Ego

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Voir « ego » sur le Wiktionnaire.

Ego est un substantif tiré du pronom personnel latin ego (« moi »). Il désigne généralement la représentation et la conscience que l'on a de soi-même. Il est tantôt considéré comme le fondement de la personnalité (notamment en psychologie) ou comme une entrave à notre développement personnel (notamment en spiritualité).

Sommaire

[modifier] L'ego en tant que concept philosophique

L’ego serait, selon certains auteurs, l'équivalent psychologique de la conscience, au sens philosophique. Mais à la réflexion, un ego est un je, au sens cartésien : un je qui perçoit des informations, les traite ou en exprime. Ce qui peut nous amener à dire, dans une conception platonicienne de la conscience de soi, que l'ego est un je sans la conscience.

On parle d'alter ego pour faire référence à cette entité qui compose l'autre, mais qui est semblable au moi.

[modifier] L'ego en tant que concept psychanalytique

Cette notion est au cœur de ce qu'on appelle l'ego-psychology, doctrine psychanalytique développée aux États-Unis par Ernst Kris, Heinz Hartmann et Rudolph Loewenstein. Sur le même axe de réflexion, Anna Freud a fait de l'ego le centre de la réalité du sujet.

Cette théorie vise une adaptation à la réalité et s'appuie sur les travaux de Freud après 1920, où il donne une importance croissante au moi et aux mécanismes de défense.

[modifier] L'ego en tant que concept sociologique

La valorisation de l'ego est exprimée par le terme anglais egoboo (ego boost).

[modifier] L'ego dans la spiritualité

Pour un certain nombre de courants spirituels, l'ego serait la représentation fausse qu'un individu se ferait de lui-même. Cette représentation ferait écran à la vraie nature de l'homme. Certains auteurs parlent de l'ego comme d'une fausse personnalité constituée de souvenirs et d'expériences. Elle diffèrerait de la personnalité originelle de tout être humain, produit de sa naissance et de son héritage génétique. Une telle confusion produirait une illusion qui priverait ceux qui en sont prisonniers d'une vraie liberté et les enchaînerait à des schémas de souffrance (égocentrisme, orgueil, vanité, amour-propre, perception érronée du monde).

Dans cette conception, une personne libérée de son ego connait l'éveil spirituel. Les méthodes pour se libérer de l'emprise de l'ego sont diverses et chaque école spirituelle a plus ou moins la sienne[1].

Dans le champ de la spiritualité moderne et du transpersonnel, l’ego est souvent utilisé en distinction du Soi (le moi supérieur). En anglais : Self ou Higher-Self.

Pour certains enseignements spirituels, les relations humaines, et ce qu’elles entraînent à l’échelle planétaire, s’effectuent par “ego” interposés. Pourtant, l'ego n'a pas réellement de réalité, il ne serait qu'un « complexe » produit par des constructions mentales ou des dysfonctionnements psychiques[2].

[modifier] L'ego selon le bouddhisme

Le bouddhisme perçoit l'ego comme une construction mentale ne correspondant à aucune réalité tangible. Il s'interroge ainsi : Où l'ego peut-il être situé ? Dans les bras, dans les jambes ? L'objectif serait de réaliser qu'il n'est pas dans le corps mais dans l'esprit. Cette voie consiste, entre autres, à libérer l'être humain de cette perception qui le place au centre de tout. Voir le concept de non-soi.

[modifier] Références

  1. Arnaud Desjardins et Lama Denis Teundroup parlent de l'ego
  2. voir Michel Cazenave, Revue 3e millénaire n°79.
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