Arc-et-Senans

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Arc-et-Senans

Carte de localisation de Arc-et-Senans
Pays France France
Région Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Arrondissement de Besançon
Canton Canton de Quingey
Code Insee 25021
Code postal 25610
Maire
Mandat en cours

Intercommunalité Communauté de communes du canton de Quingey
Latitude
Longitude
47° 01′ 59″ Nord
         5° 46′ 45″ Est
/ 47.0330555556, 5.77916666667
Altitude 226 m (mini) – 292 m (maxi)
Superficie 14,98 km²
Population sans
doubles comptes
1 364 hab.
(1999)
Densité 91 hab./km²

Arc-et-Senans est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté. Elle abrite la saline royale d'Arc-et-Senans inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1982.

Sommaire

[modifier] Géographie

Arc-et-Senans est un gros bourg du Doubs peuplé de 1381 habitants (chiffre INSEE 1999). Il se situe entre la rivière La Loue et la forêt de Chaux à 250 m d'altitude. Le village est assez étendu et est composé de plusieurs hameaux : Arc, Senans et le Vernois ne font pour ainsi dire qu'une seule agglomeration. Les hameaux du Deffois, du moulin Toussaint, de Roche sur Loue sont séparés. La particularité du Moulin Toussaint est qu'il faut passer par la commune voisine de CRAMANS sise dans le département du Jura pour y accéder. En effet, Il n'y a pas de pont pour desservir directement ce lieu dit. La vie économique d'Arc-et-Senans est largement tournée vers le tourisme. La Saline royale attire 150 000 visiteurs par an (année 2000). En outre, une petite industrie s'y est développée, tournée principalement vers le bois et dans une moindre mesure la plasturgie. Ajoutons pour finir que la place de l'agriculture n'est pas à négliger : il y a encore près d'une dizaine d'exploitations. Traditionnellement, elle est tournée vers l'élevage de bovins laitiers et la culture céréalière.

[modifier] Histoire

Des traces d'occupations remontant à l'époque romaine ont été retrouvées, notamment au lieu dit Le Cretot. Des ossements ainsi que des bris de tuiles et de briques sont visibles dans le sol lors de terrassement. L'abbé LETONDAL, dans son livre "Arc et Senans à travers les âges" édité en 1927, relate assez complètement l'histoire communale.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Jean Vaurs
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
1164 1236 1231 1303 1277 1364
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Icône de détail Article détaillé : Saline royale d'Arc-et-Senans.

Arc-et-Senans dispose d'un riche patrimoine. Il y a d'abord l'église Saint-Bénigne. Construite au XIXe siècle dans le style classique, elle abrite plusieurs tableaux admirables. Notamment dix peintures du XVIIe siècle, classées aux monuments historiques. Le clocher a été reconstruit à l'identique en 1921, suite à un incendie du à un orage. L'église possède deux orgues.

On y trouve aussi deux châteaux, le Chateau de Roche-sur-Loue et celui d'Arc. Le château de Roche est le plus important. A l'origine il s'agit d'un château fort verrouillant un nœud de communication et un gué sur la Loue. En 1756, il est entièrement reconstruit par le marquis de Grammont qui entend en faire une résidence. C'est le château issu de ces travaux que l'on peut voir aujourd'hui. Le corps du bâtiment est flanqué de deux tours carrées au toit à l'impériale. En 1864, Amédée Caron le transforme une nouvelle fois et implante une activité industrielle dans le domaine. Le château est une propriété privée, il ne se visite pas. Il est classé monument historique depuis 1974.

Le château d'Arc est plus récent. Il a été construit par M. Chaudois en 1751. Le bâtiment est entouré d'un grand parc de trois hectares protégé par un mur d'enceinte. Il est classé monument historique depuis 1984. Voir une photo du château sur le site du ministère de la Culture. Il existait à Arc un troisième château fort, le Châtel-Rouillaud, mais il a brûlé en 1638. Aujourd'hui, il n'en subsiste que la motte sur laquelle il était bâti.

