Châtelperron

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Châtelperron

écartelé d'or et de gueules
Pays
drapeau de la France
     France
Région Auvergne
Département Allier
Arrondissement Arrondissement de Vichy
Canton Canton de Jaligny-sur-Besbre
Code Insee 03067
Code postal 03220
Maire
Mandat en cours
André Ratinier
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes Val de Besbre Sologne Bourbonnaise
Coordonnées
géographiques
46° 23′ 59″ Nord
         3° 38′ 14″ Est
/ 46.399722, 3.637222
Altitudes moyenne : 253 m
minimale : 234 m
maximale : 352 m
Superficie 2 080 ha = 20,8 km²
Population sans
doubles comptes
137 hab.
(1999)
Densité 6 hab./km²
Carte de localisation de Châtelperron

Châtelperron est une commune française, située dans le département de l'Allier et la région administrative Auvergne.

Sommaire

[modifier] Géographie

Longitude Est : 03°39'00 (deg-min-sec) 3.65 degrès décimaux 0.063705 radians

Latitude Nord : 46°23'00 (deg-min-sec) 46.3833 degrès décimaux 0.809542 radians

[modifier] Histoire

Le premier possesseur connu de la terre de Châtelperron est Guichard de Castro Petri qui reconnaît la détenir du seigneur de Beaujeu en 1132. En 1215, Étienne, fils de Régnier de Chastel-Perron est homme lige du sire de Bourbon.

En 1220, Vilhelmus de Castro Petri ou Castropertis, est, en 1220, seigneur de Saint-Léon, Vaumas, Liernolles et Lenax.

En 1329, Châtelperron est rattaché, par le mariage d'Isabeau de Châtelperron à Robert Dauphin de Jaligny, à la terre de Jaligny. Il le restera jusqu'au début du XVe siècle et, après avoir été quelques années propriété de Claude Montaigu, il sera vendu à Jaques Ier de Chabanne, seigneur de La Palice, le 17 mai 1443, pour « neuf mille trois cents écus d'or vieil. » Marie de Meulun, veuve de Charles de Chabanne, s'installera à Châtelperron où elle décédera en 1553. C'est à cette période qu'auraient été percées les fenêtres supplémentaires sur la façade principale du château qui possède, sur le linteau de la cheminée du premier étage, les armes des Chabannes.

À l'extinction des Chabannes, le fief revient, comme le reste de leurs biens, à la famille de Tournon puis, en 1571, à la famille de La Guiche. Châtelperron sera vendu en 1682 puis, de nouveau en 1685 à Gabrièle de Marmande. Après avoir été en possession d'Antoine de Charry des Gouttes, ce qui subsiste de la propriété -le château, quelques maisons du bourg et quatre domaines[1]- sera racheté, en 1803[2], par Jean-Baptiste Collas, qui réussira à reconstituer presque entièrement l'ancienne terre[3].

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 André Ratinier
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[4])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
259 287 250 219 189 137
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • Château des XIIe et XVe siècles : ce qui reste de cette habitation est du XVe siècle. Elle avait, à l'origine, la forme d'un parallélogramme flanqué de quatre tours ;
  • Église Saint-Pierre XIIe siècle: comprise dans l'ancienne enceinte du château, elle appartenait à sa première construction. Elle se compose d'une seule nef, dont les arcades sont à plein-cintre et le mur latéral droit décoré d'arcades appliquées, et de deux chapelles latérales, de chaque côté du Chœur, formant un transept de taille réduite Celle de gauche a été entièrement reconstruite au XIXe siècle par la famille Collas de Chatelperron. Les trois autels -dont le maître-autel en marbre du pays- sont d'un travail postérieur à l'édifice. Le portail est orné d'un tympan en bâtière, de grès fin rouge, représentant en bas-relief l'Agneau pascal, entouré de motifs végétaux, posé sur une croix pattée[5]. Ce fronton est soutenu par six colonnes dont cinq ont été remplacées, dans la seconde partie du XXe siècle par des colonnes de grès rose, sous l'égide de Marcel Génermont, architecte des Monuments historiques et président de la Société d’émulation du Bourbonnais ;
  • Demeures des XVIIIe et XIXe siècles (Les Gondeaux, Bellevue... ) ;
  • La Grotte des fées : site préhistorique (30.000 ~ 35.000 ans avant Jésus-Christ) : c'est a ce site que doit son nom le « castelperronien ». Deux grottes y ont été découvertes en 1840, lors de la construction du chemin de fer devant relier les mines de Bert à Dompierre-sur-Besbre. Une troisième salle fut découverte en 1867. On y trouva plusieurs milliers de silex taillés et des défenses de mammouth de plus de 2 mètres de longueur. Les dernières fouilles furent menées entre 1951 et 1954 et mirent à jour des lames à dos en silex, dites « couteaux de Châtelperron », des burins, des grattoirs et des perçoirs. La plus grande partie de l'outillage se trouve aujourd'hui au British Museum et au musée de Philadelphie. Quelques pièces sont exposées au musée de Moulins ainsi qu'au Musée d'archéologie nationale de Saint-Germain en Laye. La salle d'exposition de Châtelperron ne présente pour le moment que des reproductions ;

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Références

  1. On appelle ainsi, en Bourbonnais, une exploitation agricole.
  2. Le cinquième jour complémentaire de l’an XI.
  3. Cette famille deviendra par la suite Collas de Chatelperron.
  4. Châtelperron sur le site de l'Insee
  5. Certains ont voulu voir dans cet emblème la preuve de la présence d'une commanderie de Templiers. Une telle présence aurait été incompatible avec celle, au même endroit et à la même période, avec celle du seigneur attesté de ces terres, Vilhelmus (Guillaume) de Castro Petri.

[modifier] Sources

  • Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais, René Germain, Editions de Borée, 2004

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes