Aristophane

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Portrait d'Aristophane
Portrait d'Aristophane

Aristophane (en grec ancien Ἀριστοφάνης / Aristophánēs) est un poète comique grec du Ve siècle av. J.-C., né dans le dème de Kydathénée vers 450445 et mort vers 385 av. J.-C.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il débuta jeune au théâtre, se fit connaître par deux pièces aujourd'hui perdues : les Détaliens ou les Banqueteurs (427) et les Babyloniens (426). Il écrivit de nombreuses comédies, dont la plupart ne nous sont connues que par des fragments. Onze nous sont parvenues : les Acharniens (425) et la Paix (421), où l'auteur intervient franchement dans la politique et combat le parti de la guerre ; les Cavaliers (424), où il attaque ouvertement Cléon, le tout puissant démagogue ; les Nuées (423) où il raille Socrate ; les Guêpes (422), où il tourne en ridicule l'organisation des tribunaux athéniens et les manies des juges ; les Oiseaux (414), où il s'en prend aux utopies politiques et sociales, comme plus tard dans Lysistrata (411) et dans l'Assemblée des femmes (392) ; les Thesmophories (411), et les Grenouilles (405), satires littéraires dirigés contre Euripide. Cependant, la hardiesse des poètes comiques, le retour au pouvoir du parti aristocratique, et les malheurs d'Athènes, avaient amené une réaction contre la liberté du théâtre. Cette réaction s'était dessinée déjà vers (412) et sous les Trente: elle aboutit vers (388), semble-t-il, à une loi qui interdisait formellement les attaques contre les personnes. C'était l'arrêt de mort de la comédie ancienne. Aristophane tenta des voies nouvelles : par le Cocalos (aujourd'hui perdu) et la seconde édition du Ploutos (388), il inaugura la satire des mœurs, d'où devait sortir la comédie nouvelle des Athéniens.

Sauf le Ploutos et les pièces contre Euripide, les comédies d'Aristophane sont des satires sociales ou des pamphlets politiques. Attaché au parti aristocratique, le poète se servit largement des libertés que lui laissait l'état populaire pour attaquer les institutions et les chefs de file de la démocratie. Entre ses mains, la comédie devint une puissance qu'on a comparée justement à la presse politique moderne. Considérée au point de vue de l'art, l'œuvre d'Aristophane est l'une des merveilles du génie grec. Il y a une verve incroyable et une étonnante fantaisie dans ses dialogues satiriques, mêlés de chœurs lyriques, où les connaisseurs ont toujours admiré la parfaite concordance du fond et de la forme, de l'idée, de l'expression et du rythme. Les pièces d'Aristophane sont très précieuses pour la connaissance de l'histoire du temps, des institutions et des mœurs athéniennes à la fin du Ve siècle av. J.-C.

[modifier] Œuvres

Bien qu’il ait écrit 44 pièces selon les érudits alexandrins (dont quatre d’attribution douteuse), la plupart sont perdues. Seules demeurent :


[modifier] Bibliographie

  • Consulter la liste des éditions des œuvres de cet auteur liste des éditions.
  • Sur les conditions de la représentation et l'analyse des comédies d'Aristophane, voir aussi P. Demont et A. Lebeau, 1996 : Introduction au théâtre grec antique, Paris, Le Livre de Poche, p.155-203.
  • Pascal Thiercy, Aristophane et l'ancienne comédie, P.U.F., coll. Que sais-je?, n°3438, 1999.
  • Pascal Thiercy, Aristophane. Fiction et dramaturgie, Les Belles Lettres, 1986 (rééd. 2007).

[modifier] Éditions anciennes

Le philologue allemand Gottfried Hermann publia en 1799 une édition de la pièce Les Nuées.

[modifier] Liens externes

s:Accueil

Voir sur Wikisource : Aristophane.

  1. Œuvres complètes en français sur le site du Projet Gutenberg
  2. Parodie d'une séance à l'Ecclesia, Assemblée des Femmes, vers 130 à 190
  3. Trygée l'impur (à propos de La Paix).
  4. Aristophane, conservateur, féministe et utopiste, un article de revue proposant de nombreux extraits
  5. Emploi du terme άστός au féminin, Les Thesmophories, vers 541
  6. Une interprétation des Nuées