Bien (philosophie)

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En métaphysique, le bien, employé comme nom, désigne ce qui est absolument désirable. Il est donc partie liée au désir, et plus particulièrement au désir défini comme positivité (c'est-à-dire comme générateur de valeur – voir Spinoza ; Éthique, III – et non ici comme négativité, comme manque). Il forme avec son opposé, le mal, le couple conceptuel majeur de la philosophie morale.

Les notions de bien et de mal doivent beaucoup à leur utilisation dans un contexte religieux : est bien ce qui est conforme aux prescriptions divines, et mal ce qui s'y oppose. Au point de vue d'une philosophie laïque ou athée, la signification et la pertinence même des concepts de bien et de mal ont fait l'objet de nombreuses analyses divergentes, depuis le questionnement du contenu des notions de bien et de mal prises dans un contexte profane jusqu'à celui de la possibilité même d'une morale laïque.

Outre cette portée morale, le « Bien » est un terme qui figure dans de nombreuses œuvres philosophiques et dont les interprétations varient quelque peu.

  • On différencie le « Bien », valeur catégorique, suprême, idéale, et le « bien », état relatif et restreint (cela prend part aux distinctions typographiques propre à la philosophie, telle « Idée » et « idée » qui se réfèrent à des concepts distincts). Un acte annoncé « bien » est donc, s'il est à effectuer, une chose que l'on doit réaliser, et s'il a déjà été accompli, une chose approuvée.
  • Dans l'analyse qu'a fait Kant, l'expression du « Souverain bien » désigne tantôt l'idée de quelque chose de digne, de probe, ce qui n'est relatif qu'à la morale, et tantôt un état absolu de complétude (qui ne serait donc pas fragmentable).
  • On a la conception originale de Rudolf Steiner : pour lui, ce qu'on appelle le bien découle souvent d'un automatisme moral. On le fait de manière contrainte. Alors que le véritable bien serait ce qu'on a reconnu comme juste et qu'on exécute avec amour (lire "Philosophie de la liberté" de Rudolf Steiner).

D'autre part, on parle aussi des biens extérieurs chez certains philosophes (Aristote, Sénèque).

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