Femme

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Dessin d'une femme tel qu'il figure sur Pioneer 11
Dessin d'une femme tel qu'il figure sur Pioneer 11

Une femme est un individu de sexe féminin de l'espèce humaine (par opposition à l'homme, individu de sexe masculin), dont l'anatomie lui permet de porter et mettre au monde des enfants, hors problème d'ordre médical. Avec la biologie, les perspectives historiques et culturelles font partie des angles d'études des spécificités féminines, par exemple vis-à-vis de la place des femmes dans les sociétés traditionnelles et contemporaines.

Il existe une Journée internationale des femmes traditionnellement organisée le 8 mars.

Sommaire

[modifier] Biologie et anatomie

La Baigneuse, peinture de William Bouguereau, 1870
La Baigneuse, peinture de William Bouguereau, 1870

La femme est la femelle de l'espèce humaine. Le sexe est déterminé par le chromosome X humain, féminin dans le cas d'une paire de chromosomes XX, alors que le sexe masculin est déterminé par les chromosomes sexuels XY. Les femmes et les hommes ont normalement des productions hormonales différenciées et les hormones typiques de la femme sont les œstrogènes et la progestérone. Les appareils génitaux diffèrent notablement. Des différences sexuelles secondaires apparaissent au cours de la puberté, comme les seins, la taille de l'individu, l'Indice de masse grasse, la pilosité, ou la forme du squelette: largeur des hanches, des épaules. Le fonctionnement même du cerveau diffèrerait selon le sexe de l'individu selon la psychologue américaine Doreen Kimura[1] mais cela concernerait uniquement les régions qui contrôlent la reproduction sexuée selon la neurobiologiste française Catherine Vidal.[2]

[modifier] La place des femmes dans les sociétés

Icône de détail Article détaillé : Condition féminine.

[modifier] Définitions culturelles

La place des femmes dans les différentes cultures et époques a été davantage étudiée à partir du XXe siècle et des mouvements féministes, ainsi que des chercheurs en sciences sociales ont cherché à comprendre et combattre les raisons de l'inégalité de condition et de statut social entre les hommes et les femmes qui est souvent au fondement même des sociétés traditionnelles, et dont on retrouve la trace jusque dans les sociétés contemporaines. Plusieurs chercheurs ont ainsi tenté, notamment à partir des années 1970, de lutter contre ce qu'ils percevaient comme un biais sexiste des sciences sociales, notamment en anthropologie et en histoire : l'absence des femmes en tant qu'objet d'étude.

Le problème de la condition des femmes dans la société, jugée inéquitable et injuste par les féministes, a été un des thèmes de réflexion les plus étudiés au XXe siècle et l'actualité lui a parfois donné une place prépondérante dans le débat civil et politique, comme pendant les événements de mai 68 en France. Dans certaines cultures, la place des femmes est actuellement un enjeu politique et d'actualité important, comme par exemple au Québec, où la Fédération des femmes du Québec initia la Marche mondiale des Femmes en l'an 2000.

[modifier] Sociétés traditionnelles

Femmes au Dahomey, avant 1900
Femmes au Dahomey, avant 1900

Voir l'article Anthropologie politique.

[modifier] Les femmes dans l'Antiquité

[modifier] En Grèce

Dès la naissance, les filles subissent un traitement spécifique à leur sexe et qui tient à l'eugénisme pratiqué habituellement en Grèce pour des raisons économiques et raciales. Ainsi les filles, jugées plus inutiles que les garçons (en effet, ces derniers étaient formés à l'art de la guerre et importaient pour la défense de la Cité), étaient plus facilement exposées qu'eux (c'est-à-dire abandonnées dans la nature), ou vendues. De plus, elles bénéficiaient de moins de soins et d'attention. En général, les femmes sont méprisées : « c'est Zeus qui a créé le mal suprême : les femmes. » (Sémonide d'Amorgos).

On trouve cependant quelques exceptions chez les Pythagoriciens (voir Théano).

Icône de détail Article détaillé : Place des femmes en Grèce antique.

[modifier] À Rome

À Rome, la fonction de la femme est de se marier et d'avoir des enfants. Son statut civil est surtout déterminé par le rôle qui est le sien relativement à l'homme :

  1. puella, virgo (jeune fille) : la fille reçoit essentiellement une instruction domestique ; elle porte, comme le garçon, une bulle qu'elle abandonne le jour de son mariage ;
  2. uxor, conjux (épouse) : les filles se marient à partir de 14 ans environ, puis de plus en plus tôt au cours des siècles (vers 12 ans à la fin de l'Empire romain d'occident) ; la femme est considérée comme une mineure qui passe par le mariage de l'autorité du père à celle de son mari ;
  3. matrona, materfamilias (mère de famille) : comme mère, la femme est gardienne du foyer.
Icône de détail Article détaillé : Femme romaine.

[modifier] Les femmes dans les sociétés industrielles

De nos jours, on constate une différence d'accès aux professions et dans les salaires, qui peut s'expliquer partiellement par les dispositions de maternité, plus contraignantes pour l'employeur. Les femmes occupent majoritairement des emplois dans le secteur tertiaire (services), notamment dans des postes relationnels ou touchant aux fonctions domestiques (cuisine, ménage, soins, garde et éducation des enfants).

Icône de détail Article détaillé : Travail des femmes.

[modifier] Les inégalités homme-femme

Icône de détail Article détaillé : Inégalités homme-femme.

