Attentats en Russie en 1999

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Chapelle érigé en mémoire des victimes des attentats à Moscou.
Chapelle érigé en mémoire des victimes des attentats à Moscou.

Une série de cinq attentats en Russie en 1999 contre des immeubles d'habitations entre le 31 aout et le 16 septembre 1999 dans plusieurs villes de Russie d'Europe ont fait au moins 290 morts et un millier de blessés.

Ces attaques commises à l'explosif et à la voiture piégée ont été attribuées à des indépendantistes Tchéchénes. Elles ont conduit, avec d'autres exactions, au déclenchement de la Seconde guerre de Tchétchénie.

Sommaire

[modifier] Liste des attaques

  • Moscou : Le 31 août 1999, une bombe explose sur une place de la capitale russe tuant une personne et en blessant une quarantaine.
  • Bouïnaksk (Daguestan) : Le 4 septembre 1999 à 9h40, une voiture piégée explose près d'un immeuble de cinq étages logeant des militaires russes et leurs familles dans la ville de Bouïnaksk (république du Daguestan). Soixante-quatre personnes sont tuées et 133 blessées.
  • Moscou : Le 9 septembre, peu de temps après minuit, 300 à 400 kilogrammes d'explosifs détonnent au rez-de-chaussée d'un immeuble du sud-est de Moscou. Le bâtiment de neuf étages est détruit. 94 personnes périssent et 249 autres sont blessées. Un total de 108 appartements a été détruit dans cet attentat.
  • Moscou : Le 13 septembre 1999 qui devait être un jour de deuil pour les victimes des attaques précédentes, une grande bombe éclate à 5h00 du matin dans un sous-sol d'un immeuble sur la route de Kashirskoye dans le sud de Moscou. Le bâtiment de huit étages s'effondre. En tout, 118 personnes meurent et et 200 sont blessées.
  • Volgodonsk (Oblast de Rostov) : Le 16 septembre 1999 à 5h00 du matin, un camion piégé explose près d'un complexe d'appartements de neuf étages dans la ville russe méridionale de Volgodonsk, tuant 17 personnes et en blessant 69.

[modifier] Incident de Riazan

À Riazan le 22 septembre 1999 au matin, après un appel concernant un véhicule suspect près d'un immeuble, la police découvre trois sacs de cent livres de poudre blanche dans le sous-sol. Un détonateur et un dispositif de synchronisation sont joints et mis en marche. Le temporisateur placé pour 5h30 le matin est désamorcé par la police locale qui déclare que le produit est du RDX. Mais plus tard, le FSB a déclaré que cela était en rapport avec un exercice de lutte antiterroriste.

[modifier] Enquête et suites judiciaire

L'enquête de police a conduit à l'inculpation de 17 personnes directement impliquées dans ces actes. Seule une, Achemez Gochiyaev considéré comme le chef de la cellule terroriste[1], est toujours en liberté. Les autres étant déjà jugés ou ayant péri durant la seconde guerre de Tchéchénie.

Khattab, l'un des commanditaires présumés est un chef de guerre islamiste radical Jordanien qui a combattu l’armée rouge durant la guerre d’Afghanistan dans les années 1980, au Tadjikistan contre le gouvernement soutenu par Moscou puis arrivé en 1995 en Tchétchénie où il participe à l’entraînement, au soutien logistique et au financement des forces de Chamil Bassaev. Il participera à l’une des plus grandes prises d’otages du conflit en retenant 1 500 Russes à Boudennvosk. Il participe à l’incursion au Daguestan qui conduira à la deuxième de guerre de Tchéchénie, puis à des actions contre l’armée russe avant de mourir en avril 2002 d'une lettre empoisonnée[2].

[modifier] Notes et références

[modifier] Article connexe