Brice Parain

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Philosophe et essayiste français, Brice Parain (Courcelles-sous-Jouarre, 1897-1971) n'a cessé de chercher à comprendre les grands mouvements intellectuels et politiques de l'époque. Il a réfléchi sur le communisme, le surréalisme et l'existentialisme et en a constaté, souvent à l'avance, l'échec dans certains de ses premiers ouvrages, Essai sur la misère humaine (1934) et Retour à la France (1936). Il combat tout mensonge se rapportant au langage : "Pour que la vie ne soit pas une sorte de délire, il faut que la vérité ne soit absente de nulle part" mais patronne le journal "Détective", spécialisé dans l'évocation des faits divers, fondé par Georges Kessel en 1928.

Obsédé par les problèmes du langage (le critique Charles Blanchard le surnommera "le Sherlock Holmes du langage"), il ne cessera de scruter les mystères de l'origine et de l'évolution des mots. En témoignent des essais plus tardifs, comme Essai sur le Logos platonicien (1942), Recherches sur la nature et la fonction du langage (1943) ou Sur la dialectique (1953).

Intellectuel discret, grand ami d'Albert Camus, il s'engagera aux côtés de Robert Antelme et André Breton, entre autres, au sein de la revue Le 14 Juillet contre le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958. Il a dirigé le tome 1 de l’Histoire de la philosophie dans l’ Encyclopédie de la Pléiade.

Il avait épousé en 1926 l'illustratrice russe Nathalie Tchelpanova, puis, après la mort de cette dernière, Éliane Pérès en 1961.

[modifier] Cinéma

On peut le voir dans Vivre sa vie (1962) de Jean-Luc Godard où il s'entretient avec Anna Karina dans un café parisien.

[modifier] Citations

  • « Les mots sont des pistolets chargés. »
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