Bernard Accoyer

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Bernard Accoyer
Parlementaire français
Naissance 12 août 1945
Décès
Mandat Député
Début du mandat mars 1993
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription Première circonscription de la Haute-Savoie
Groupe parlementaire Union pour un mouvement populaire
Ve république

Bernard Accoyer est un homme politique français[1], né Bernard Marie Paul Accoyer le 12 août 1945 à Lyon (Rhône).

Il est le président de l’Assemblée nationale depuis le 26 juin 2007.

Sommaire

[modifier] Biographie

Médecin oto-rhino-laryngologiste de profession, docteur de la faculté de médecine de Lyon, spécialisé, outre l'ORL, en cancérologie et en chirurgie cervico-faciale, ayant son cabinet à la clinique du Lac à Annecy[2], il a été élu à l'Académie nationale de chirurgie (ANC) le 5 décembre 2007 [3]. Il est marié à Charlotte Marie Jacquier depuis le 23 janvier 1971 et est père de trois enfants.

Appelé par Pierre Mazeaud, il entre dans la vie politique en 1989. Il est alors élu maire d'Annecy-le-Vieux en Haute-Savoie en battant le député UDF Jean Brocard. En mars 1992 il est élu conseiller général de Haute-Savoie pour le canton d'Annecy-le-Vieux, et le reste jusqu'en 1998. En mars 1993, il est élu député RPR de la 1re circonscription de Haute-Savoie, à savoir le nord d'Annecy et les communes environnantes dont Annecy-le-Vieux. Il conservera ses deux mandats : maire en 1995, 2001 et 2008 (lors de la création de la Communauté de l'agglomération d'Annecy en 2001 il en devient l'un des vice-présidents) ; député en 1997 (au 2e tour), 2002 (également au 2e tour) et 2007 (au 1er tour).

À l'Assemblée nationale, il s'est vivement opposé à la mise en place des 35 heures, sous la législature socialiste de 1997 à 2002, en dénonçant alors « l'attitude incompréhensible et dogmatique » du gouvernement ou en demandant à la ministre de l'Emploi et de la Solidarité de l'époque, Élisabeth Guigou, si elle était « bien consciente du coup que vous allez porter au système hospitalier français »[4].

Il s'est investi dans la mise en place de la réforme des retraites à l'été 2003, il en est alors le rapporteur auprès de l'Assemblée nationale. C'est alors qu'il s'est véritablement fait remarquer par les autres membres de son groupe par l'ardeur avec laquelle il a défendu ce projet et en qualifiant d'« attitude d'obstruction caricaturale, stérile » et « extrêmement désolante » la stratégie de la gauche de présenter à plusieurs reprises 149 amendements identiques[5].

À l'Assemblée nationale, il est également membre de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, et est particulièrement présent sur les dossiers et questions concernant la santé. De 2004 à 2007, il est président du groupe UMP de l'Assemblée, succédant ainsi à Jacques Barrot alors nommé à la Commission européenne, après en avoir été le premier vice-président de 2002 à 2004. Le groupe parlementaire que Bernard Accoyer préside en cette XIIe législature de l'Assemblée nationale rassemble 377 députés.

En 2006, il est chargé de la résolution de la crise du CPE (Contrat Première Embauche). Le président Jacques Chirac fait appel à lui et le charge de rédiger une proposition législative pour réformer le CPE. Il met alors en place un groupe de députés avec lesquels il recevra les responsables syndicaux afin d'aboutir à un accord. Suite à cela, il présente avec Jean-Michel Dubernard et Laurent Hénart le 11 avril 2006 une proposition de loi sur « l'accès des jeunes à la vie active en entreprise »[6].

Mais sa fonction première en tant que chef de la majorité à la chambre basse du Parlement est alors de servir de modérateur entre les deux clans qui s'y forment entre les partisans de Nicolas Sarkozy et ceux de Jacques Chirac et de son Premier ministre Dominique de Villepin.

