Dune (roman)

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Dune
Auteur Frank Herbert
Genre Science-fiction, Roman
Version originale
Titre original Dune
Langue originale Américain
Pays d’origine États-unis d’Amérique
Lieu de parution original États-unis
Date de parution originale 1965
Version française
Traducteur Michel Demuth
Lieu de parution France
Éditeur Paris : Robert Laffont
Date de parution 1972
Nombre de pages 348
ISBN 2-266-02665-8
Collection Le Cycle de dune
Suivi par Le Messie de Dune

Dune (titre original : Dune) est un roman de science-fiction écrit par Frank Herbert, publié aux États-Unis en 1965.

Cet article parle uniquement du roman et non de ses suites : Le Messie de Dune, Les Enfants de Dune, L'Empereur Dieu de Dune, Les Hérétiques de Dune, La Maison des Mères. Précisons qu’au départ, ce devait être une trilogie (Dune, Le Messie de Dune et Les Enfants de Dune). Ce roman est quelquefois découpé en deux (Dune I et Dune II) ou trois parties contenant respectivement 22, 15 et 11 chapitres.

Sommaire

[modifier] Résumé

L’histoire du premier tome s’inspire de la vie de Lawrence d'Arabie. Frank Herbert s’est visiblement inspiré de la culture arabo-islamique[1].

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

L’histoire débute en l’an 10191 après la création de la Guilde spatiale. L’empereur Shaddam IV exerce son pouvoir féodal sur tout l’univers connu.

L’humanité a conquis une grande étendue de l’univers, notamment grâce à une mystérieuse substance dénommée épice ou mélange. L’épice attise toutes les convoitises, car elle est un puissant stimulant cérébral qui permet à certains humains de décupler leurs capacités psychiques, elle accroît la durée de vie, tout en guérissant diverses maladies. Et nul ne connaît son origine précise ni sa composition exacte.

On ne la trouve que sur la planète Arrakis, la planète des sables nommée Dune par ses habitants, les Fremens. Dune est donc le point focal de toutes les tensions importantes régnant dans l’univers connu. Du fait de l’absence de précipitations, l’eau est rare et donc précieuse sur Arrakis. Elle constitue une monnaie d’échange, et de nombreux dispositifs permettent de l’économiser ou de la récupérer (ex : les distilles, combinaisons Fremens pour récupérer l’eau du corps).

La galaxie a été le théâtre du Jihad Butlérien, lorsque les humains se sont libérés du joug des Machines Pensantes et des robots conscients. Toute forme d’intelligence artificielle étant désormais proscrite, on a spécialisé des hommes dans certaines tâches : les mentats, par exemple, sont de véritables ordinateurs humains. La Guilde spatiale, en l’absence d’ordinateurs, a pris le contrôle des voyages intersidéraux : en effet, après un long apprentissage et une mutation totale de leur être par l’Épice, ses navigateurs sont les seuls êtres aptes à pouvoir calculer des trajectoires sûres.

Le Duc Leto de la Maison Atréides règne sur Caladan, une planète agricole. Sa concubine, Dame Jessica, est une Bene Gesserit, école exclusivement féminine qui a des visées politiques et certains pouvoirs. Par amour pour Leto, Jessica lui a donné un fils, Paul Atréides, désobéissant en cela aux directives du Bene Gesserit dont le programme génétique prévoyait qu’elle engendre une fille. Les Bene Gesserit, surnommées les “Sorcières” par ceux qui les craignent, cherchent à créer un mâle, par sélection génétique, qui pourra voir ce qu’elles ne peuvent voir : le Kwisatz Haderach.

Le fils de Leto et de Jessica, Paul, est formé à l’art du combat. Qui plus est, il bénéficie de l’enseignement de sa mère, et devient un combattant redoutable. Il possède aussi quelques dons de prescience et d’analyse mentat.

L’Empereur confie au Duc Leto la planète Arrakis, ancien fief de la Maison Harkonnen, ennemi héréditaire des Atréides. Mais l’Empereur joue un double jeu, et aide la maison Harkonnen à renverser la maison Atréides en leur prêtant ses troupes de tueurs fanatiques, les Sardaukars. Leto est livré aux Harkonnen par son propre médecin Suk, Wellington Yueh. En effet, Yueh espérait tuer le Baron Vladimir Harkonnen par l’intermédiaire du Duc (avec un poison). Ceci dans le but de venger sa femme tuée par le Baron. C’est en fait une double trahison. Jessica et Paul s’enfuient dans le désert où ils sont aidés par les Fremens et par Stilgar et Liet Kynes, ce dernier étant officiellement planétologiste impérial.

Ici se situe la transition entre les tomes I et II du roman.

Jessica et Paul se réfugient chez les Fremens, peuple du désert “natif” d’Arrakis. Guidés par Liet Kynes, les Fremens voient en Paul un nouveau Messie, leur Mahdi, qui apportera le bonheur et l’eau à leur peuple. Paul devient alors Muad’dib et prend une Fremen comme concubine : Chani, la fille de Liet.

Jessica donne naissance à la sœur de Paul, Alia, peu après avoir absorbé l’Eau de Vie. Au fil du temps, Paul Muad’dib et Jessica rassemblent les tribus Fremens et harcèlent le neveu du Baron Harkonnen, Glossu Rabban, qui a la gérance d’Arrakis. La Maison Harkonnen va devoir faire face à la puissance tapie dans le désert, réveillée par Muad'dib.

Peu à peu, au contact de l’Épice, Paul s’éveille à la prescience, il manipule le présent pour façonner l’avenir. Il a une révélation lorsqu’il absorbe l’Eau de Vie, Eau dans laquelle est noyé un ver nouveau-né, poison que seules les Bene Gesserit arrivent à neutraliser en adaptant sciemment leur métabolisme. Muad’dib peut voir le “maintenant”, il peut voir en tout lieu ce qu’il s’y passe. Considéré comme le Kwisatz Haderach, il est en fait autre chose … peut être bien plus ….

Devenu chef des Fremens, Paul les mène à la victoire face aux troupes de Sardaukars de l’Empereur. Vaincu, l’Empereur se trouve obligé d’accepter un mariage d’alliance de sa fille Irulan avec Paul. Il accepte ainsi la domination des Atréides, et se retrouve lui-même exilé sur Salusa Secundus, planète de formation des Sardaukars.

[modifier] Le Cycle de Dune

Icône de détail Article détaillé : Cycle de Dune.

[modifier] Adaptations

  • En 1975, Alejandro Jodorowsky commence à travailler sur une adaptation du roman. Le projet devait voir la participation d’Orson Welles, avec des décors de Salvador Dali, Moebius et H.R. Giger, et des musiques de Pink Floyd (qui travaillèrent à des morceaux) et Magma. Mais le projet tourne court, les producteurs lâchant Jodorowsky.
  • Dune est l’adaptation cinématographique du roman par David Lynch sortie en 1984. Aucun lien avec les travaux préparatoires de Jodorowsky.
    • Le groupe californien Toto a contribué à la trame sonore du film.
  • Deux séries télévisuelles en 2000 et 2003 : Dune et Les Enfants de Dune
  • En 1992, l’éditeur Français Cryo adapte le premier roman en jeu vidéo nommé Dune
  • Dune va faire l'objet d'une nouvelle adaptation cinématographique, filmée cette fois-ci par Peter Berg (voir Dune (remake))

[modifier] Classique de la science-fiction

Ce roman est considéré comme un grand classique de la science-fiction dans les ouvrages de références suivants[2] :

  • Annick Beguin, Les 100 principaux titres de la science-fiction, Cosmos 2000, 1981 ;
  • Jacques Sadoul, Anthologie de la littérature de science-fiction, Ramsay, 1981 ;
  • Jacques Goimard et Claude Aziza, Encyclopédie de poche de la science-fiction. Guide de lecture, Presses Pocket, coll. “Science-fiction”, n°5237, 1986 ;
  • Denis Guiot, La Science-fiction, Massin, coll. “Le monde de …”, 1987 ;
  • Science-fiction. La bibliothèque idéale, Albin Michel, 1988 ;
  • Enquête du Fanzine Carnage mondain auprès de ses lecteurs, 1989 ;
  • Lorris Murail, Les Maîtres de la science-fiction, Bordas, coll. “Compacts”, 1993 ;
  • Stan Barets, Le science-fictionnaire, Denoël, coll. “Présence du futur”, 1994 ;
  • Bibliothèque idéale du webzine Cafard cosmique.

[modifier] Lien interne

[modifier] Notes et références

  1. (en) Voir l'article ou (fr) sa traduction
  2. Pour consulter les listes complètes, voir le site Top des Tops.
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(aucun)
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1966
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