Christiane Taubira

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Christiane Taubira
Parlementaire français
Naissance 2 février 1952
Décès
Mandat Députée
Début du mandat mars 1993
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription première circonscription de la Guyane
Groupe parlementaire Apparenté Socialiste, radical et citoyen
Ve république

Christiane Taubira-Delannon est une femme politique française, née le 2 février 1952 à Cayenne (Guyane, département d'outre-mer). Elle est présidente de son parti Walwari ("éventail" en amérindien) et membre du Parti radical de gauche.

Sommaire

[modifier] Biographie

Christiane Taubira est née le 2 février 1952 à Cayenne dans une famille modeste — sa mère, aide-soignante élevait seule six enfants. Elle est divorcée et mère de quatre enfants. Diplômée d'économie et d'agro-alimentaire à Paris. Professeur de sciences économiques en 1978.

Cofondatrice et directrice générale de Caricoop (Confédération caraïbe de la coopération agricole), de 1982 à 1985. Membre de l'OCCE (Office de coopération et de commerce extérieur de la Guyane), depuis 1990.

Présidente de son parti Walwari (« éventail » en amérindien), créé en 1993. Députée non inscrite de Guyane en 1993. Réélue en 1997. Elle dirige son parti, avec son frère Jean-Marie Taubira. En 1993, elle vote, dans l'hémicycle, l'investiture du gouvernement Balladur. Elle intègre un petit groupe parlementaire République et liberté, qui ne compte pas que des progressistes. L'année suivante, elle est quatrième de la liste Énergie radicale menée par Bernard Tapie. À sa réélection de juin 1997, elle rallie le groupe PS, et se voit confier par Lionel Jospin un rapport sur la recherche de l'or en Guyane.

Jusqu'en novembre 2001, elle est apparentée PS. Elle rejoint ensuite le groupe RCV (PRG-MDC-Verts-PCR).

En 2002, elle est la candidate du Parti radical de gauche à l'élection présidentielle avec une campagne axée sur l'Égalité des chances, elle obtient 2,32 % des voix. Selon certains socialistes, cette candidature aurait contribué à l'éparpillement des voix « de gauche », et aurait été une des causes de l'échec de Lionel Jospin à accéder au second tour de l'élection présidentielle[1]. Une responsabilité dont elle ne cessera de se dégager, sans faire taire les critiques.

Elle est élue députée le 16 juin 2002, pour la XIIe législature (2002-2007), dans la 1re circonscription de la Guyane. Elle est apparentée au groupe socialiste.

Tout en demeurant membre du parti guyanais Walwari, elle devient, après le Congrès de Toulouse (septembre 2002), première vice-présidente du Parti radical de gauche, un poste spécialement créé pour elle.

Le 12 juillet 2006, elle se déclare candidate à l'investiture du Parti radical de gauche (PRG) pour l'élection présidentielle de 2007. Le 22 octobre, le PRG réuni en Congrès renonce à présenter une candidature, préférant un accord avec le Parti socialiste sur les élections présidentielle et législatives[2].

Le 20 janvier 2007, Christiane Taubira rallie l'équipe de Ségolène Royal où elle est nommée « déléguée à l'expression républicaine »[3].

Lors de la campagne des législatives de juin 2007, elle déclare avoir été « approchée » par l'entourage de Nicolas Sarkozy « avant la fin de la présidentielle » pour faire partie du gouvernement, mais « avoir alors décliné l'offre »[4].

Elle est réélue député le 17 juin 2007 pour la treizième législature 2007-2012, dans la 1re circonscription de la Guyane. Elle est apparentée au groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche.

[modifier] Travaux et prises de position

Christiane Taubira a donné son nom à la loi française, votée le 10 mai 2001, qui reconnaît comme crimes contre l'humanité la traite négrière transatlantique et l'esclavage qui en a résulté. Des critiques existent sur cette loi, principalement de la part des historiens, qui critiquent le fait qu'elle limite l'esclavage à la traite européenne des Noirs[réf. nécessaire].Christiane Taubira n'a pas parlé de la collaboration des ethnies africaines à la traite atlantique.

Elle est fréquemment considérée par les politiques comme un « électron libre », en raison de ses prises de position personnelles entrant peu dans une logique de parti. [5]

Contrairement au PS et au PRG elle s'oppose en 2004 au vote de la Loi française sur les signes religieux dans les écoles publiques considérant que « Faire œuvre législative plutôt que mission pédagogique, c’est perdre foi en République, alors que sont soigneusement évités les terrains où se nouent les tensions les plus lourdes de sens dans l’affrontement éthique. »[6]

En 2005, elle prend position pour le « Non » lors du référendum français sur la constitution européenne [7], contrairement au PRG, dont elle est à l'époque encore vice-présidente.

En avril 2008, elle est chargée par Nicolas Sarkozy une mission sur les accords de partenariats économiques ACP.[8]

[modifier] Mandats

[modifier] Œuvres

  • L'esclavage raconté à ma fille, 2001
  • Codes noirs de l'esclavage aux abolitions, 2006
  • Rendez-vous avec la République, 2007

[modifier] Notes et références

  1. Pascal Virot, « 2007 : Taubira rejoint les postulants de gauche », Libération, 13 juillet 2006 [lire en ligne]
  2. « Le Parti radical de gauche ne présentera pas de candidat à la présidentielle », dépêche AFP citée par Le Monde, 22 octobre 20006
  3. Jean-Baptiste de Montvalon, « La campagne de la candidate PS "bat de l'aile" ? Mme Taubira veut "l'amplifier" », Le Monde, 21 Janvier 2007
  4. « Christiane Taubira affirme "avoir été approchée" par l'entourage de Nicolas Sarkozy », dépêche AFP citée par Le Monde, 14 juin 2007. [lire en ligne]
  5. Portrait sur RFI en 2002
  6. Position de Ch. Taubira sur la loi sur le foulard islamique
  7. Entretien avec Rosa Moussaoui, L'Humanité, 2 mai 2005. [lire en ligne]
  8. Christiane Taubira chargée d'une mission sur les accords de partenariats économiques, le Monde, 22 avril 2008

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Christiane Taubira.


Autres langues