Le 10 juin 2007, Bernard Accoyer est réélu député de la première circonscription de la Haute-Savoie dès le premier tour des élections législatives, avec plus de 56 % des suffrages exprimés. Son suppléant est François Carbonnel.

Dès le 4 juin 2007, avant même les élections législatives, Bernard Accoyer annonce publiquement sa candidature à l'élection du président de l'Assemblée nationale pour la XIIIe législature, dans une interview accordé au Figaro[7]. Pour occuper ce poste il dispose du soutien du président de la République Nicolas Sarkozy et du Premier ministre François Fillon. Son concurrent principal est Patrick Ollier, qui a assuré l'intérim après la nomination de Jean-Louis Debré à la présidence du Conseil constitutionnel[8]. Malgré d'assez vives attaques à son encontre de la part de partisans de Patrick Ollier avant le vote interne au groupe UMP pour désigner le candidat officiel de la majorité au « perchoir », notamment de l'ancien ministre Renaud Dutreil qui accuse Bernard Accoyer « d'utiliser les moyens du groupe UMP au profit de sa propre candidature »[9], il sort vainqueur de cette « primaire » organisée le 20 juin 2007 par 195 voix contre 99 à Patrick Ollier[10].

Une fois investi par son groupe, il est alors élu sans surprise le 26 juin 2007 à la majorité président de l’Assemblée nationale par 314 voix sur 563, contre 216 à la candidate socialiste Marylise Lebranchu. Il s'est alors donné pour objectif principal de « donner à notre assemblée un plus grand rôle dans le fonctionnement de l'État, une meilleure capacité de contrôle et d'évaluation, davantage de transparence et d'efficacité, pour une démocratie irréprochable » et donc de « moderniser » l'institution, et a appelé à « travailler à un véritable statut de l'opposition »[11].

Il compose son cabinet et s'entoure de plusieurs spécialistes, sous la tutelle de l'ancien préfet du Var Pierre Dartout comme directeur de cabinet.

[modifier] Mandats

  • Premier vice-président de la Communauté d'agglomération d'Annecy :
  • Conseiller général de la Haute-Savoie :
    • 29/03/1992 - 23/03/1998 : membre du conseil général de la Haute-Savoie

[modifier] Son travail parlementaire

En 2003, son amendement réglementant la profession de psychothérapeute, approuvé par l'Assemblée nationale, a suscité une controverse à laquelle prirent part des psychanalystes de renom, notamment Jacques-Alain Miller. Le texte final fut rédigé par une commission mixte paritaire et publié en 2004 au Journal officiel. Cependant, les décrets d'application tardent à être publiés.

En 2003, il est rapporteur du projet de loi portant sur la réforme des retraites.

Le 24 octobre 2007, il dépose une proposition de loi visant à exonérer de toute action en diffamation, injure ou outrage, les propos tenus ou les écrits produits par la personne tenue de déposer devant une commission d’enquête[12].

Président de l'Assemblée nationale, il est donc appelé à jouer un rôle important dans le processus de réforme des institutions et notamment dans le renforcement du poids du Parlement qu'il a appelé de ces vœux le jour de son élection au perchoir, il a pris position notamment sur les différentes mesures proposées par le Comité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions confié à Édouard Balladur et qui a remis son rapport le 29 octobre 2007 : il s'est notamment prononcé contre plusieurs des propositions fortes de ce rapport, comme l'interdiction du cumul des mandats (car pour lui : « Le lien entre l'élu national et les réalités du terrain est indispensable ») ou encore l'introduction d'une dose de proportionnelle dans l'élection des députés (selon lui, certaines personnes alors « devraient leur élection à la place éminente qu'elles occupent dans leur parti alors que d'autres députés seraient élus après avoir fait campagne », ce qui séparerait donc « d'un côté, les élus de terrain, de l'autre ceux des fauteuils rouges »)[13].

[modifier] Références

[modifier] Liens externes

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