Danger

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Voir « danger » sur le Wiktionnaire.

Un danger est une caractéristique d'une chose (un outil, une machine, un produit, mais aussi une instruction, une situation, une activité, une organisation du travail, etc.) qui peut affecter négativement l'intégrité (la santé, la sécurité, etc.) d'un individu ou d'une chose (une installation, une organisation, l'environnement...)

Le danger est bien présent (source intense de chaleur) mais c'est la perception du risque qui est toute relative ; elle varie selon le degré de maîtrise, ici de la pyrotechnie. Dans tous les cas, les émotions fortes sont au rendez-vous.
Le danger est bien présent (source intense de chaleur) mais c'est la perception du risque qui est toute relative ; elle varie selon le degré de maîtrise, ici de la pyrotechnie. Dans tous les cas, les émotions fortes sont au rendez-vous.

Le danger est le prélude au risque lui même prélude à l'accident. Le danger est indépendant de la probabilité de survenue de l'événement, alors que le risque tient compte de cette probabilité. Réduire le danger et réduire le risque sont deux choses distinctes.

Ainsi toute falaise est dangereuse, car lorsqu'on s'y promène, il est possible d'en tomber et de se tuer. Mais le danger sera plus ou moins grand selon la hauteur de chute possible et la nature du sol à l'arrivée. Et une falaise donnée sera plus ou moins risquée, selon que la surface est glissante ou non, munie ou non de garde-fous, etc. Ainsi, une falaise peut être très risquée et peu dangereuse (surface d'herbe glissante sans garde-corps mais faible hauteur et sol meuble en bas) ou inversement (sol ferme, barrières, signalisation mais grande hauteur et rochers en bas)

De même un flacon de produit déboucheur (comportant souvent de la soude caustique) est dangereux, car un adulte peut se brûler en le manipulant ou un enfant peut le boire si le flacon est stocké dans la cuisine. Mais le danger sera plus ou moins grand (selon la nature du produit, sa concentration), tandis que le risque variera en fonction des précautions de présentation et de stockage (bouchon de sécurité, lieu d'entreposage, existence d'une odeur désagréable ou d'une présentation qui empêche la confusion avec une boisson, etc.)

L'inventaire des dangers ou l'étude de danger est un préalable à l'analyse des risques.

[modifier] Etude de danger

L'étude de danger est légalement obligatoire en France pour toute Installation classée pour la protection de l'environnement. C'est la pierre angulaire de la politique de prévention du risque. C'est un état des lieux, fait pour une installation donnée et une période donnée, au regard de son environnement technologique, naturel et humain, qui a pour objet final de déterminer quelles mesures techniques, de formation/information/sensibilisation et modalités d’exploitation appropriées, pourraient :

  • réduire la probabilité d’occurrence des accidents
  • en limiter la gravité, s'ils survenaient malgré les précautions prises
  • améliorer l’efficacité et la qualité des secours. (Certains établissements classés doivent établir et régulièrement mettre à jour un plan d’opération interne (POI), qui précise l’organisation des secours et des interventions en cas d’accident dans l’usine. Les établissements classés Seveso « seuil haut » (les plus dangereux) doivent également produire et tester un plan particulier d’intervention (PPI) sous l'égide du Préfet, qui organise les secours dans et hors du périmètre en cas d'accident majeur).
  • améliorer les règles d’implantation des unités dangereuses,
  • adapter l'urbanisme périphérique
  • préventivement informer le public riverain des conduites à tenir en cas d'accident ou d'alerte

Pour ce faire, l’industriel - sous le contrôle de l’inspection des installations classées et donc de la DRIRE et du Préfet - liste les dangers possibles et les hiérarchise selon leurs conséquences possibles, la probabilité d’occurrence dans l'espace et dans le temps, leur cinétique. L'industriel liste aussi les outils de prévention et moyens de secours disponibles. L’étude décrit les installations et leur environnement, les produits utilisés et leurs conditions d'utilisation, en listant les sources de risques internes (organisation du travail, process techniques...) et externes (séismes, foudre, effets dominos...), ainsi que les risques de type malveillance. Sur cette base, l'industriel doit décrire les moyens et outils qu'il a prévu pour limiter la probabilité d'expression du risque. Il doit évaluer les effets de ces moyens en proposant des mesures concrètes d’amélioration de la sûreté. L'étude doit s'appuyer sur les technologies disponibles les plus efficientes et engager l’exploitant à réduire les risques en amont, éventuellement en changeant de process ou de produit pour des alternatives moins dangereuses.
L'étude inclut une évaluation géographique des zones susceptibles d’être touchées par les conséquence des types d'accidents envisageables, et elle liste les secours publics ou privés adaptés et disponibles. Le préfet peut demander les compléments d'étude qu'il jugerait nécessaires, et en cas de risques particuliers (nucléaire, nanotechnologie, biotechnologies, etc.), il peut solliciter l’avis d’un tiers expert sur l’étude de dangers, financé par l'exploitant. C’est à partir de l’étude de dangers, après d’éventuels compléments (en général, nombreux), que sont élaborées, par l’inspection des installations classées. Des prescriptions minimales sont ensuite imposées à l’exploitant par un arrêté préfectoral. La directive Seveso 2 transcrite en droit français par l’arrêté ministériel du 10 mai 2000 a imposé une meilleure prise en compte des « effets dominos » entre installations d'une même usine ou entre usines voisines, et une gestion cohérente de ce risque.

[modifier] Voir aussi

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