Axe historique

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Axe historique vu depuis le Jardin des Tuileries
Axe historique vu depuis le Jardin des Tuileries

L’axe historique, ou voie royale, désigne l'axe structurant l'ouest parisien, ouvrant une voie majeure rectiligne prolongée par une perspective dont l'origine à la fois géographique et historique était le pavillon central du palais des Tuileries, incendié lors de la Commune. Aujourd'hui, l'origine de cet axe est considérée comme étant la statue équestre de Louis XIV située dans la cour Napoléon (la pyramide n'est pas alignée).

[modifier] Histoire

Bien que cet axe ne fut réellement tracé qu'en 1640[réf. nécessaire], par André Le Nôtre, paysagiste du château de Versailles, il était emprunté bien avant, depuis les premiers rois Capétiens, alors qu'ils habitaient au Louvre. En effet, ceux-ci, pour aller chasser dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, suivaient un chemin en ligne droite.

Sous Louis XIV, Le Nôtre aligne le tracé de l'axe sur le pavillon central du palais des Tuileries (aujourd'hui détruit) et sur l'allée centrale du jardin des Tuileries puis fait construire un pont en bois qui traverse la Seine. Sous Louis XVI, le pont en bois s'écroule, suite à un accident. Il est remplacé par un pont en pierre, le pont de Neuilly. Mais c'est au XIXe siècle que l'axe prend la forme qu'on lui connaît aujourd'hui.

Sous le Premier Empire, l'avenue prend le nom du paradis grec, les champs Élysées et commence à se couvrir de palais et d'hôtels particuliers. Napoléon Ier couronne l'avenue de l'imposant arc de triomphe, puis l'obélisque se dresse sur la place de la Concorde et les deux fontaines l'encadrent. Sur l'avenue, les immeubles haussmanniens remplacent les hôtels particuliers et les sièges des futures marques les plus luxueuses (Louis Vuitton, Guerlain) s'y installent. La partie boisée est aménagée en allée et jardins, avec fontaines, restaurants luxueux, théâtres.

L'avenue des Champs-Élysées est continuée par l'avenue de la Grande-Armée, après l'arc, l'une des douze avenues (Champs-Élysées, Friedland, Hoche, Wagram, Mac-Mahon, Carnot, Grande-Armée, Foch, Victor-Hugo, Kléber, Iéna, et Marceau) partant de la place Charles-de-Gaulle.

Au XXe siècle, le Palais des Congrès, surmonté de la tour de l'hôtel Concorde-Lafayette, est construit Porte Maillot. L'Étoile prend le nom de Charles-de-Gaulle-Étoile ainsi que l'avenue qui suit la Porte Maillot. Sous l'arc de triomphe, la tombe du soldat inconnu.

Après le pont de Neuilly, la friche de La Défense est réaménagée en quartier d'affaire, ou poussent depuis des tours modernes d'environ 150/200 mètres. Pour ponctuer la perspective, le président François Mitterrand fait construire l'arche de la Défense. Aujourd'hui, La Défense est en pleine restructuration. L'État prévoit de continuer la perspective pour rejoindre la boucle de la Seine en ouvrant une avenue partant de la Grande Arche.

[modifier] Les monuments traversés

Les monuments traversés par l'axe historique

Depuis l'arc du Carrousel, cet axe emprunte de manière rectiligne l'avenue des Champs-Élysées, la place Charles-de-Gaulle, l'avenue de la Grande-Armée, la Porte Maillot. À Neuilly-sur-Seine, il se prolonge par l'avenue Charles-de-Gaulle, le pont de Neuilly, et traverse le quartier de la Défense.

Il est ponctué par de nombreux monuments, la statue équestre de Louis XIV située dans la cour Napoléon, l'arc de Triomphe du Carrousel, le jardin des Tuileries, l'Obélisque de la place de la Concorde, l'Arc de triomphe de l'Étoile ou l'arche de la Défense. Par contre, la pyramide du Louvre n'est pas située sur cet axe, la cour Napoléon n'étant pas alignée sur l'axe historique.

Entre la Porte Maillot et La Défense, cet axe coïncide avec le tracé de la route nationale 13.

À noter que l'axe du palais du Louvre s'écarte d'environ six degrés de l'axe historique, écart qui a été reproduit pour celui de l'axe de la Grande Arche par rapport à l'axe historique, ceci pour des raisons avant tout techniques[réf. nécessaire].

[modifier] Galerie