Automate mécanique

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Sommaire

[modifier] Introduction

Depuis l'invention de la roue et des principaux systèmes mécaniques, les objets renfermant des automatismes existent.

L'utilisation de ces objets, véritables automates primitifs, remonte à plusieurs siècles avant Jésus-Christ et ceci dans différents foyers de population. Statues ou poupées animées, servaient déjà de décoration ou de jouet pour enfant. Les exemples les plus connus sont égyptiens mais aussi chinois, assyriens ou précolombiens…

Les premiers essais et réflexions furent apportés par les prêtres, principaux hommes de science durant l'Antiquité. Des statues automatisées représentant les puissances divines intimidaient les fidèles et renforçaient le pouvoir du culte. Ainsi, la statue de Râ désignait de la main le nouveau Pharaon parmi la file des prétendants. De même, en allumant un feu devant un temple, les portes de ce dernier s'ouvraient d'elles-mêmes.

Certains savants grecs de l'École d'Alexandrie, dont Philon de Byzance, Ctésibius ou Héron d'Alexandrie, ont apporté indices et témoignages de ces créations dans des écrits relatant leurs travaux.

Ce n'est qu'à partir du XVIe siècle, que l'automate est devenu un objet de luxe à la mode dans les noblesses occidentales. Durant le siècle des Lumières, l'automate est conçu comme une curiosité scientifique, tel le canard de Vaucanson, censé digérer réellement de la nourriture. A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l'automate se banalise et devient un outil publicitaire.

L'automate, après cette période faste de 1850 à 1914, a peu à peu décliné jusqu'à être supplanté par le robot, électronique et "reprogrammable".

[modifier] Exemples d'automatismes

[modifier] Les Portes du temple

L'ouverture automatique des portes du temple est le théorème 37 des Pneumatiques de Héron d'Alexandrie. Le principe est le suivant : "construction d'une chapelle telle qu'en allumant du feu, les portes s'ouvrent toute seules et se referment quand le feu est éteint".

Le feu chauffe l'air contenu dans le socle creux. L'air se dilate sous l'effet de la chaleur et s'échappe par un conduit jusque dans un réservoir sphérique hermétique contenant un volume d'eau suffisant.

Sous l'effet de la pression exercée par l'air dilaté, l'eau contenue dans la sphère s'écoule dans un récipient relié aux portes du temple par un système de cordages et de poulies. Ce récipient s'alourdit au point que sa masse dépasse celle du contre-poids qui maintient les portes closes. Ce faisant, le récipient alourdi entraîne l'ouverture automatique des portes.

Quand le feu est éteint, l'air dilaté se rétracte et aspire l'eau versée dans le récipient vers la sphère. Le récipient s'allège et le contre-poids contraint la fermeture automatique des portes.

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