Diphtongue

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La notion de diphtongue est un concept linguistique, utilisé en phonétique et en phonologie, qui évoque une forme spécifique de voyelle.

Le mot vient du latin d'origine grecque « diphtongus » (de « diphtoggos », double son) et qui est apparu en français dès le XIIIe siècle (sous la forme simplifiée « ditongue »).

Une diphtongue est un phone (donc la réalisation d'un phonème, un son envisagé sous l'angle linguistique) dont le point d'articulation varie constamment (glissement ou glide) pendant sa réalisation : c'est à dire que sur un diagramme phonétique des voyelles, elle sera représentée comme un vecteur[1]. Dans certaines langues, dont l'anglais, on peut trouver également des triphtongues dont la qualité varie deux fois, qui pourraient être représentées comme des lignes brisées. Comme en réalité, l'analyse phonétique montre que tout son produit par le système articulatoire varie, ne serait-ce qu'au début et à la fin de son articulation, il n'y a pas forcément de ligne absolument tranchée entre une vraie monophtongue et une vraie diphtongue mais on peut bien distinguer en général des voyelles typiquement stables (monophtongues) et d'autres plus typiquement variables (di ou triphtongues).

Sommaire

[modifier] Identification

La diphtongue est souvent complètement mélangée dans l'esprit de ceux qui en parlent avec un digramme et cette erreur est très répandue dans l'enseignement scolaire. Il faut donc comprendre qu'un digramme, l'enchaînement de deux voyelles-lettres, peut noter (et en français note souvent) une monophtongue aussi bien qu'une diphtongue (par exemple dans le mot «faute» le digramme <au> note le même son [o] que dans le mot «mot». À l'opposé une seule lettre peut très bien (et en anglais c'est souvent le cas) noter une diphtongue. Ainsi dans les mots anglais gale et past, le <a> note une diphtongue dans le premier mot et une monophtongue dans le deuxième.

C'est l'inventaire phonétique d'une langue qui donne une liste de ses phones, indépendamment de leurs notations conventionnelles. À partir de ce premier inventaire on peut rechercher la liste des phonèmes. Cet examen phonèmatique se fait par la méthode des paires minimales, qui consiste à essayer des permutations minimale de sons qui peuvent permettre d'obtenir de nouveaux mots. Deux chercheurs indépendants doivent normalement par cette méthode établir une liste identique des phonèmes, mais certains phénomènes peuvent compliquer cette recherche.

L'inventaire des phonèmes n'est normalement pas gêné par l'existence d'allophones, facilement réunis en un seul phonème ; par contre, il est connu que l'existence d'archiphonèmes (plusieurs phonèmes paraissant distincts dans certains contextes et identiques dans d'autres) peut effectivement gêner le comptage. De même, les diphtongues dans une langue risquent d'être interprétées comme des suites de deux phones, donc de deux phonèmes (notamment si leur points de départ et d'arrivée existent en tant que mononphtongues), à moins qu'il existe des allophones monophtongues et d'autres diphtongues du même phonème dans différents dialectes.

Étant donné que la notion de phonème, en pratique, est couramment utilisée aussi bien par des phonéticiens que par des phonologistes, un conflit sur le nombre de ceux-ci dans une langue pourra surgir entre ces deux disciplines. Un tel conflit pourrait être résolu par l'adoption de la théorie la plus «économique» ou encore par le recours à des disciplines parallèles comme la morphologie.

En pratique, les diphtongues sont rarement prises comme exemples dans les oppositions et peu souvent intégrées dans les tableaux des voyelles. Elles s'y opposeraient pourtant aux autres voyelles par leur seul caractère de diphtongues (une dimension souvent non prise en compte dans les tableaux qu'affectent les phonéticiens) et pourraient ensuite être classées dans un tableau à double entrée en fonction de leur point de départ et d'arrivée. Il existe peu d'exemples pédagogiques de la caractérisation d'une diphtongue par la méthode des paires minimales, en quelque langue que ce soit.