Traditionnellement, les femmes ont été, sauf dans quelques rares sociétés matriarcales, considérées comme étant inférieures aux hommes sur un plan social.

  • économique : inégalité des hommes et des femmes devant les emplois, les femmes ne pouvant pas toujours travailler ou disposer de leur salaire sans l'accord du mari. Leurs salaires sont en moyenne plus faibles que ceux des hommes[3], mais cette différence ne tient pas compte des niveaux de formations ;
  • politique : quasi absence des femmes sur la scène politique [4];
  • sur le plan familial, le divorce peut être limité, notamment au divorce pour faute à la demande du mari du fait de l'absence d'héritier mâle ; certaines sociétés admettent également des sévices corporels à l'encontre des femmes, à la discrétion du mari ; la polygamie est presque toujours exclusivement masculine (un homme pour plusieurs femmes)[5].
  • au niveau de la sexualité féminine :

[modifier] Femmes et politique

Les femmes ont acquis un statut de citoyenne à part entière très tardivement, puisque le droit de vote leur a été reconnu pour la première fois en 1869 dans le Wyoming, 1893 en Nouvelle-Zélande, en 1918 au Canada (au niveau fédéral, les provinces ayant déjà accordé le droit de vote au niveau provincial entre 1916 et 1922 mais seulement en 1940 au Québec), 1919 en Allemagne et 1944 en France

Après une lente conquête de leurs droits, en Europe, les femmes se font plus présentes sur la scène politique, avec par exemple Angela Merkel devenue chancelière ou Tarja Halonen, présidente de Finlande. Elles restent cependant encore très largement minoritaires.

N.B. : il y a aujourd'hui 195 États reconnus par l'Organisation des Nations unies.

[modifier] Femmes et sport

Certaines disciplines sportives, comme les sports de ballons, sont organisées sans mixité. Pour les disciplines pratiquées à la fois par des hommes et par des femmes, la règle courante consiste à comparer les performances des femmes exclusivement entre elles. Dans la plupart des compétitions mixtes, telles que le marathon, où les hommes et les femmes sont ensemble, les organisateurs appliquent cette règle de comparaison entre hommes d'un côté et entre femmes d'un autre. Les disciplines qui ne réservent aux femmes aucune catégorie particulière et, donc où la performance de chacun est comparée sans distinction "homme/femme", sont peu nombreuses ; la plupart des sports hippiques, la course automobile et la voile appartiennent à ce dernier type de discipline.

Dans le sport professionnel, les salaires et les primes des femmes sont le plus souvent inférieurs a ceux des hommes : le sport masculin étant plus diffusé dans les médias et suscitant donc plus de revenus. Le football et le cyclisme sont des exemples frappants. Les principales disciplines qui comptent des femmes comme athlètes de renommée internationale sont l'athlétisme, la gymnastique, la natation, le tennis et la voile.

Dans le monde échiquéen, des prix spéciaux sont souvent attribués aux femmes ; Parfois, les catégories sont distinctes, ou bien les joueurs/joueuses sont ensembles mais les classements sont distincts. Ceci est dû à une volonté d'encourager la participation féminine dans une activité notoirement masculine, encouragement dont les effets ont pu être constatés. Cependant ce système de récompenses est souvent compris comme s'adaptant à une différence de capacités entre hommes et femmes. (et peut-être parfois adopté pour ce motif) La seule mesure en faveur de la mixité qui n'encourt pas ce dangereux sous-entendu est le quota : une équipe de division trois ou plus doit présenter au moins une femme. Si cette femme est le plus souvent au dernier échiquier, c'est dû à la faible population de joueuses laquelle induit une faible population de fortes joueuses. Mais là encore, ce fait est souvent perçu comme le signe de la supériorité des capacités masculines.

Voir aussi : Le sport au féminin

[modifier] Femmes et développement

Les femmes sont en général plus durement touchées que les hommes par les problèmes de développement. Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) mesure cela avec deux indices composites de développement humain :

  • l'ISDH, indicateur sexo-spécifique de développement humain ;
  • l'IPF, indicateur de la participation des femmes.

Voir l'article : Indicateur de développement humain.

Dans son rapport [1] paru en 2005 sur l'état de la population mondial, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) dresse une liste de chiffres montrant l'inégalité dont font l'objet les femmes par rapport aux hommes dans le monde. Parmi tous ces chiffres, on peut noter celui du nombre de femmes analphabètes, 600 millions, soit le double de celui des hommes.

De plus, toutes catégories confondues, il faut appliquer aux femmes en matière de travail la règle des 2/3-1/3 : elles effectuent environ les deux-tiers du travail (en tenant compte du travail domestique) dans le monde mais ne reçoivent que le tiers des salaires.[réf. nécessaire]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références

  1. "Cerveau d’homme, cerveau de femme" de Doreen Kimura (Odile Jacob, 2001)
  2. Pour en finir avec quelques préjugés
  3. Les inégalités de salaires entre hommes et femmes en France
  4. Libération La femme pas encore un homme politique
  5. Elle n'existe que dans quelques rares sociétés comme les Guanches aux îles Canaries, ainsi que dans des peuples minoritaires ou aux faibles effectifs (comme au Mali). Voir les articles Polygamie et Polyandrie

[modifier] Liens internes

wikt:

Voir « femme » sur le Wiktionnaire.

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[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie