Alex Métayer

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Alex Métayer était un humoriste français né le 19 mars 1930 à Berre-l'Étang (Bouches-du-Rhône) et mort des suites d'un cancer à Paris le 21 février 2004. Il eut un fils Éric Métayer, comédien.

[modifier] Biographie

Il quitte l'école très tôt, étudie par correspondance, se passionne pour la musique et obtient un premier prix de clarinette. Musicien puis animateur, chef de village, et enfin responsable de l'animation au Club Med, il amorcera son métier de comédien dans les « cabarets rive gauche ». Il commence véritablement sa carrière en tant que première partie de Georges Brassens à Bobino en 1964. Humoriste, il se tourne vers le cabaret, puis pendant deux saisons anime l'Oreille en coin sur France Inter. Il jouera au Théâtre de la Ville, à l'Olympia, au Casino de Paris, aux Mathurins, au Palais royal, à l'Opéra comique.

En 1975, il crée son premier one-man-show Mémoire d'un amnésique, puis Nous on s'aime, la Vie en VO, ou Merci disco. Parmi ses spectacles, on peut encore citer l'instituteur de Alex Métayer perd la tête ou l'homme déçu d'Opéra comique qui lui valut le prix de l'humour de la SACEM.

Il s'est également essayé au cinéma, comme acteur mais aussi comme réalisateur :

  • Le bonheur se porte large, 1988
  • Mohamed Bertrand-Duval, 1991

Dernier spectacle écrit, mais qu'il n'eut pas le temps de jouer : « Le clone ». Son fils, Éric Métayer né d'un premier mariage, est comédien et metteur en scène.

Outre sa carrière d'humoriste, Le Monde du 24 février 2004 a détaillé, dans sa nécrologie titrée « Alex Métayer, fabuliste ironique du quotidien », le parcours du « militant discret de l'Organisation communiste internationaliste » (OCI), organisation trotskyste dite lambertiste à laquelle il adhérait depuis le début des années 1970. Il appartenait à la "cellule spectacle", « dirigé par le chef opérateur Pierre William Glenn, qui compte parmi ses membres - outre Bernard Murat, actuel directeur du Théâtre Edouard VII et des Mathurins -, le cinéaste Alain Corneau, la comédienne Dominique Labourier et un certain Charles Berg, pseudonyme de Jacques Kirsner, devenu producteur de cinéma ».

Alex Métayer a été enterré le 27 février 2004 à Paris, au cimetière du Montparnasse (9è division - cinquième tombe en partant des marches du moulin), sur des airs de Django Reinhardt et de Stéphane Grappelli. 200 à 400 personnes - pas en noir, à la demande de la famille - ont assisté à ses obsèques, ont rapporté les médias. Le quotidien Le Parisien indiquait le lendemain qu'étaient notamment présents ses enfants, Éric et Clément, son épouse Agnès (mère de Clément), et de nombreuses personnalités : Georges Moustaki, les comédiens Claude Brasseur, Gérard Rinaldi, Agnès Soral, Martin Lamotte et Bernard Menez, Éliane Boeri (une des Trois Jeanne), les humoristes Michel Leeb, Sylvie Joly, Popeck et Raphaël Mezrahi, le dessinateur Fred, le metteur en scène Jean-Luc Tardieu, l'accordéoniste Marcel Azzola, l'ancien directeur de l'Olympia Jean-Michel Boris, Philippe Caubère...

Agnès Métayer a évoqué son époux, cet « homme bon, extraordinairement heureux de la vie, un sage » et indiqué que « même les médecins remontaient en riant aux éclats de sa chambre ». Ses derniers mots ont été : « Je suis un oiseau », a-t-elle rapporté. Son ami, accompagnateur et co-auteur de certains textes, le musicien René Badache, a cité le poète Henri Michaux en souhaitant « Qu'il repose en révolte », avant que l'assistance jette des pétales de roses sur le cercueil de l'artiste.

Une citation de l'humoriste : « Y a trois choses qu'on ne peut regarder en face ; la mort, le soleil et le dentiste »

[modifier] Spectacle

Alex Métayer Perd la Tête, au Théâtre du Palais-Royal à Paris, en 2000.


[modifier] Lien externe