Apologie de Socrate

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Apologie de Socrate (homonymie).
Cet article fait partie de la série
Les dialogues de Platon
Dialogues socratiques : Socrate, les vertus,

les Sophistes

Second Alcibiade
Hippias Mineur
Premier Alcibiade
Euthyphron
Lachès - Charmide
Lysis - Hippias Majeur - Ion
Protagoras - Euthydème
Gorgias - Ménexène
MénonCritias
Apologie de Socrate
Criton - Cratyle
Les grands dialogues : la théorie des Idées,

la politique, la mort, la dialectique, l'amour.

Phédon - Le Banquet
La République - Phèdre
Les dialogues tardifs :

Critique de la théorie des Idées,

cosmologie, la politique, la métaphysique

Théétète - Parménide
Le Sophiste - Philèbe
Le Politique - Timée
Les Lois
Authenticité douteuse
Les Rivaux - Théagès – Épinomis
Minos - Clitophon

Dans L’Apologie de Socrate (Πλάτωνος Ἀπολογία Σωκράτους, sous-titrée Genre éthique) Platon rapporte les plaidoyers de Socrate en trois parties, ayant toutes un lien direct avec la mort. Socrate se défend devant les juges mais aussi devant toute la cité d’Athènes. Il est accusé de corrompre la jeunesse et par la suite de l'amener à renier les dieux de la cité.

Personnages : Socrate,

  • Premier discours, sur la culpabilité de Socrate

Dans la première partie Socrate se défend en rapportant les paroles de tous les plaideurs, il démonte chacune des accusations officielles…
Il réfute l‘idée que l’éducation qu’il offre soit dans un but lucratif et ensuite explique qu’il ne peut pas ne pas croire aux dieux car selon lui ce sont ces dieux, notamment Apollon (par un oracle rendu à Chéréphon), qui l'ont incité à être philosophe.

À la fin de cette partie les juges votent et n’acceptent pas avec une petite majorité (60 voix sur 500 juges) les arguments de Socrate, il est donc reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. Mélétos au nom de tous les accusateurs réclame la peine de mort, Socrate se doit de proposer une autre peine selon le système judiciaire athénien. Les juges voteront par la suite l’une des deux condamnations que subira Socrate.

  • Second discours, proposition d'une peine

Socrate se voit dans l'obligation de proposer une peine, mais il refuse au début de proposer une peine car selon lui ce serait admettre sa culpabilité. Comme dans la première partie il proclame qu'il n’a fait que rendre service à la cité et en déduit que la cité lui doit reconnaissance pour ces services. À la fin de cette partie Socrate, qui estime qu’il peut continuer à être utile à Athènes, propose aux juges une peine légère par rapport à celle qu'avait proposée Mélétos mais proportionnelle à sa fortune : une mine d’argent. Ses amis lui proposent de lui donner trente mines. La peine capitale tombe et Socrate est condamné à mort.

  • Troisième discours, conversation avec les juges

Dans cette partie Socrate s‘adresse dans un premier temps aux juges qui l’ont condamné. Ensuite il propose aux juges qui l’ont soutenu de discuter avec lui. Il entame une discussion sur la mort. Il propose deux visions de la mort, l’une pessimiste qu’il rejette et l’autre optimiste. Dans cette dernière, il fait état d’un paradis ouvert à tous les hommes, où il aurait la possibilité d'interroger tous les grands hommes de l’histoire de son pays et où, ironise-t-il, il ne sera pas condamné à mort pour cela.

Remarquons qu'il est facile pour nous, avec du recul, de percevoir immédiatement l'injustice de ce procès. Socrate se distinguait peu des sophistes et il y avait dans son entourage des individus plutôt opportunistes voire des traîtres (cf. Alcibiade)
Si Socrate apporte une défense peu convaincante et ironique (voire méprisante à l'égard des juges, qu'il se refuse à apitoyer), peut-être est-ce dû à sa volonté de montrer que les idées sont plus importantes que la vie, ou, selon certains, au fait qu'ayant atteint l'âge de soixante-neuf ans Socrate n'avait plus rien à perdre et désirait mourir avec honneur.

[modifier] Bibliographie

  • Platon, Apologie de Socrate. Criton, traduction de Luc Brisson, Flammarion, Paris, 2005 (3e édition, GF, n°848). ISBN 2-08-070848-1

[modifier] Liens externes

s:

Apologie de Socrate est disponible sur Wikisource.