Condoleezza Rice

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Condoleezza Rice
Portrait officiel de l'actuelle secrétaire d'État, Condoleezza Rice en février 2005.
Portrait officiel de l'actuelle secrétaire d'État, Condoleezza Rice en février 2005.
Nom Condoleezza Rice
Naissance 14 novembre 1954
à Birmingham, Alabama
Nationalité États-Unis États-Unis
Profession Professeur de sciences politiques
Occupation Secrétaire d'État des États-Unis
Formation Université de Denver

Condoleezza Rice (née le 14 novembre 1954 à Birmingham en Alabama) est l'ancienne Conseillère à la Sécurité nationale entre 2001 et 2005 de George W. Bush et l'actuelle Secrétaire d'État des États-Unis depuis janvier 2005.

Elle fut secondée à ce poste de janvier 2005 à juillet 2006 par le Secrétaire d'État Adjoint Robert Zoellick.

Elle parle couramment le français et le russe.

En 2004 et en 2005, elle est classée comme la 1re femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes. En 2006, elle est détrônée par Angela Merkel. En 2007, elle est classée 4e.

Sommaire

[modifier] Biographie

Le prénom que lui ont donné ses parents est formé à partir de l'expression italienne "con dolcezza", "avec douceur", utilisée dans les partitions de musique.

[modifier] Les débuts

Le père de Condoleezza Rice était conseiller d'orientation pédagogique et pasteur dans l'église presbytérienne ; sa mère enseignait la musique et était une excellente pianiste.

Elle connut la ségrégation; à un professeur raciste de Denver qui argumentait sur la supériorité intellectuelle des Blancs elle déclara : "Celle qui parle le français, ici, c'est moi. Celle qui joue Beethoven, c'est moi. Je possède votre culture mieux que vous. Ce sont des choses qui s'enseignent."

Rice entra à l'Université de Denver à l'âge de 15 ans pour étudier les sciences politiques, études qu'elle compléta à l'âge de 19 ans, recevant son diplôme de Baccalauréat (système universitaire anglo-saxon) avec la mention cum laude. Un de ses professeurs en affaires internationales était Josef Korbel, père de Madeleine Albright.

À l'Université de Stanford, elle fut professeur de sciences politiques et trésorière. Elle fit partie de plusieurs conseils d'administration, dont celui du pétrolier Chevron.

Condoleezza Rice est une protégée de Brent Scowcroft. Membre du gouvernement fédéral sous le Président George W. Bush, elle fut conseillère de celui-ci pour les affaires de sécurité nationale dès le 22 janvier 2001, demeurant, pour certains, une "énigme idéologique".

[modifier] Secrétaire d'État

Condoleezza Rice à Londres, le 1er mars 2005
Condoleezza Rice à Londres, le 1er mars 2005

Le 16 novembre 2004, elle fut nommée par le Président au poste de secrétaire d'État, après la démission de Colin Powell.

Confirmée en janvier 2005 par le Sénat des États-Unis par 85 voix contre 13, elle fut la première femme noire à occuper ce poste.

En février 2005, l'un de ses premiers gestes de secrétaire d'État fut d'aller en Europe pour tenter d'aplanir les divergences et différends euro-américains, et préparer la venue de George W. Bush. Son seul discours fut prononcé le 8 février, à l'Institut d'études politiques de Paris.

En avril 2005, s'appuyant sur les exemples de la Géorgie et de l'Ukraine, elle appela, à Vilnius, en Lituanie, au « changement » politique en Biélorussie - pays qui, selon ses dires, serait la « dernière vraie dictature au centre de l'Europe ». Elle rencontre des groupes biélorusses favorables à la démocratie et au renversement du gouvernement du Président Aliaksandr Loukachenko.

En juin 2005, conformément au discours inaugural de Bush en janvier 2005 sur l'expansion de la démocratie, Condoleezza Rice tança l'Égypte, pourtant l'un des plus précieux alliés arabes des États-Unis au Proche-Orient, lors d'un discours à l'Université américaine du Caire. Elle critiqua à cette occasion, et de façon très sévère, le gouvernement du président Hosni Moubarak, dont l'introduction du multi-partisme à l'élection présidentielle était jugée insuffisante : demandant des élections « libres, équitables et transparentes », « l'état de droit à la place des décrets d'urgence », « un système judiciaire indépendant, et non une justice arbitraire », ainsi que « la protection des militants pacifiques de la démocratie ». À cette occasion, elle reconnut que « pendant soixante ans, les États-Unis ont recherché la stabilité aux dépens de la démocratie au Proche-Orient et n'ont accompli ni l'un ni l'autre ».

En juillet 2005, elle annonce la création du programme d'aide "fonds pour la diversification de l'économie africaine". (voir Politique des États-Unis d'Amérique).

En décembre 2005, dans le cadre de ses tournées dans les pays alliés, elle doit justifier auprès du Conseil de l'Europe et de l'opinion publique européenne l'existence de prisons secrètes de la CIA en Europe ainsi que l'utilisation d'aéroports européens pour des transferts de prisonniers ("combattants ennemis" selon la terminologie américaine). Sans confirmer l'existence de prisons secrètes en Europe de l'Est, elle expliqua que les États-Unis utiliseraient « toutes les armes légales pour battre les terroristes », justifiant le transfert de suspects de terrorisme dans d'autres pays pour être « interrogés, détenus ou jugés » et appelant les gouvernements européens à faire preuve de responsabilité. Selon elle, ces « renditions » auraient sauvé des vies, y compris en Europe.

À l'été 2006, du fait de l'embrasement du Proche-Orient avec les affrontements entre Tsahal et le Hezbollah au Liban, Condoleezza Rice joue un rôle central : elle nuance la position américaine vis-à-vis d'Israël en demandant ouvertement un cessez-le-feu, et obtient un courte trêve de 48 heures de la part du premier ministre israélien, Ehud Olmert, après l'incident du bombardement de Cana par l'aviation israélienne.

Condoleezza Rice arrive à Bogota en Colombie, le 27 avril 2005.
Condoleezza Rice arrive à Bogota en Colombie, le 27 avril 2005.

[modifier] Citations

  • « Le parti républicain me regarde comme un individu, pas comme une partie d'un groupe. » (1980) à propos de sa non-adhésion au communautarisme noir américain.
  • « L'Irak est la clé de l'avènement d'un Moyen-Orient différent, un Moyen-Orient dans lequel les peuples auront retrouvé l'espoir, dans lequel les gens maîtriseront leur propre vie et sauront que leurs aspirations politiques peuvent être acheminées par des voies démocratiques légitimes. » (15 mai 2005)
  • « Il y a ceux qui disent que la démocratie mène au chaos [...], à la terreur (...). C'est le contraire qui est vrai : la liberté et la démocratie sont les seules idées assez fortes pour vaincre la haine, la division et la violence. » (21 juin 2005 - Université américaine du Caire)
  • Washington se doit de « pardonner à la Russie, ignorer l'Allemagne, et punir la France » (avril 2003).

[modifier] Voir aussi

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[modifier] Article connexe

[modifier] Liens externes


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