-Bognart-Maujart) est un tachygraphe issu du monde automobile et ne sera employé que sur des autorails.

C'est à partir de 1960, que des appareils plus légers sont installés sur les nouveaux matériels : une nouvelle version du Téloc, puis le Tachro fourni par Jaeger.

[modifier] Lien externe


Autres langues