[modifier] Notation

[modifier] Phonétique

En notation phonétique (qui s'écrit entre crochets : []) et compte tenu de leur nature dynamique, les diphtongues sont notées par deux lettres :

  • la première représente la qualité initiale du son (timbre-source) ;
  • la seconde la qualité finale de celui-ci (timbre-cible).

Chacune des deux étant une voyelle ou une semi-voyelle.

[modifier] Phonologique

En notation phonologique (qui s'écrit entre deux barres obliques : //), tout phonème doit normalement être représenté par un seul graphème. Pour représenter phonologiquement une diphtongue, a fortiori des triphtongues, un conflit surgit entre le souci de simplicité (ressembler le plus possible à l'écriture phonétique et ne pas avoir à introduire des signes spéciaux) et le souci de rigueur, qui impose normalement un signe distinct et un seul pour tout phonème. Cette question est rarement évoquée dans la littérature scientifique. Une solution serait peut-être de coller plusieurs lettres (comme par exemple dans la notation française «œ») pour représenter la diphtongue, ce qui est possible en utilisant des logiciels spécialisés mais pas les traitements de texte courants.

[modifier] Origine des diphtongues

Les processus qui conduisent à l'apparition (ou à la modification) des diphtongues sont principalement étudiés par les phonéticiens car ils ont le plus souvent une dynamique phonétique. Toutefois cette apparition aura bien entendu des conséquences tôt ou tard sur le système phonologique.

En théorie, il existe trois origines possibles pour une diphtongue : l'évolution d'une ancienne diphtongue, la diphtongaison et la coalescence de deux phonèmes.

Par ailleurs il est logique dans cette recherche d'étudier symétriquement le sort des diphtongues qui disparaissent.

[modifier] L'évolution d'une ancienne diphtongue

Une diphtongue actuelle peut tout simplement venir d'une ancienne diphtongue (ou triphtongue) dont la prononciation se sera modifiée, soit au point de départ, soit au point d'arrivée, soit au deux.

[modifier] La diphtongaison

L'autre source bien documentée est la diphtongaison, qui est l'obtention d'une diphtongue à partir d'une ancienne monophtongue, souvent sous l'influence de l'accent tonique et/ou du voisinage. Ce n'est donc pas forcément le phonème dans toutes ses occurrences qui subit le changement, comme dans une évolution régulière, mais seulement certaines de ses occurrences. A cause de ces facteurs déterminants, des mots de même radical peuvent être touchés ou non par la diphtongaison d'une de leur voyelle selon leur morphologie (en fait la voyelle aura plusieurs allophones dans un premier temps). Dans le phénomène connu en langue française comme l'alternance vocalique, on trouve le résultat (encore visible dans l'écriture) de l'ancienne diphtongaison française[2] qui a affecté différemment des mots de même souche comme : meule / molaire / moudre [3]. On voit qu'un processus phonétique au départ a abouti à l'apparition dans ces mots de phonèmes séparés aujourd'hui. L'aboutissement diachronique de la diphtongaison, un processus phonétique, peut donc ensuite être observée synchroniquement, par la comparaison des différents avatars de la racine originelle, aussi bien phonétiquement que phonologiquement.

La diphtongaison, cette évolution d'une monophtongue ancestrale en monophtongue(s) actuelle(s) d'une part (semblable ou non dans sa prononciation à celle d'origine) et/ou en diphtongue(s) d'autre part peut-être observée :

  • soit à l'intérieur d'une même langue, comme on vient de le voir, selon les mots ;
  • soit entre phonèmes apparentés de deux langues sœurs (sol/suelo , bon/bueno fait penser à une diphtongaison en espagnol d'un phonème qui est resté une monophtongue en français) ;
  • soit parallèlement entre deux familles de mots (ainsi il est intéressant d'observer que l'alternance vocalique du verbe "pouvoir" en français ressemble à celle du verbe "poder" en espagnol).

[modifier] La coalescence de deux phonèmes

Une troisième source possible serait la coalescence de deux phonèmes, pas forcément deux voyelles d'ailleurs, qui se systématiserait au point qu'ils finissent par devenir inséparable, formant ainsi une nouvelle unité phonologique (?).

[modifier] Existence des diphtongues en français moderne

L'existence des diphtongues en français moderne peut faire l'objet de deux analyses divergentes, selon le point de vue adopté (plutôt phonétique ou plutôt phonologique) et de la francophonie envisagée (phénomène de diphtongaison, notamment au Canada). Ces points de vue apparemment contradictoires tiennent avant tout à la définition exacte qui est donnée aux deux termes employés :

  • français moderne (norme générale en usage ou variantes régionales, créolisées ou historiques)
  • à la notion de « diphtongue » en elle-même.

[modifier] Position usuelle, traditionnelle et dominante

Selon la définition communément admise et qui est reprise dans tous les ouvrages usuels[4] : « Les diphtongues[5] n'existent plus en français moderne ». Les mêmes sources constatent que : « En français, ni les voyelles en hiatus (exemple : chaos), ni les successions voyelle/semi-consonne (exemple : travail), ni les successions semi-consonnes/voyelle (exemple : oui) ne sont des diphtongues » (remarque sur les diphtongues en français). Ces affirmations, très univoques et qui ne semblent pouvoir souffrir d'aucune exception, sont cependant nuancées voire contestées par certains spécialistes (en phonologie).

Le français moderne n'a plus de diphtongues : les groupes de phonèmes notés par ie dans pied, [je], ui dans nuit, [ɥi], oi dans fois, [wa], sont bel et bien des séquences semi-consonne + voyelle.[6]. Il ne faut confondre les digrammes (deux voyelles écrites à la suite) des véritables diphtongues (comme dans « fait »). L'ancien français comptait cependant des diphtongues, dont la trace subsiste dans l'orthographe moderne : par exemple dans fleur ou haut.

Cette position est également confirmée par de nombreuses sources secondaires (citations sur internet)[7]. Un site[8] exprime même un "avertissement" selon lequel l'existence de diphtongues en français standard serait un concept anglais ! Et probablement de nombreux ouvrages imprimés.

[modifier] Une théorie concurrente

La position traditionnelle sur les diphtongues du français semble venir d'une approche essentiellement phonétique directement transposée sur le plan phonématique. Etant donné qu'il n'est pas interdit en phonétique d'utiliser plusieurs graphèmes pour affiner la description d'un phénomène sonore, alors si une phonation glissante a, tant comme point de départ que comme point d'arrivée d'autres phones déjà connus par la langue, on aura tendance à la noter phonétiquement par les mêmes signes que les phones simples de la langue quitte à utiliser ou introduire de semi-consonnes (c'est-à-dire l'idée que certaines voyelles sont en fait utilisées localement comme des consonnes). Cette notation par plusieurs graphèmes entre crochets aura naturellement tendance à se "reporter" dans la notation phonématique entre barres obliques, si on saute l'étape de l'examen phonématique notamment. Etant donné le problème inhérent à la notation phonématique soulevé plus haut, la notation obtenue, du fait de la règle "une lettre=un phonème" sera automatiquement interprétée à rebours comme une suite de deux phonèmes !

Pour décrire cette réalité complexe sans tomber dans ce raisonnement circulaire :

Il faudra donc déjà tenir compte de l'abondante littérature sur la diphtongaison dans les français régionaux ou dans un contexte bilingue[9],[10],[11],[12]. Ensuite les sites qui retracent l'évolution des anciennes diphtongaisons du français ne diagnostiquent pas tous l'extinction complète des diphtongues obtenues[13][2]. Au moins une publication fait référence au sort fait au Canada à une diphtongue prise ailleurs (???) [14]

Par ailleurs l'analyse d'un complexe par des semi-voyelles ne semble pas contradictoire avec l'existence d'une diphtongue puisqu'apparemment ce cas est prévu dans la définition de la semi-voyelle (traduite de l'anglais mais les définitions linguistiques ne sont-elles pas théoriquement indépendante de la langue ?).

