Utilisateur:Céréales Killer/Souvenirs

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[modifier] Mes années 1960

Les années 1960, c'étaient la rigueur à l'école, les blouses et les cartables trop lourds, le petit appartement dans le Xe arrondissement de Paris, les bains-douches municipaux, les balades au square Montholon ou au jardin des plantes... C'étaient également des voitures bizarres avec un petit bras qui sortait pour me dire « coucou » lorsqu'elles tournaient. C'était le métro, avec ses voitures en bois et son chef de train qui appuyait sur un bouton qui faisait tinter une clochette dans la cabine du chauffeur. C'était le message interminable « Du beau, du bon, Dubonnet » dans les tunnels. C'étaient les petits bateaux à voile dans le bassin des Tuileries, les séances de Guignol avant d'aller sur les chevaux de bois où j'excellais dans l'art d'attraper avec ma baguette les anneaux qui nous étaient offerts. Ce furent également les révoltes estudiantines, les cheveux longs et les blouses qui tombaient. C'étaient aussi les vacances aux Sables-d'Olonne que l'on gagnait par un train tracté par une locomotive à vapeur qui martyrisait mes narines dans les tunnels. C'était la télévision, gros poste en acajou et image en noir et blanc, avec mes héros de l'époque : Saturnin, le Manège enchanté, Zorro, Kiri le clown et Bonne nuit les petits... Il n'y avait qu'une seule chaîne et finissait par la Marseillaise. Nous rêvions à l'an 2000, époque si lointaine qui semblait être un autre monde, où nous irions en vacances sur la Lune (que l'homme venait de fouler pour la première fois), où les voitures voleraient, où tout irait bien mieux... Je lisais avec bonheur Vaillant, le journal de Pif puis naturellement Pif et son gadget surprise, puis Pif Gadget : Arthur le fantôme, Rahan, docteur Justice, M. le magicien, Dicentim le petit Franc, Placid et Muzo, les jeudis (puis les mercredis) de Corine et Jeannot, Pif et Hercule évidemment, Nasdine Hodja... et je faisais quelques digressions en lisant parfois le Journal de Mickey, surtout pour les Onkriens. Et épisodiquement Pilote et Spirou.

[modifier] Mes années 1970

Époque bénie de mon enfance, premiers pas dans l'adolescence. Les cheveux longs s'accompagnaient de pantalons à pattes d'éléphant, misère d'habillement qui avait une certaine propension à se charger d'une boue qui remontait jusqu'aux genoux lorsqu'il pleuvait. Chemises à col « pelle à tarte », arme meurtrière qui crevait les yeux de quiconque voulait faire la bise ! C'était Pink Floyd. C'était l'apparition et la construction effrénée de bâtiments bizarres que l'on appelait « cités » où l'on nous expédia en masse : le confort ! Salle de bains, pièces spacieuses... le bonheur à portée de tous, bonheur qui allait vite tourner au cauchemar. C'était le plastique orange qui envahissait les cuisines, les bureaux... À cette époque où les premiers téléviseurs couleurs faisaient leur apparition, nous ne connaissions pas le téléphone portable (déjà rares étaient ceux qui possédaient le téléphone chez eux : il fallait souvent attendre deux ans avant d'avoir une ligne !). Les micro-ordinateurs et les consoles de jeux n'étaient même pas imaginables. Premiers émois amoureux. C'étaient les Ray Ban « œil de mouche » et les premières boums. C'étaient les autocollants pare-soleil bleus (« Catherine et Christian »), la queue de tigre accrochée au rétroviseur et le chien qui disait oui ou non sur la plage arrière que l'on distinguait entre deux autocollants RTL, Pif et le blason de Nice. Au collège puis au lycée, je lisais Libé et Antirouille, j'écrivais dans journal du collège qu'on avait baptisé Oui, mais, d'après un fameux mot du président de l'époque, Valéry Giscard d'Estaing. Les héros de mon enfance avaient fait place à Starsky et Hutch, Daniel Wilde et Brett Sinclair... Mes premiers pas dans la vie active.

[modifier] Mes années 1980