Cinéma français

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La France exerce depuis plus d'un siècle une influence majeure sur le cinéma européen et même mondial, [réf. nécessaire] des Frères Lumière à Amélie Poulain, de la Nouvelle vague à l'avant-garde, de Georges Méliès au Centre national de la cinématographie, du Festival de Cannes à l'exception culturelle.

Sommaire

[modifier] Caractéristiques

Le cinéma français est à la fois un des plus anciens (cf. Histoire du cinéma français) et un des rares cinémas encore autonomes au début du XXIe siècle. Le volume de films produits chaque année, la présence des productions nationales en salle de cinéma ou à la télévision, font qu'en tant qu'industrie, le cinéma français existe toujours.

Confronté à la forte concurrence de Hollywood à partir des années 1980, il s'est spécialisé sur principalement deux crénaux moins concurrentiels : la comédie française d'une part et le cinéma d'auteur d'autre part. Depuis, le milieu des années 1990, plusieurs genres abandonnés aux majors américaines pendant un temps sont à nouveau produit en France.

L'exceptionnel qualité du réseau de salle art et essai fait de la France, un pays particulièrement cinéphile et Paris - ou la concentration des salles art et essai est la plus importante- la capitale mondiale du cinéma d'art et d'essai. C'est en effet à Paris que la diversité de programmation cinématographique est la plus importante au monde, au coude à coude avec New-York et Tokyo.

En 2007, Paris a connu 765 tournages de films, séries télévisées et publicités incluses. Cela fait de la capitale française, l'une des plaques tournantes du cinéma selon El Periódico de Catalunya[1].

[modifier] Réalisations

Et les films détaillés, et classés par décennie

[modifier] Exploitation

Exploitation cinématographique en France
2005 2006
Nombre de salles de cinéma 2 150 2 133
Nombre d'écrans 5 374 5 362
Nombre d'entrées 175 000 000 189 000 000
Recette totale en salle 1 030 000 000 € 1 120 000 000 €
Part de marché des films
français dans les recettes
36,6 % 44,7 %

[modifier] Personnalités

[modifier] Formations

Icône de détail Article détaillé : Études de cinéma en France.

[modifier] Festivals et récompenses

[modifier] Organismes et associations

[modifier] Censure et visa d'exploitation

Pour être diffusé en France, un film doit obtenir une autorisation administrative délivrée par le ministère de la culture. C'est la Commission de classification du CNC qui visionne les films et donne ses recommandations pour l'attribution d'un visa d'exploitation par le ministère. Hors interdiction totale, ce visa d'exploitation peut être assorti d'un certain nombre de contraintes :

  • interdiction aux mineurs de moins de douze ans (généralement pour des films érotiques ou particulièrement violents) ;
  • interdiction aux mineurs de moins de seize ans (par exemple pour les films abordant le suicide ou la drogue) ;
  • classement X pour un film pornographique ou « présentant une succession de scènes de grande violence ».

Si l'objectif est aujourd'hui avant tout la protection des mineurs, le visa d'exploitation a été utilisé à certaines époques pour interdire des films gênant politiquement. Le terme de censure est toujours délicat à manier, mais certains films, notamment à l'occasion de la Guerre d'Algérie, furent purement et simplement interdits. Depuis lors, ces interdits ont été levés et ce type de censure apparaît impossible aujourd'hui... jusqu'à la prochaine fois.

La loi du 30 décembre 1975, en créant le classement X, évite en grande partie les interdictions totales, comme celle du film de Jacques Rivette, La Religieuse de Diderot, en 1965. Mais ces films sont cependant limités à un circuit de salles particulier et soumis à un régime fiscal désavantageux. En l'absence de définition juridique, la commission d'exploitation considère comme pornographique tout film qui montre explicitement une activité sexuelle ; elle peut cependant nuancer son jugement en fonction des qualités du scénario ou de la réalisation. Cela a par exemple été le cas de L'Empire des sens de Nagisa Oshima qui a échappé au classement X grâce à ses qualités artistiques.

A la suite de l'affaire Baise-moi, le décret du 12 juillet 2001 prévoit aussi la possibilité pour le ministre d'interdire un film aux mineurs de moins de dix-huit ans, sans toutefois l’inscrire sur la liste des films pornographiques ou d’incitation à la violence.

En outre, le maire peut, en vertu de ses pouvoirs de police administrative générale, interdire la diffusion d'un film sur le territoire de la commune pour prévenir un trouble à l'ordre public s'il existe des circonstances locales particulières.

[modifier] Spécialisations

[modifier] Références

  1. Air France Magazine « spécial cinéma » n°133, mai 2008, p.70

[modifier] Voir aussi