Si les diphtongues ont disparu, que sont-elles devenues ? En fait, s'il est probable que dans la liste impressionnante des anciennes diphtongues et triphtongues du Français, il y en a de nombreuses qui ont disparu en se réunissant à de nouveaux phonèmes, il manque un tableau exhaustif de leurs aboutissements phonologiques actuels, qui permettrait d'examiner ce qu'elles sont réellement devenues et de vérifier cette disparition totale.

À l'intérieur même de wikipedia FR, on a une page sur le français canadien qui reconnaît explicitement l'existence de diphtongues dans cette variété du français. Nier l'existence de diphtongues en français reviendrait donc de fait à exclure le français du Canada, sans parler d'autres formes plus minoritaires, de la langue française.

Plus grave, une contradiction assez gênante vient du fait que le lien de la présente page vers son équivalent anglais mène directement vers une liste des diphtongues en français, sans allusion à aucun particularisme régional ! Toutefois ceci peut s'expliquer si l'on admet que l'idée de diphtongues françaises est un concept "anglais", qui touche peut-être aussi les canadiens.

On constate aussi que certains sites très pointus[15] ne se soucient apparemment pas de leur existence, sans toutefois la nier explicitement.

Le problème scientifique de l'existence des diphtongues en français (indépendamment des aspects régionaux) reste donc ouvert et une analyse, voire une expertise, notamment sous l'angle phonologique serait donc la bienvenue. Voici un essai de ce que cela pourrait donner :

1 Prenons le mot "roi" ; cité comme exemple de diphtongue sur la page en anglais. Écrivons le phonétiquement [rwa]. Maintenant écrivons le phonologiquement /rwa/ comme s'il avait, provisoirement, trois phonèmes :

  • si, considérant par hypothèse qu'il y a deux phonèmes seulement /r/+/wa/, on coupe entre le r et le w, on peut facilement obtenir de nombreuses substitutions (on écrira directement un des homonymes obtenus en orthographe conventionnelle) :

en substituant le r : poids, moi, toi, loi, doigt, soi, bois, coi, foi, oie, joie, quoi, noix, voix !(chacun de ces mots pris deux à deux constituent une paire minimale) en substituant le [wa] par une autre voyelle (on essaiera seulement des voyelles simples): rat, ré, rai, riz, rot, roux, ru, rein, rond, rend ! (idem)

  • maintenant si on considère qu'il y a trois phonèmes on doit pouvoir couper entre le w et le a, mais on trouve difficilement une consonne à substituer au w :

r(e)pas ??? on obtient quelques résultats en lui substituant une voyelle : rhéa, ria, rua, roua (notons que ce dernier est bien distinct de roi dans sa prononciation, alors que la semi-voyelle /w/ ne serait pour les anti-diphtongues qu'une forme de la voyelle /u/ ???) enfin si on veut substituer au a une autre voyelle, la liste de ce qu'on obtient est également très limitée : roué, rouet (qu'on peut entendre [rwɛ] aussi bien que [ruɛ] ce qui n'est pas vrai dans roué, bien disjoint)

Si le [wa] était composé de deux phonèmes, le /w/ et le /a/, soit une semi-voyelle suivie d’une voyelle. Cette semi-voyelle devrait avoir en français un comportement autonome, permettant une libre association avec les autres voyelles et consonnes. C'est loin d'être le cas comme on vient de le voir (sans être une preuve absolue, en effet certains phonèmes peuvent effectivement avoir une combinatoire très limitée).