Le patrimoine religieux de la commune est complété par plusieurs croix édifiées dans le village et par la présence de deux chapelles. La Chapelle d'Arc a été construite grâce aux dons des paroissiens et consacrée en 1913. Elle est dédiée au Sacré Coeur. Le clocher a été réfait, il y a près de 25 ans : les agriculteurs ont financé les travaux en donnant le produit de la vente récente de la laiterie. Une rénovation complète de l'édifice a été réalisée en 1997 par une équipe de bénévoles.

La chapelle de la Grotte des Essarts a été construite après l'épidémie de Choléra de 1854. L'abbé COUTTERET avait fait le voeu d'édifier ce monument, si la Vierge Marie protegeait la paroisse. C'est un édifice en pierre de taille situé sur un promontoire naturel, dominant le village et la saline royale. Une procession est organisée chaque 15 aout. En 2006, la procession s'est effectuée de nuit à l'aide de flambeaux, la chapelle étant illuminée pour l'occasion, grâce à un groupe electrogène. La commune a rénové cette chapelle par le biais d'une souscription.

Mais le monument le plus important de la commune, est la Saline royale d'Arc-et-Senans

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Claude-Nicolas Ledoux
  • René CARON, 1861-1930, Administrateur de la Banque de France, Député du Doubs de 1919 à 1924, Membre de la commission de l’agriculture et de celle de l’économie et des finances, Président du conseil d’administration de l’Eclair Comtois,Président de l’Union des catholiques de Besançon, Président de l’Union des Syndicats Agricoles du Doubs, Président de l’Union des Caisses Rurales et Ouvrières de France, Vice-président de la caisse régionale de Bourgogne et de Franche Comté, Vice-président de l’Union Agricole du Centre Est, Vice-président de la Société Forestière de l’Est, Administrateur de la succursale de la Caisse d’Epargne de Besançon à Arc et Senans, Membre de la chambre syndicale de l’union centrale des syndicats des agriculteurs de France, Membre de la chambre d’agriculture de Besançon, Membre de l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Besançon, Chevalier de l’ordre pontifical de Saint Grégoire le Grand. Il épousa Anne Marie JACQUARD et était le fils de Amédée CARON, ingénieur des Arts et Manufactures, sous directeur de l'Ecole Centrale, industriel et propriétaire foncier, et de Anne Alexandrine NICOLAS de MEISSAS.
  • Le Père Jean François RIGAUD, né en 1834 dans une famille d'agriculteurs du village. Il intégra les Missions Etrangères de Paris et devint prêtre en 1861. Il parti en mission dans le Su-tchuen oriental (Chine actuelle). Il a été tué le 2 janiver 1869
  • Monseigneur Joseph-Auguste CHEVALIER, né le 16 Mars 1814. Il est ordonné prêtre en 1837 et intègre les Missions Etrangères de Paris. Il effectua sa mission en Inde. Le 11 novembre 1873, il fut nommé évêque d'Hiérapolis et vicaire apostolique du Maïssour. Il meurt le 25 Mars 1880 d'une pleurésie et est enterré dans le chœur de la cathédrale de BANGALORE en Inde.
  • Le Père Pierre PONCET, né à Arc et senans le 28 Avril 1932. Il fit ses études secondaires à l'école de la Maitrise de la Cathédrale de BESANCON, puis entre au Grand Séminaire de cette même ville. En 1953, il fit son service militaire et demanda, en 1954, son admission aux Missions Etrangères de Paris. En 1956, il fut de nouveau convoqué par l'armée, pour aller en Algérie, servir comme sous-lieutenant pendant quelques mois. Revenu à la rue du Bac à Paris - siège des Missions Etrangères de Paris-, il y fut ordonné prêtre, le 2 février 1958 et reçut sa nomination pour le vicariat apostolique de Huê (Centre Viêt Nam). Il mourut à Huê d'une rafale de mitraillette le 13 février 1968, ainsi qu'un autre missionnaire, le père CRESSONNIER.
  • Bernard Jobin, artiste

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes