Bois-Colombes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bois-Colombes
Carte de localisation de Bois-Colombes
Pays France France
Région Île-de-France
Département Hauts-de-Seine
Arrondissement Nanterre
Canton Bois-Colombes
Code Insee 92009
Code postal 92270
Maire
Mandat en cours
Yves Révillon
1995-2008
Intercommunalité sans
Latitude
Longitude
48° 55′ 03″ Nord
         2° 16′ 06″ Est
/ 48.9175, 2.26833333333
Altitude 28 m (mini) – 43 m (maxi)
Superficie 1,92 km²
Population sans
doubles comptes
27 300 hab.
(2005)
Densité 14 219 hab./km²
Bois-Colombes sur le plan de Paris et proche banlieue

Bois-Colombes est une commune du nord du département des Hauts-de-Seine, dans la région Île-de-France, en France.

Les habitants sont les Bois-Colombiens.

Moyens d'accès : (BUS) RATP 140 166 167 178 304 378

Sommaire

[modifier] Blason

Par arrêté du Préfet de la Seine, en date du 20 juin 1942, sur proposition de la Commission d'Héraldique du département, la ville fut dotée d'un blason
Blason de Bois-Colombes
"De gueules au chêne arraché d'or, au chef cousu d'azur chargé de trois colombes essorantes d'argent"
-------------
Le chêne d'or évoque le souvenir des bois disparus. En chef, les armes de Colombes, trois colombes d'argent sur fond d'azur.

[modifier] Histoire

  • Région boisée jusqu'au milieu du 19e. Celle-ci sera occupée, après la chute du premier Empire (1815), par les cosaques qui établissent un campement. Les premières habitations seront des guinguettes construites pour accueillir les promeneurs du dimanche, de plus en plus nombreux en raison de l'expansion d'Asnières.
  • 1857 - L'écart de "Bois-de-Colombes" nait sous le second Empire grâce au chemin de fer.
  • 1880 - (vers cette date) Premier projet d'indépendance.
  • 1891 - Inauguration du marché sous les auspices de la ville de Colombes.
  • 1896 - C'est finalement sous la présidence de Félix Faure et après vingt ans de palabres épiques que la commune est enfin créée à partir de la section du "Bois de Colombes" distraite de la commune de Colombes (cf. Journal officiel daté du 17 mars 1896). Les limites de son territoire sont déterminées au dépends de Colombes, le Maire d'Asnières, M. Hector-Gonsalve Fontaine, ayant déclaré avec véhémence "--- qu'il ne voulait pas céder ni un pouce de terrain, ni un moellon des maisons de sa ville ! ---". La commune sera rattachée au canton de Courbevoie (arrondissement de St Denis) L'ilôt boisé situé près du village de Colombes, anciennement dédié à la chasse puis à la promenade devient un charmant village, déjà relié à Paris par trois lignes de chemin de fer. La proximité de la capitale favorise le développement de l'agglomération et devient rapidement un important village habité par des artistes, des savants, des commerçants et des employés. Au jour de son "indépendance" elle est déjà dotée d'une église, d'un école (Paul-Bert) et du plus grand marché des environs.
  • 1896 - La commune nouvellement créée fait l'acquisition d'une partie de l' ancienne redoute de Gennevilliers, située sur le territoire d'Asnières, pour y établir son cimetière , il comporte un carré militaire pour les morts de la guerre 14-18.
  • 1901 - Décès de Zénobe Gramme inventeur de la dynamo, le Conseil Municipal décide de donner le nom de l'électricien au "chemin de la Révolution" allant de l'avenue d'Argenteuil à l'avenue de Gennevilliers (future avenue de l'Agent Sarre)
  • 1908 - Rattachement de la ville au canton de Colombes.
  • 1910 - A l'instar des communes avoisinantes, Bois-Colombes connait les inondations liées à la crue de la Seine. Pendant cette crue les sinistrés du quartier des Quatre-Routes trouvent refuge dans le marché de Bois-Colombes.
  • 1935-1937 - Construction de la nouvelle mairie.
  • 1943
    • Le 9 septembre, la ville est bombardée.Hispano-Suiza, sous contrôle de l'occupant, est très certainement visée mais elle ne sera pas touchée. Les dégâts sont importants, une trentaine de bombes explosent, elles feront 13 victimes et en blesseront trente autres. Elles détruiront ou endommagerons plus de 70 immeubles d'habitations.
    • Le 15 septembre, la ville sera de nouveau bombardée. Plus de 230 bombes exploseront et feront 41 morts et 93 blessés. Elles détruiront ou endommagerons près de 800 immeubles.
    • Le 31 décembre, la ville connaitra la dernière vague de bombardement de son histoire. Près de 200 bombes exploseront et feront 19 morts et 22 blessés. Elles détruiront ou endommagerons près de 400 immeubles.
  • 1957 - La vétusté de l'ancien marché, crée en 1891, justifiera une complète reconstruction, et un élargissement des rues formant accès.

[modifier] Administration

[modifier] Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 2014 Yves Révillon UMP Pharmacien, Conseiller général
mars 2001 2008 Yves Révillon UMP Pharmacien, Conseiller général
juin 1995 mars 2001 Yves Révillon RPR Pharmacien
mars 1989 juin 1995 Roger Blinière RPR Agent d'assurances, Conseiller général
septembre 1986 mars 1989 Jean-François Probst RPR
mars 1983 septembre 1986 Émile Tricon RPR Conseiller général
mars 1977 mars 1983 Émile Tricon RPR Conseiller général
mars 1971 mars 1977 Émile Tricon UDR Conseiller général
mars 1965 mars 1971 Émile Tricon UNR
1959 mars 1965 Émile Tricon UNR
mai 1953 1959 Émile Tricon RPF
octobre 1947 mai 1953 Jacques de Meyer Commerçant
mai 1945 octobre 1947 Marcel Boucheny Directeur de Société
aout 1944 mai 1945 Hubert Muelle Commerçant
décembre 1931 aout 1944 Edouard Fillon Assureur
décembre 1919 octobre 1931 Félix Braquet Inspecteur des Chemins de fer (Décès}
avril 1910 décembre 1910 Jules Collaine Entrepreneur en maçonnerie
mai 1904 mars 1910 Charles Duflos Pharmacien (décès)
mai 1896 mai 1904 Auguste Moreau Ingénieur
CLIQUEZ SUR CE LIEN POUR VOIR LE PORTRAIT OFFICIEL DE CHACUN DES MAIRES DE BOIS-COLOMBES

[modifier] Élections

La mairie
La mairie

Pour les échéances électorales de 2007 Bois-Colombes fait partie des 82 communes[1],[2] de plus de 3500 habitants ayant utilisé les machines à voter.

[modifier] Politique

Bois-Colombes se donne des maires de droite avec une grande régularité, malgré des querelles internes à ce camp, qui ont pu parfois tourner au règlement de comptes. Émile Tricon, maire pendant 33 ans (sénateur de 1986 à 1988), a laissé en septembre 1986 (après son accession au siège de sénateur des Hauts-de-Seine – en réalité pour permettre à Charles Pasqua de reprendre ce siège en 1988 – son siège en cours de mandat à son adjoint Jean-François Probst. Les ambitions nationales de celui-ci, il finira conseiller de Jacques Chirac, conduisirent les Bois-Colombiens, peu enthousiasmés par des projets qui semblaient devoir nuire à l'atmosphère provinciale de la ville, à l'éconduire au bout d'un mandat. Roger Blinière, qui lui succéda, perdra lui aussi son siège à la fin de son mandat (suite à des projets immobiliers très particuliers) au profit d'Yves Révillon, réélu en 2001, qui a également été élu conseiller général !

Bois-Colombes est lors des élections de 2007 totalement équipée de machines de vote électronique. D'ailleurs, 3 machines sont tombées en panne le 22 avril (Source : Le Parisien du 24 avril 2007) et les temps d'attente ont atteint des records, jusqu'à parfois deux heures.

[modifier] Démographie

1896 1901 1916 1911 1921 1926 1931 1936 1946
10 501 12 726 14 695 17 241 19 888 21 924 25 892 26 562 25 754
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
27 899 29 938 28 934 26 657 23 780 24 415 23 885 27 300 (estimation)
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

[modifier] Géographie

Bois-Colombes est traditionnellement divisée en plusieurs quartiers :

  • Les Chambards, près de l'avenue d'Argenteuil (l'ancienne RN 309) qui relie le carrefour des Bourguignons aux Quatre-Routes de Colombes. Ce quartier, proche des Hauts-d'Asnières (anciennement quartiers nord) d'Asnières-sur-Seine, est le moins aisé de la ville et le moins bien desservi par les transports en commun. L'habitat y est partagé entre petits pavillons et logements collectifs.
  • Le Centre où sont regroupés les services (l'hôtel de ville, la poste principale, l'école Paul-Bert, le marché du centre, la bibliothèque, l'église Notre-Dame-de-Bon-Secours, la gare de Bois-Colombes...). Si le Centre est bien placé sur l'axe nord-sud, il est toutefois décalé sur l'axe est-ouest, étant limitrophe d'Asnières-sur-Seine. L'urbanisation ayant commencé à proximité de la gare, l'habitat y est plus dense avec de nombreux immeubles.
  • Les Vallées, en lisière de Colombes et de La Garenne-Colombes, est un quartier résidentiel. L'habitat y est majoritairement constitué de pavillons avec de petits immeubles aux coins des rues.
  • La Côte-Saint-Thibaut est son pendant un peu plus dense du côté d'Asnières-sur-Seine. On y trouve le centre nautique qui a remplacé la piscine municipale lorsqu'elle a été privatisée.
  • Les Bruyères (qui a donné la moitié de son nom à la Gare de Bécon-les-Bruyères) était une zone industrielle à la limite de Courbevoie et de La Garenne-Colombes. La zone est en cours de réaménagement et est aujourd'hui constituée d'immeubles de bureaux et de logements entourant un parc.
  • La cité scolaire Albert-Camus, dont les élèves viennent aussi des communes voisines, est située entre les Vallées et les Bruyères. Les élèves y bénéficient d'un centre sportif complet comportant une piscine, un gymnase et de pistes d'athlétisme en tartan.

[modifier] Économie

Situé dans le nord des Hauts-de-Seine, Bois-Colombes est une ville essentiellement résidentielle. La rue des Bourguignons (l'ancienne RN 309a), limitrophe d'Asnières-sur-Seine est la plus importante rue commerçante du nord de la presqu'île de Gennevilliers. La ville comptait plusieurs entreprises notables dans les cosmétiques (Payot), les roulements à bille (SKF) mais principalement dans l'aéronautique (Hispano-Suiza). L'impossibilité pour les entreprises de s'étendre et la valeur des terrains ont conduit à une désindustrialisation de la commune. Le départ d'Hispano-Suiza, qui fournissait le quart des recettes de la ville, a été vécu comme une catastrophe par les habitants. Cependant le site des Bruyères qu'occupait Hispano-Suiza, et les sièges sociaux qui s'y établissent semblent apporter un nouveau souffle à Bois-Colombes depuis 2004. Les sociétés Aviva ainsi que Colgate-Palmolive s'y sont récemment installé.

Bien desservie par le train (on compte trois gares reliés à Saint-Lazare dans ou à proximité immédiate de la ville : Bois-Colombes, Bécon-les-Bruyères et Les Vallées), Bois-Colombes est en revanche contournée par tous les grands axes routiers traversant le nord des Hauts-de-Seine, ce qui lui permet d'entretenir une atmosphère quasi-provinciale.

[modifier] Sociologie

En 2002, la part des ménages dont le revenu net mensuel excédait 3511 € était de 17,8 % contre 21,1 % pour le département.

Si Bois-Colombes se situe donc parmi les villes dont le revenu par habitant reste relativement peu élevé, ce chiffre de 17,8% est un des plus forts au nord du département. De plus, la population de Bois-Colombes est l'une des plus âgées du nord des Hauts-de-Seine.

Au sein même de la commune on peut distinguer deux zones géographiques assez distinctes dont la séparation, même si elle ne peut être clairement établie, pourrait être la rue Victor-Hugo. Ainsi la population du sud de Bois-Colombes, où se situent la mairie et le centre nautique, est constituée de ménages aux revenus plus conséquent qu'au nord. On remarquera d'ailleurs que le sud de la ville côtoie des villes plutôt aisées telles que Courbevoie ou La Garenne-Colombes tandis que le nord est très proche des Hauts-d'Asnières (anciennement quartiers nord) d'Asnières-sur-Seine ou résident des ménages aux revenus plus modestes. Si la politique d'embellissement de l'équipe municipale est surtout axée sur le quartier des Bruyères et sur le centre ville, une action de réhabilitation du quartier nord est entreprise par d'importants travaux de la place Jean Mermoz et surtout par la création d'un nouveau collège.

[modifier] Monuments

Eglise Notre-Dame-de-Bon-Secours
Eglise Notre-Dame-de-Bon-Secours

L'ancienne soufflerie de l'usine Hispano-Suiza, aux Bruyères, est classée. Elle a été transformée en école lors de la désindustrialisation du site.
En dehors de la soufflerie, le monument le plus notable est l'hôtel de ville de 1935. Son beffroi vert-de-gris, visible à plusieurs kilomètres à la ronde, sert souvent de point de repère aux Bois-Colombiens pour guider les visiteurs !

[modifier] La ville et le septième art

L'hôtel de ville a été utilisé pour des tournages de films :

Plusieurs scènes du filme Le thé au harem d'Archimède, de Mehdi Charef ont été tournées dans les rues de Bois-colombes.

[modifier] Personnalités

Naissances

Décès

Ils y ont suivi leur scolarité

[modifier] Jumelage

Drapeau : Allemagne Neu-Ulm (Allemagne) depuis 1966

[modifier] Notes

  1. La liste des 82 communes équipées de machines à voter sur le site de ZDNet.fr
  2. Liste des communes équipée de machines de vote électronique dans le 92

[modifier] Sources et références

  • Asnières et Bois-Colombes à la Belle Epoque - Lucienne JOUAN (Lauréate de l'Académie Française) - UNAL Asnières 1980
  • Colombes - Daniel Legros - Editions Alan Sutton 1995
  • Le patrimoine des Communes des Hauts-de-Seine - Flohic Editions - 1994

[modifier] Liens externes