Aunis

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L'Aunis est inclus dans le département de Charente-Maritime depuis 1791.
L'Aunis est inclus dans le département de Charente-Maritime depuis 1791.

L’Aunis (en saintongeais Aulni) est une ancienne province historique de France. Son nom viendrait, selon certains historiens des Alains, peuple barbare qui envahit la Gaule en 406; pour d'autres, ce serait des aulnes, arbres très fréquents en ces lieux.

En fait l'origine la plus probable est celle du village d'Aulnay (Aulnay en Saintongeais) qui était beaucoup plus important au Moyen Âge qu'aujourd'hui. Aulnay faisait frontière entre Santons et Pictons. Peu à peu la province s'est réduite jusqu'à se situer loin d'Aulnay. C'est la plus petite province française.

La première capitale en fut Châtelaillon (aujourd'hui Châtelaillon-Plage), désigné sous le nom de Castrum Allionis (château d'Aunis), puis elle fut transférée à La Rochelle.

Elle s'étendait du Marais poitevin au nord, au cours de la Charente au sud.

En face de l'île de Ré, l'Aunis avait une emprise d'une quarantaine de kilomètres à l'intérieur des terres pour une extension d'approximativement 50 à 55 km du nord au sud.

Compte-tenu de sa superficie et de son nombre d'habitants de l'époque, et malgré la résistance de ses habitants et députés, elle a été associé en 1790 à la plus grande partie de la Saintonge pour former aujourd'hui le département de la Charente-Maritime.

Le gentilé de l'Aunis est Aunisien.

Sommaire

[modifier] Géographie

L'Aunis est délimitée par deux fleuves côtiers, la Sèvre niortaise au nord, et la Charente, au sud. Elle est baignée à l'ouest par l'océan Atlantique et comprend deux îles, l'île de Ré et l'île d'Aix. À l'est, elle est limitée par la vallée du Mignon), affluent de la Sèvre niortaise, par les hauteurs de Saintonge autour de Saint-Félix, par la vallée de la Trézence, puis celle de la Boutonne).

L'Aunis est un grand plateau calcaire de l'époque jurassique. Dans les failles de ce plateau, de grand marais d'eau saumâtre se sont développés.

En agriculture, les deux ressources principales sont les céréales (blé, maïs) et la vigne, bien que celle-ci ait été très touchée par la crise du phylloxéra. On y trouve aussi l'élevage de vaches laitières. Dans les marais, la récolte du sel a fait pendant longtemps la fortune de la région.

L'Aunis n'a pas de tradition industrielle, et c'est seulement à la fin du XIXe siècle que quelques usines de transformation se sont implantées à La Rochelle (conserveries, production d'engrais), à Surgères (laiterie, métallurgie) et à Rochefort (aéronautique).

[modifier] Histoire

L'Aunis (Alunitium en latin) habité, ainsi que la Saintonge, par les Santones, fut compris par les Romains dans l'Aquitaine seconde. Elle appartint ensuite successivement aux Wisigoths, aux Francs (507), et dépendit longtemps du Poitou.

Il fut occupé en 1130 par le duc d'Aquitaine Guillaume X, porté en dot par Aliénor d'Aquitaine à Louis VII, puis, après divorce de cette princesse, à Henri II, roi d'Angleterre. Il fut enlevé aux Anglais par Louis VIII en 1224, leur fut restitué en 1360 par Jean II, mais secoua leur joug en 1371 pour se donner au roi de France Charles V.

La Réforme s'y introduisit dès le temps de François Ier et y devint très puissante : l'Aunis fut le dernier rempart de la résistance du parti, qui ne succomba qu'avec La Rochelle en 1628.

[modifier] Citation

Rabelais, Gargantua, chap. 33 : (les conseillers à Picrochole) :

"L'aultre partie, cependent, tirera vers Onys, Sanctonge, Angomoys et Gascoigne, ensemble Perigot, Medoc et Elanes. Sans resistence prendront villes, chasteaux et forteresses."

[modifier] Principaux monuments

L'entrée du Vieux-Port de La Rochelle
L'entrée du Vieux-Port de La Rochelle

À La Rochelle :

À Surgères :

  • L'église romane Notre-Dame de Surgères

À Rochefort :

[modifier] Source partielle

« Aunis », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)

[modifier] Liens externes