2 Si on étudie maintenant la famille du mot trois, pris comme autre exemple : trente, treize, tricycle, triporteur, trépigner, tiers, tierce, … on voit que si le mot trois débutait par trois consonnes, il serait le seul de sa famille a posséder un phonème /w/ dans sa racine /trw/+/voyelle/, ailleurs formée uniquement de /tr/+/voyelle, voire /T/+/voyelle/ dans certains cas. Trois [trwa] reste différent de troua [trua] quand bien même la semi-consonne [w] est généralement décrite comme une simple forme du phonème /u/.

3 la comparaison du mot trois avec ses cousins latins : tres en espagnol, tre en italien et même ses cousins germaniques comme Three en anglais ou drei en allemand montre qu’aucune de ces langues ne porte la trace d’un pareil phonème W mais que leur structure bien reconnaissable est plutôt (dentale) + R + voyelle(s), comme en français (les nombres sont des mots qui ont tendance à être extrêmement bien conservés).

4 en position initiale du complexe [wa], on remarque que les mots traditionnels se comportent comme s'il débutaient par une voyelle, c'est à dire qu'ils font l'objet d'une liaison, comme dans "les oiseaux" alors que les mots exogènes comme wapiti ou water ou ouistiti ne sont jamais liés (on ne dit pas lez-ouaters). Cela corrobore l'idée que dans les mots traditionnels, ce [wa] dont on sait qu'il est bien l'aboutissement d'une diphtongaison, est toujours un phonème unique, par opposition au comportement des mots empruntés, dans lesquels W-A se comporte en revanche comme deux phonèmes dont le premier, une consonne (ou une semi-consonne) ne peut être liée.

On constate donc que, du point de vue phonologique, le digramme <oi> paraît bien noter une diphtongue en français (même si on peut l'écrire phonétiquement [wa] car cette hypothèse a une explication beaucoup plus économique que celle en faisant deux phonèmes et est également corroborée par l'étude lexicale et la comparaison des langues apparentées. D'autres phonèmes, comme ceux qui sont proposés comme diphtongues sur la page en anglais, peuvent être testés de la même manière.

[modifier] Notes et références

  1. Voir par exemple Tableau comparatif des voyelles françaises et américaines
  2. ab Histoire de la prononciation
  3. Dans cet exemple, les anciennes diphtongues obtenues se sont dans la langue moderne fixées comme des phonèmes simples et qu'aucun de ces trois mots ne contient aujourd'hui de diphtongue
  4. Comme Le Nouveau Petit Robert de la langue française 2007, p. 743
  5. Définition : « voyelle qui change de timbre en cours de l'émission, à l'intérieur d'une même syllabe [notée par une ou deux lettres-voyelles] »
  6. Dictionnaire de linguistique, Larousse (2002) : « diphtongue » ; Dictionnaire de la linguistique, sous la dir. de Georges Mounin, PUF (1974, 2004) qui parle à leur sujet de « fausses diphtongues » ; Phonétisme et prononciations du français, Pierre R. Léon, Armand Colin (2007) ; Introduction à la linguistique française, Hachette (2 tomes), 2001 ; L'Énonciation à la linguistique française, D. Moningueneau, Hachette.
  7. Par exemple : Chantez-vous français : les diphtongues
  8. Romanistik Sprachpraxis
  9. Les Diphtongues du français canadien de la Mauricie
  10. Systèmes de diphtongaison dans les dialectes de l'ouest de la France et du Québec : un problème de filiation linguistique par Louise Dagenais
  11. Acquisition précoce de la phonologie chez le sujet bilingue
  12. Diphtongaison en français du Québec
  13. Université de Laval (Canada) : l'ancien français
  14. Marc Picard, "La diphtongue /wa/ et ses équivalents en français du Canada." Cahiers de linguistique de l'Université du Québec 1974, 4.147-164.
  15. linguistique 2

[modifier] Voir aussi