Bombardier Inc.

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Logo de Bombardier Incorporée
Repères historiques
Création : 1941Valcourt)
Personnages clés : Joseph-Armand Bombardier, fondateur
Fiche d’identité
Forme juridique : Société par actions
Action : TSX : BBD
Siège social : Canada Montréal
Activité(s) : Aérospatiale, Construction ferroviaire, Maintenance de matériel roulant, Services financiers
Produit(s) : Challenger, Jet Régional CRJ, Learjet, CL-125 et CL-415, Acela, JetTrain
Filiale(s) : Bombardier Transport, Bombardier Aéronautique
Effectif : 59 550 (2006)
Site corporatif : www.bombardier.com
Données financières
Chiffre d’affaires : 14,7 milliard de $US (2006)
À peu près à parts égales entre aéronautique et ferroviaire
Consultez la documentation du modèle

Bombardier (TSX : BBD), est une entreprise canadienne, spécialisée dans la construction de matériels de transports. Elle est présente dans la construction aéronautique (Bombardier Aéronautique) (avions régionaux, avions d'affaires, bombardiers d'eau (Canadair)...), dans la construction ferroviaire (Bombardier Transport, leader mondial) et dans les services financiers (Bombardier Capital). La société a vendu fin 2003 son secteur récréatif (fabrication de divers véhicules de loisirs : motoneiges, chasse-neige, motomarines, hors-bord, etc.) à l'entreprise Bombardier Produits récréatifs.

Sommaire

[modifier] Historique

[modifier] Origine

Icône de détail Pour l'histoire plus complète avant 1970 voir : Bombardier Produits récréatifs et Joseph-Armand Bombardier.
B-12
B-12

Joseph-Armand Bombardier[1], de Valcourt au Québec, eu l'ambition de faire de l'hiver une saison où il serait aussi facile de se déplacer que pendant les trois autres saisons. Il possède le garage Bombardier où il travaille depuis longtemps sur des prototypes de véhicules capables de circuler dans la neige. Finalement, il développe un véhicule à chenilles et durant l'hiver 1936-1937[2],[1], il vend ses premières autoneiges B7 (B pour Bombardier et 7 pour sept passagers). Devant le succès de son produit, il décide de fonder une société qui produira ces véhicules à grande échelle. La société fut originellement créée, sous le nom de « L'Auto-Neige Bombardier Limitée » en 1941.

Dameuse BR100+
Dameuse BR100+

L'autoneige B12 de 1941 fut produite en diverses versions jusqu'en 1982. Bombardier participa à la Seconde Guerre mondiale en produisant des versions militaires de ses autoneiges. Bombardier diversifie sa production après 1948 avec divers autoneiges spécialisées dans le travail forestier, le damage des pistes de skis, etc. On y développe également la motoneige moderne. Le 23 janvier 1967, la compagnie devient Bombardier Limitée et elle est inscrite aux bourses de Montréal et Toronto.

[modifier] Développement

Déjà en 1970, Bombardier achetait la compagnie Rotax d'Autriche, un fabricant de moteurs de motoneiges ainsi que de wagons de tramways. Cet achat avait pour but une intégration de la production de son meilleur vendeur. Ce fut également l'occasion de s'introduire par la bande dans le domaine ferroviaire. En 1972, Bombardier se diversifie dans les activités financières avec la création des filiales Crédit Bombardier Ltée, au Canada, et Bombardier Credit Inc., aux États-Unis. Cette diversification a pour but de promouvoir la vente de ses produits.

[modifier] Ferroviaire

Une locomotive IORE tirant un chargement
Une locomotive IORE tirant un chargement
Icône de détail Article détaillé : Bombardier Transport.

Bombardier entre ainsi dans le secteur ferroviaire en 1974 en remportant un contrat de fourniture de voitures au métro de Montréal[3]. Il acquiert par la suite plusieurs sociétés de construction ferroviaire, notamment : BN en Belgique en 1988 qui lui ouvre le marché européen, ANF-Industrie en France en 1989, Constructora Nacional de Carros de Ferrocarril au Mexique et UTDC au Canada en 1992, et en Allemagne Waggonfabrik Talbot GmbH en 1995 et Deutsche Waggonbau AG en 1998[3].

