André-Marie Ampère

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André-Marie Ampère
André-Marie Ampère

André-Marie Ampère, né à Lyon le 20 janvier 1775 et mort à Marseille le 10 juin 1836, est un mathématicien et physicien français. Il inventa le premier télégraphe électrique et, avec François Arago, l'électroaimant, et il énonça en 1827 la théorie de l'électromagnétisme. Son nom a été donné à l'unité internationale de courant électrique : l'ampère.

Sommaire

[modifier] Sa vie

La maison d'enfance d'Ampère à Poleymieux, adujourd'hui musée -Ampère.
La maison d'enfance d'Ampère à Poleymieux, adujourd'hui musée -Ampère.
Statue d'André-Marie Ampère, place Ampère sur la Presqu'île à Lyon
Statue d'André-Marie Ampère, place Ampère sur la Presqu'île à Lyon

Dès son enfance, André-Marie Ampère a soif d'apprendre. Il aurait réalisé de longs calculs avec des cailloux et des miettes de biscuit avant de connaître les chiffres. Son père commence à lui enseigner le latin, mais abandonne lorsqu'il se rend compte de l'intérêt et des aptitudes de son fils pour les mathématiques. Le jeune Ampère n'en reprend pas moins ses leçons de latin, afin de comprendre les travaux de Leonhard Euler et Daniel Bernoulli.

En 1796, il rencontre Julie Carron, qu'il épouse en 1799. À partir de 1796, Ampère donne à Lyon des cours privés de mathématiques, de chimie et de langues. En 1801, il devient professeur de physique-chimie à Bourg-en-Bresse, à l'Ecole centrale du département de l'Ain (actuellement lycée Jérome Lalande), laissant sa femme et son fils Jean-Jacques à Lyon. Sa femme meurt en 1803. La même année, il est nommé professeur de mathématiques au lycée de Lyon. En 1804, il est nommé répétiteur d'analyse à l'École polytechnique et s'installe donc à Paris. Le 1er août 1806, il épouse en secondes noces, Jeanne-Françoise Potot, qui mourra à Versailles en 1866, à l'âge de 88 ans, et lui donnera une fille, Albine (1807-1842).

[modifier] Ses découvertes

En mathématiques, Ampère travaille entre autres sur la théorie des probabilités et l'intégration des équations différentielles partielles.

En 1820, à partir de l'expérience de Hans Christian Orsted[1], il étudie la relation entre magnétisme et électricité. Il découvre que la direction dans laquelle se déplace l'aiguille d'une boussole dépend de la direction du courant électrique qui circule à proximité et en déduit la règle du « bonhomme d'Ampère » : le bonhomme est couché sur le conducteur ; le courant, qui va par convention du plus vers le moins, le parcourt des pieds vers la tête ; il a les yeux dirigés vers l'aiguille aimantée. Le pôle nord de cette aiguille se déplace alors vers sa gauche. On lui doit une autre règle : si l'on écarte les trois premiers doigts de la main droite de sorte que le majeur indique la direction du champ magnétique et le pouce celle du mouvement, le courant circule alors dans la direction indiquée par l'index.

La loi d'Ampère la plus connue est celle de l'électrodynamique. Elle décrit les forces que deux conducteurs parallèles parcourus par des courants électriques exercent l'un sur l'autre. Si la direction du courant est la même dans les deux conducteurs, ceux-ci s'attirent ; si le courant se déplace dans des directions opposées, les conducteurs se repoussent. Il décrit également la relation qui existe entre la force du courant et celle du champ magnétique correspondant. Ces travaux fondent l'électrodynamique et influencent considérablement la physique du XIXe siècle.

Ampère interprète le phénomène du magnétisme par la théorie du courant moléculaire, selon laquelle d'innombrables particules minuscules, chargées électriquement, seraient en mouvement dans le conducteur. Cette théorie est rejetée par les scientifiques de l'époque et ne parvient à s'imposer que soixante ans plus tard avec la découverte des électrons.

Outre son travail sur l'électrodynamique, il tente d'expliquer certains phénomènes chimiques par la géométrie des molécules et émet parallèlement à Avogadro l'hypothèse que le nombre de molécules contenues dans un gaz est proportionnel à son volume.

André-Marie Ampère fut titulaire de la chaire de physique générale et expérimentale du Collège de France, succédant à Louis Lefèvre-Gineau et remplacé par Félix Savart. Il est enterré au cimetière de Montmartre à Paris.

Il a inventé le galvanomètre, le premier télégraphe électrique et, avec Arago, l'électroaimant. Grâce à Ampère se firent connaître les termes "courant électrique" et "tension électrique". Ce grand physicien nous laisse aussi des empreintes profondes dans les domaines mathématique, chimique et botanique.

[modifier] Distinctions

De son vivant déjà, Ampère est reconnu par ses pairs comme un savant de premier ordre. En 1814, il est élu membre de l'Académie des sciences de Paris. Il est également correspondant de plusieurs Académies européennes, et entretient des relations nourries avec la plupart des savants contemporains.

[modifier] Hommages

  • En son honneur, son nom a été donné à l'unité internationale d'intensité électrique : l'ampère.
  • Un lycée de Lyon a été nommé en 1888 lycée Ampère.
  • Son nom est inscrit sur la Tour Eiffel...

[modifier] Articles connexes

[modifier] Références

  1. Une boussole est perturbée lorsqu'elle est proche d'un fil parcouru d'un courant. [1]

[modifier] Liens externes

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