Circé

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Dans la mythologie grecque, Circé (en grec ancien Κίρκη / Kírkê), fille d'Hélios (le Soleil) et de l'Océanide Persé, sœur d'Éétès et de Pasiphaé, est une magicienne très puissante, particulièrement versée dans les empoisonnements et les métamorphoses. Homère (L'Odyssée), Hésiode (Théogonie) et Cicéron (De la nature des dieux) la considèrent, de par sa naissance, comme une déesse à part entière, ce qui ne semble pas avoir été le cas du reste de sa parentèle.

Sommaire

[modifier] Mythe

Circé offrant la coupe à Ulysse, par John William Waterhouse
Circé offrant la coupe à Ulysse, par John William Waterhouse

[modifier] Poèmes de Denys de Milet et auteurs romains

Le poète Denys de Milet fait de Circé plutôt la fille d'Éétès et d'Hécate (déesse lunaire de la sorcellerie). Toujours selon lui, elle épouse le roi des Sarmates, qu'elle empoisonne. Chassée une première fois par ses sujets, elle fuit dans une île déserte, ou selon d'autres, vers l'Italie où elle fonde Circeii, dans le Latium (ainsi les auteurs romains la relient-ils à leur propre mythologie). Elle se distingue alors par de nombreuses actions malfaisantes, transformant par exemple Scylla en monstre (par jalousie) et le roi Picus en pivert (parce que celui-ci l'avait repoussée).

[modifier] Odyssée d'Homère

On la retrouve notamment dans l'Odyssée d'Homère, où elle apparaît au chant X : elle habite dans l'île d'Ééa, dans un palais situé au milieu d'une clairière, entouré de loups et de lions qu'elle a apprivoisés. C'est là qu'elle a autrefois, si on en croit les récits argonautiques, recueilli et purifié Jason et Médée (sa nièce ou sa cousine) après le meurtre d'Absyrtos[1]. Elle échoue à transformer Ulysse en pourceau, comme elle l'a fait de ses compagnons — le héros est en effet immunisé par l'herbe « moly » (μῶλυ / mỗlu) donnée par Hermès.

De ses amours avec Ulysse, elle aurait conçu plusieurs enfants (leur nombre et leur nom divergent beaucoup selon les traditions) : Télégonos, Latinos, Agrios, Cassiphoné, Nausinoos, Nausithoos, etc. On prête en outre à Circé bon nombre d'enfants nés de liaisons avec plusieurs Olympiens. Ainsi, dans les Dionysiaques, Nonnos lui attribue-t-il la maternité de Phaunos, l'équivalent du Faunus latin, issu de ses amours avec Poséidon.

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Apollonios de Rhodes, Argonautiques [détail des éditions] [lire en ligne].

[modifier] Voir aussi

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