Copyleft

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le C « inversé » est le symbole du copyleft , il n'est actuellement pas reconnu comme symbole légal. L'"opposé" est le symbole copyright.
Le C « inversé » est le symbole du copyleft , il n'est actuellement pas reconnu comme symbole légal. L'"opposé" est le symbole copyright.

Le copyleft est la possibilité donnée par l'auteur d'un travail soumis au droit d'auteur (œuvre d'art, texte, programme informatique, etc.) de copier, d'utiliser, d'étudier, de modifier et de distribuer son œuvre dans la mesure où ces possibilités sont préservées.

L'auteur n'autorise donc pas que son travail puisse évoluer en restreignant ce droit à la copie, ce qui fait que le contributeur apportant une modification (une correction, l'ajout d'une fonctionnalité, une réutilisation d'une oeuvre d'art, etc.) est contraint de ne redistribuer ses propres contributions qu'avec les mêmes conditions d'utilisation. Autrement dit, les créations à partir d'éléments sous copyleft héritent de cette caractéristique.

Le mot copyleft est un contre pied au mot copyright. Il est traduit gauche d'auteur (par le projet GNU ou la FSF) ou encore copie laissé dans le sens droits de reproduction abandonnés.

Sommaire

[modifier] Fondements

« L'idée centrale du gauche d'auteur est de donner à quiconque la permission d'exécuter le programme, de le copier, de le modifier, et d'en distribuer des versions modifiées - mais pas la permission d'ajouter des restrictions de son cru. C'est ainsi que les libertés cruciales qui définissent le logiciel libre sont garanties pour quiconque en possède une copie; elles deviennent des droits inaliénables.[1] »

Le copyleft est une idée de Don Hopkins mise en place et popularisée à partir de 1984 par Richard Stallman dans le cadre du projet GNU notamment par la création de la Free Software Foundation en 1985 et de la licence GPL publié en 1989.

Le terme copyleft est un double jeu de mots faisant référence d'une part au copyright traditionnel (opposition right (droit, dans le sens légal du terme) et left (gauche)) et d'autre part à l'expression copy left (copie laissée ou copie autorisée). Il est parfois traduit de la même façon en français par gauche d'auteur en opposition à droit d'auteur, mais en perdant la visibilité de la notion de copie autorisée.

En matière juridique, le fondement du copyleft est le droit des contrats : la licence est un contrat unilatéral qui respecte les exigences légales de la propriété intellectuelle. Cette licence fait alors office de loi entre les parties.

La licence libre la plus connue utilisant le copyleft est la licence publique générale GNU, mais il existe aussi d'autres licences, spécifiquement créées pour certains domaines très divers (art, jeux de rôle, revue scientifique, etc.), qui peuvent être considérées comme des « licences copyleft ».

Toutes les licences de logiciel libre ne sont pas basées sur le principe du copyleft. Certaines permettent d'employer la création de base en y appliquant d'autres conditions. On dit parfois qu'elles sont plus libres, car la pérennité des possibilités d'utilisation n'est pas imposée. Il n'y a alors pas de contagion possible, et le logiciel libre peut être exploité sans aucune limitation.

[modifier] Apparition du terme

Tiré de Le Projet GNU par Richard Stallman [2] :

« En 1984 ou 1985, Don Hopkins (dont l'imagination était sans borne) m'a envoyé une lettre. Il avait écrit sur l'enveloppe plusieurs phrases amusantes, et notamment celle-ci : "Copyleft - all rights reversed." (N.d.T. : « Gauche d'auteur - tous droits inversés.»). J'ai utilisé le mot copyleft pour donner un nom au concept de distribution que je développais alors. »

[modifier] Les licences Copyleft

  • Davantage de licences libres ici.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

copyleft


[modifier] Notes

  1. Richard Stallman dans Le Projet GNU
  2. Le Projet GNU