Art aztèque

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Arts précolombiens

Par zone géographique
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Par civilisation
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Art zapotèque
Précolompédia

Voir : Civilisation précolombienne - Chronologie
Projets : Précolompédia - Archéologia
Vue aérienne de Mexico-Tenochtitlan
Vue aérienne de Mexico-Tenochtitlan

L’art aztèque s'inscrit dans une tradition culturelle millénaire dont toute la production fait partie du cœur de l'espace mésoaméricain. Les Mexicas, autre nom des Aztèques, héritiers de plus de trente siècles de civilisation, adoptent et améliorent en effet les techniques artistiques et architecturales des peuples qui, avant eux, dominèrent le Mexique central.

Sommaire

[modifier] Avant propos : la conception artistique aztèque

Chez les Aztèques, la différence entre les arts majeurs et les arts mineurs, les artistes et les artisans est presque imperceptible : à l'instar d'habiles sculpteurs, existent de bons orfèvres et des artisans travaillant les plumes (du nom d’amantecatl). En revanche, la société nahua préhispanique connaissait un grand nombre de catégories d'artistes. Le terme nahuatl utilisé pour définir les artistes est toltecatl (toltèque), car les Aztèques estiment que les arts sont nés à Tula, grâce à l'influence de Quetzalcoatl. De ce terme en découlent d'autres qui indiquent les différentes branches artistiques, comme nous l'avons vu plus haut : la décoration avec les plumes, celle de l'écriture et de la peinture, les deux ayant pour les Mexicas le même statut, et le travail des pierres semi-précieuses.

[modifier] Architecture et urbanisme mexica

Les témoignages de Cortés et des soldats l'accompagnant dans sa conquête, notamment Bernal Diaz del Castillo, montrent toute leur incrédulité et leur admiration pour les villes aztèques, en particulier pour la capitale Mexico-Tenochtitlan.

Construite à l'image du cosmos, divisées en quatre partie avec au centre le temple principal (le Templo Mayor), les rues parallèles, les édifices et les places.

[modifier] La cité de Tlatelolco

Tlatelolco est la deuxième ville aztèque la plus importante, avant qu'elle ne soit fusionnée à Tenochtitlan. Elle fut fondée par un groupe de Mexicas rebelles sur un îlot communicant avec Mexico, un peu plus de dix ans après sa création, environ en 1337 après J.-C. Cependant, la ville est cependant assujettie à Tenochtitlan en 1493 après J.C., puis construite de la même manière que celle-ci, avec une enceinte sacrée au centre de laquelle se trouve un Templo Mayor. Cette pyramide est très semblable à celui de la capitale aztèque dans sa forme, ses dimensions et ses doubles édifices dédiés à Tlaloc et à Huitzilopochtli.

[modifier] Peinture et enluminure

Il n'est pas douteux que les Aztèques ont revêtu de peintures les parois de leurs temples et de leurs palais. Ces œuvres ont été détruites en même temps que les édifices qu'elles ornaient. Un fragment de fresque subsiste toutefois à Malinalco, dans un bâtiment attenant au temple monolithique : son sujet semble être une scène où figure le dieu chasseur et guerrier Mixcoatl. Le scribe mexica portait le titre de « peintre » (tlacuilo en nahuatl). De fait, les manuscrits hiéroglyphiques et pictographiques, que leurs thèmes fussent religieux, historiques ou même administratifs, constituaient avant tout des recueils d'images, des suites de tableaux soigneusement dessinés et coloriés.

[modifier] Liens internes

[modifier] Art colonial

Malgré les très nombreuses destructions résultant de la colonisation du Mexique, une forme d'art colonial s'est développé à partir du XVIe siècle ; et ce pour plusieurs raisons : Contexte humaniste européen et développement des cabinets de curiosités, prosélytisme religieux, émergence d'une élite métisse, développement d'un commerce intercontinental, etc. Ce phénomène a en outre permis la conservation et la diffusion – pendant un temps au moins – de nombreuses techniques précolombiennes uniques au monde, comme l'art de la laque mexicaine (technique de collage très différent de la laque asiatique), du papier d'amate ou encore celui de la mosaïque de plumes, d'une extraordinaire virtuosité aux vues des moyens à la disposition des artisans précolombiens. De ces très nombreux ouvrages de plumes envoyés en Europe pour la délectation des princes et collectionneurs, très peu sont parvenus jusqu'à nous. Quatre tableaux en mosaïques de plumes sont aujourd'hui conservés en France, dont deux datant du XVIe siècle :

  • Le Triptyque de la crucifixion, conservé au musée national de la Renaissance à Écouen (Val-d'Oise)[1]
  • La Messe de Saint-Grégoire, conservée au musée des Jacobins d'Auch (Gers)[2].

[modifier] Références

  • Le Figaro collections, la Grande Histoire de l'art, les Aztèques.

[modifier] Notes

  1. "Le triptyque aztèque de la Crucifixion", ouvrage collectif, sous la direction d’Alain Erlande-Brandenburg, Cahier du musée national de la Renaissance n°4, Editions RMN, 2004
  2. Pascal Mongne, « La Messe de Saint-Grégoire du musée des Jacobins d'Auch, une mosaïque de plumes mexicaine du XVIe siècle », in Revue du Louvre, n°5/6, Paris, 1994

1. Le triptyque aztèque de la Crucifixion, ouvrage collectif, sous la direction d’Alain Erlande-Brandenburg, "Cahier du musée national de la Renaissance" n°4, Éditions RMN, 2004

2. Pascal Mongne, « La Messe de Saint-Grégoire du musée des Jacobins d'Auch, une mosaïque de plumes mexicaine du XVIe siècle », in Revue du Louvre, n°5/6, Paris, 1994