En 1998, Bombardier s'implante en Chine par le biais d'une co-entreprise Sifang Locomotive & Rolling Stock Works de Qingdao pour la fabrication de voitures à voyageurs pour le marché chinois. En rachetant ADtranz au groupe DaimlerChrysler en mai 2001, Bombardier est enfin devenu le premier constructeur mondial de matériel roulant ferroviaire[3].

[modifier] Aéronautique

Icône de détail Article détaillé : Bombardier Aéronautique.
CRJ 200ER
CRJ 200ER

Bombardier est entré dans le secteur aéronautique en rachetant la société Canadair le 23 décembre 1986. Trois ans plus tard, soit en mars 1989, Bombardier donne le feu vert à un programme qui marque un virage marquant dans son histoire : le programme du Regional Jet portant sur la mise au point d'un avion de ligne à réaction de 50 places conçu pour le transport régional : ce sont les Bombardier CRJ. L'appareil reçut l'homologation de type canadienne le 31 juillet 1992.

En 1989, Bombardier acquiert la société Short Brother PLC en Irlande du Nord à Belfast, puis, en juin 1990, prend possession de Learjet Corporation constructeur des célebres avions Learjet (américains). En 1992, c'est l'achat de la société canadienne De Havilland Canada située à Toronto en Ontario.

[modifier] Réorganisation

À la suite des problèmes causés au secteur aéronautique par les attentats du 11 septembre 2001, Bombardier éprouve des difficultés financières et doit se réorganiser. En décembre 2003, il abandonne le secteur des véhicules de loisirs, qui fut à l'origine de la société, en vendant cette activité pour plus de 2,5 milliards de dollars canadiens à un consortium composé de Bain Capital, des membres de la famille Bombardier ainsi que de la Caisse de dépôt et placement du Québec. L'activité cédée comprend notamment les motoneiges Ski-Doo et les moteurs hors-bord Johnson et Evinrude. La partie aéronautique commence à refaire des profits en 2006.

Le secteur ferroviaire est demeuré solide mais doit faire face à une certaine surproduction en Europe. Le groupe Bombardier met au point un plan de restructuration incluant la fermeture de certaines usines dans cette région mais se heurte aux lois assez contraignantes dans ce domaine.

[modifier] Actualité

La réputation de Bombardier a été temporairement ternie dans l'est des États-Unis par la mauvaise qualité de fabrication de certaines composantes du train Acela à grande vitesse commandé par Amtrak. En août 2002, peu après son entrée en service, l'Acela Express fut mis hors-service quand on trouva que les attaches des amortisseurs de certains bogies avaient des fissures. Le remplacement des attaches fautives et un programme d'inspections plus fréquentes permirent la remise en service. Depuis ce temps, la conception des attaches et des amortisseurs a été modifié pour les rendre plus sécuritaires. Le 15 avril 2005, les trains Acela ont cessé de circuler pendant plusieurs mois, à cause de fêlures découvertes dans les disques des freins. Les trains Metroliner, que l’Acela remplace, comblèrent le vide. Le consortium Bombardier-Alstom remplaça les disques selon la garantie et un service restreint reprit en juillet avec les rames ayant été mises à niveau. Le 21 septembre, Amtrak annonça la reprise totale du service.

