Cato Institute

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Cato Institute

Domaine d'activité : généraliste
Création : 1977
Personnes-clés : Edward H. Crane, fondateur
Orientation politique : libertarien
Siège : San Francisco, États-Unis
Financement : privé
Budget : env. 20 Mns $ (2005)
Site Web : cato.org

Think tank

Le Cato Institute est un think tank libertarien américain.

Sommaire

[modifier] Histoire

Le Cato Institute a été fondé en 1977 à San Francisco par Edward H. Crane (ancien président du Parti libertarien), avec une subvention initiale du milliardaire Charles G. Koch, héritier de la famille de chimistes Koch. Il doit son nom aux Cato's Letters, des pamphlets libertariens écrits au début du XVIIIe siècle en Grande Bretagne, qui reprenait les idées politiques de John Locke et qui ont posé les fondements philosophiques de la guerre d'indépendance américaine. Ces lettres reprenaient le nom de Caton le jeune (Cato en anglais) et non une référence au catholicisme.
Parmi les trois membres fondateurs se trouvait le fondateur de l'anarcho-capitalisme, Murray Rothbard. C'est lui qui inspira le nom de l'organisation mais il la quitta en 1981 à cause de différents avec les autres membres. la même année, l'institut déménage à Washington D.C.. Selon Alexa, c'est le think tank au site internet le plus visité du monde.

[modifier] Idées défendues

Dans ses statuts, le Cato Institute annonce défendre des politiques qui défendent "les libertés individuelles, un gouvernement réduit, les libertés économiques et la paix". Les universitaires qui en font partie défendent souvent des positions libertariennes: Abolition du salaire minimum, suppression de l'état-providence et des barrières douanières, retrait de l'État du marché, etc.

Bien officiellement indépendant de tout parti, il existe des liens entre le Cato Institute et le mouvement conservateur américain. De nombreux républicains ont repris ainsi les idées libertariennes du Cato Institute et Ronald Reagan ou Barry Goldwater ont été influencés par ces mêmes idées. L'institut s'est néanmoins fortement éloigné des politiques républicaines, en particulier dans le domaine des libertés individuelles[1] ou sur la politique étrangère des neoconservateurs.

Le Cato Institute défend également la privatisation de la Social Security américaine (qui signifie le système de retraites et non la sécurité sociale dans son sens français). Récemment ils ont fortement critiqué le traitement réservé aux « ennemis combattants » ou encore défendu un accès plus facile du territoire américain aux étrangers. Sur l'environnement, le Cato Institute invite régulièrement des auteurs sceptiques sur le lien entre réchauffement climatique et activité humaine.

[modifier] Actions

Le Cato Institute diffuse ses idées par la publication de revues ou des conférences; Il publie ainsi régulièrement les Cato's Letters, The Cato Journal ou encore Regulation. Il publie également des ouvrages tels que Social Security: The Inhérent Contradiction, In Défense of Global Capitalism, ou You Can't Say That!: The Growing Threat to Civil Liberties from Antidiscrimination Laws.

[modifier] Revenus

Selon le rapport annuel de 2005, l'institut a effectué pour 17,2 millions $ de dépenses et a eu des revenus de 22,4 millions $. 83% de ces revenus provenaient de particuliers, 11% d'associations, 2% d'entreprises, et 4% du revenu des ventes d'ouvrages ou des formations.

Rupert Murdoch a été membre du Board of director de Cato, alors qu'il siégeait également chez Philip Morris. Certains accusent l'institut d'avoir alors reçu des fonds des cigarettiers, même si cela n'a jamais représenté plus de 1 à 2% des revenus[2]. Le groupe Knight Ridder l'a également accusé de recevoir des fonds de l'assureur American International Group (AIG) au moment de sa campagne pour la privatisation de la sécurité sociale. De 2001 à 2003, Cato a reçu 75.000$ d'ExxonMobil.

[modifier] Prix Milton Friedman pour le progrès des libertés

Depuis 2002, Cato décerne le prix Milton Friedman tous les deux ans à ceux « qui ont fait une contribution remarquable au progrès de la liberté humaine ». Le prix est assorti d'une prime de 500.000$. Ont remporté le prix:

[modifier] Notes et références

[modifier] Liens externes