Art moderne

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Déjeûner sur l'Herbe par     Pablo Picasso
Déjeûner sur l'Herbe par Pablo Picasso
Au Moulin Rouge: Deux femmes valsant par Henri de Toulouse-Lautrec, 1892
Au Moulin Rouge: Deux femmes valsant par Henri de Toulouse-Lautrec, 1892
Image:Chagall IandTheVillage.jpg
Moi et le Village par Marc Chagall, 1911
Fontaine par Marcel Duchamp, 1917
Fontaine par Marcel Duchamp, 1917
Boîte de soupe Campbell Peinture en polymère synthétique sur trente-deux canevas, Chaque canevas mesurant 20 x 16" (50.8 x 40.6 cm), par Andy Warhol, Museum of Modern Art, New York, 1962
Boîte de soupe Campbell Peinture en polymère synthétique sur trente-deux canevas, Chaque canevas mesurant 20 x 16" (50.8 x 40.6 cm), par Andy Warhol, Museum of Modern Art, New York, 1962

On considère généralement que l'art moderne[1] débute en 1907, avec Les Demoiselles d'Avignon de Pablo Picasso et s'achève au milieu des années 1960, avec l'apparition des mouvements Fluxus et Pop Art, racines de l'art et du vocabulaire actuel de l'art dit art contemporain. L'art moderne se différencie dans sa volonté d'autonomie et dans la naissance de la critique d'art, en effet à cette période l'art devient un sujet d'écriture : la critique de l'époque est souvent discours engagé sur l'œuvre. Goethe et Matisse écriront sur la couleur. De nombreux artistes publient des textes ou des manifestes (Dada, Futurisme, Surréalisme, etc. : Voir Mouvements en peinture).

L'apparition de la photographie a exercé une influence sur de nombreux artistes du XIXe siècle puis du XXe siècle depuis Degas jusqu'à Picasso, Matisse, Miró, et bien d'autres qui deviendront les figures éminentes de l'art moderne.

Sommaire

[modifier] La notion d'Art moderne

La notion "d'art moderne" se définit à la fois par le style et le choix des sujets. Elle caractérise en propre l'art de la première moitié du XXe -1905 : année du scandale des Fauves au salon d'automne-, mais c'est entre 1950 et 1960 que le terme même de "moderne" prend tout son sens et est employé pour définir une période.

La notion de modernité envahit l'art et les institutions au XXe siècle, mais elle émerge vers 1850 pour désigner les grands changements survenus au XIXe siècle provenant des révolutions techniques et industrielles. La "modernité" est un mode de penser, de vivre et de créer qui se veut résolument nouveau fondé sur le changement et en réaction (comme c'est toujours le cas lors d'évolutions majeures) aux temps qui l'ont précédé. Dans Le Peintre de la vie moderne, Charles Baudelaire trouve la beauté dans la rue et il la voit changeante, mobile ; chez l'artiste moderne, il salue l'aptitude à dégager du transitoire du quotidien l'éternel de la beauté. Chez Walt Whitman, on s'attache à observer l'impressionnant quotidien en perpétuel mouvement. La beauté n'est plus désormais l'apanage de l'antique. La culture de masse et le divertissement populaire écrase et signe la fin de l'exaltation de la morale officielle. On trouve de nouveaux sujets traités empreints d'une modernité toute nouvelle, notamment industriels comme c'est le cas de La Gare Saint-Lazare de Monet, où l'on ne trouve guère de regard nostalgique, et c'est là la modernité véritable. La touche impressionniste, apparente, se distingue de la touche plus lisse qui était auparavant de mise dans les conventions de l'époque. On observe également une plus grande liberté dans les couleurs. D'un point de vue institutionnel, l'émergence de la modernité ébranle l'Académie dans son pouvoir d'autoriser ou non l'entrée d'une œuvre au salon. Les jury des salons commencent à perdre leur crédibilité absolue pour les peintres, l'État et le public.

En 1863 lors du Salon des Refusés, Napoléon III décide de "laisser le public seul juge", et c'est un déchaînement de rires et de sarcasmes qui s'abat sur Le Déjeuner sur l'herbe de Manet ; cela met très nettement en évidence quelle influence le jury exerce sur l'opinion du public. En 1884, l'Académie ne dirige plus les Beaux-Arts et perd ainsi en légitimité aux yeux des artistes; cette perte d'autorité favorise l'émergence de la création dite « bohème », ainsi que d'un marché de l'art dans lequel les galeries deviennent des actrices de tout premier plan. Les peintres "hors-académie" refuseront finalement d'être exposés à côté des académistes, et c'est la raison de la création en 1885 du Salon des Indépendants, en 1890 du Salon de la Société nationale des Beaux-Arts ainsi que du Salon d'automne en 1903.

[modifier] La notion d'« avant-garde »

La notion d'avant-garde est revendiquée par les artistes dans leur priorité à la recherche et à l'innovation, en continuité directe des Expositions Universelles dès 1851 et de manière quasi-simultanée. Cette affirmation du nouveau va de pair avec une rupture totale d'avec les conventions: les catégories conventionnelles sont ébranlées (huile sur toile pour la peinture, marbre ou bronze pour la sculpture,...) et amènent les artistes du XXe siècle à en créer de nouvelles telles que les collages, les assemblages, les ready-made, etc. Ce sont les "Avant-gardes" (terme issu du vocabulaire militaire et qui désigne une troupe dégagée et envoyée en éclaireur). L'Avant-garde n'est pas le fait d'un artiste isolé, mais plutôt d'un groupe qui s'unit pour défendre sa production, la lutte étant un passage obligé pour la diffusion de leur vision nouvelle du monde. Il n'y a donc pas une Avant-garde mais plusieurs, constituées de groupes d'artistes plus ou moins organisés.

En 1936, Alfred Baar propose au Museum of Modern Art de New-York une exposition dans laquelle il met en place une table généalogique de l'Art moderne. Elle traite de l'héritage de l'impressionnisme et son classement ne se fait désormais plus par école nationale mais selon l'observation d'un mouvement international durant une période de cinq années de façon successive. La table met clairement en évidence la multiplicité des groupes, de leur substitution constante ainsi que du mouvement perpétuel.

[modifier] Liste chronologique des mouvements artistiques de l'art moderne

[modifier] Notes et références

  1. On ne le confondra pas avec la période moderne en Art, amorcée avec la Renaissance du XVe siècle : Ainsi l’art « ancien » de Giotto (maniera vecchia) est opposé à l’art « moderne » de Léonard (maniera moderna), ensuite suivra l'époque contemporaine