En avril 2006, un contrat évalué à environ 1,2 milliard dollars canadiens pour renouveler environ 300 wagons du métro de Montréal, devient disponible. Deux des sociétés qui ont le potentiel pour remplir ce contrat sont Bombardier Transport et la française Alstom. Comme le matériel doit être remplacé le plus tôt possible, le gouvernement du Québec a décidé de ne pas faire d'appel d'offre pour accélérer la livraison. De plus, Bombardier est le seul soumissionnaire ayant des installations au Canada pour ce genre de travail. Le gouvernement a donc autorisé Bombardier Transport à être le seul à discuter avec la Société de transport de Montréal en vue d'un contrat de gré à gré pour le renouvellement[4],[5]. Alstom a contre-attaqué en demandant à la Cour supérieure du Québec de se pencher sur le sujet et a requis le 11 mai 2007 une injonction pour faire cesser les discussions entre Bombardier et l'opérateur du Métro (STM) afin de ne pas rendre son action en cour caduque[6]. Un juge a entendu la demande en septembre 2007 et a rendu une décision en faveur de Alstom en janvier 2008. Le 6 février 2008, le ministre du développement économique du Québec, Raymond Bachand, a déclaré que le gouvernement du Québec ne ferait pas appel de la décision de la Cour supérieure et a décidé d'aller en appel d'offre afin de ne pas retarder la livraison[7].

Le 28 juillet 2006, elle obtient un contrat de 577 millions dollars américains pour la construction de voitures de métro destinées à la ville de Chicago. [8].

Suite à un appel d'offre, le 25 octobre 2006, Bombardier signe un contrat de 4 milliards d'euros avec la SNCF pour le remplacement de ses automotrices Transilien (Trains Île-de-France) portant sur une commande de 172 rames qui circuleront sur les réseaux Paris-Nord, Paris-Est et Paris-Saint-Lazare à partir de décembre 2009. Ce matériel sera construit dans l'usine ex-ANF de Crespin dans le département du Nord de la France. Cette décision a suscité une polémique en France car Bombardier était accusé par Alstom d'être favorisé sur son marché local pour ainsi pouvoir vendre moins cher sur les marchés étrangers. Il semble qu'en octroyant une part du contrat des trains de l'île de France à Alstom, Bombardier ait appaisé ce conflit [9].

[modifier] Organisation

Le groupe est organisé en trois pôles :

Membres actuels du conseil d'administration de Bombardier Inc. :

  • Laurent Beaudoin;
  • Pierre Beaudoin;
  • André Bérard;
  • J.R. André Bombardier;
  • Janine Bombardier;
  • L. Denis Desautels;
  • Michael Durham;
  • Jean-Louis Fontaine;
  • Daniel Johnson, Jr.;
  • Steven Ridolfi;
  • Jean Monty;
  • André Navarri;
  • James Perrella;
  • Carols Represas;
  • Federico Sada;
  • Heinrich Weiss.

[modifier] Bibliographie

  • Bombardier L'internationalisation d'un rêve. (1942-1992), Bibliothèque nationale du Québec, ISBN 2-921393-08-5.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. ab (fr) La motoneige de Bombardier, Les archives de Radio-Canada, Société Radio-Canada
  2. (fr) De 1926 à 1938 : Premiers succès, Musée J-Armand Bombardier. Consulté le 2007-04-20
  3. abc (fr) Historique, Bombardier Incorporé. Consulté le 2007-05-21
  4. (fr)Presse Canadienne, « Métro de Montréal: Bombardier récolte le contrat sans appel d'offres », 10 mai 2006. Consulté le 2008-03-06
  5. (fr)Presse Canadienne, « Jacques Olivier plaide pour Bombardier », 29 juillet 2005, Société Radio-Canada. Consulté le 2008-03-06
  6. (fr)Marie Tison, « Le métro de Montréal surgit au palais de justice », 2007-05-11, La Presse (Canada). Consulté le 2007-07-29
  7. (fr)Robert Melnbardis, version française Gilles Guillaume, « Le Québec va ouvrir un appel d'offres pour le métro de Montréal », 6 février 2008, Reuters. Consulté le 2008-02-06
  8. (fr)Presse Canadienne, « Bombardier obtient un contrat de 577 millions $ US pour le métro de Chicago », 2006-07-28, Agence News. Consulté le 2008-03-06
  9. (fr)Alstom et Bombardier font la paix en Ile-de-France, 11 novembre 2006, Le Figaro