Albert Gibello

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Albert Gibello est un homme politique français, membre de l'UMP, né le 26 septembre 1947 à Chambéry (Savoie). Conseiller général du canton Albertville sud, et vice-président du Conseil général de la Savoie, date à laquelle il ne s'est pas représenté. Il a été le maire d'Albertville de 1995 à 2008 après avoir été adjoint aux sports et adjoint à la vie scolaire.

Successeur à la mairie d'Henri Dujol, il est l'ancien assistant parlementaire de Michel Barnier. Outre d'importants travaux en centre-ville et la création de la communauté de communes (CoRAL, avec notamment un service de transports en commun), son passage à la mairie d'Albertville a été aussi marqué par une affaire judicaire retentissante, et l'histoire du fameux fichier de la police municipale d'Albertville dénommé "Troubadour".

Le 9 mars 2008, il se représente pour un nouveau mandat. Cependant, à la surprise générale, il est défait dès le premier tour n'obtenant que 49,04 % des voix contre 50,96 % à la liste apparentée à gauche emmenée par Philippe Masure. La surprise est d'autant plus grande que ce candidat était fort peu connu des électeurs avant la campagne [1]. André Gibello démissionne du Conseil municipal peu après et s'éloigne de la vie politique, Vincent Rolland prenant la tête de l'opposition municipale.

[modifier] L'affaire de la Dioxine

L'ancien incinérateur de Gilly-sur-Isère (Savoie, France)
L'ancien incinérateur de Gilly-sur-Isère (Savoie, France)

Albert Gibello était alors Président de la SIMIGEDA, organisme gestionnaire de l'incinérateur d'ordures de Gilly-sur-Isère, proche d’Albertville. Il avait été mis en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui » avant de bénéficier d'un non-lieu le 26 octobre 2007 [2].

L'incinérateur de Gilly-sur-Isère rejetait, jusqu'à son arrêt en 2001, jusqu'à 700 fois les normes autorisées de dioxine. De la dioxine ayant été retrouvée dans le lait des vaches, 6 875 animaux ont abattus, 2,23 millions de litres de lait et 24 tonnes de produits laitiers détruits, ainsi que 8 500 tonnes de foin contaminé [3],[4],[5].

Une expertise judiciaire a indiqué qu'aucun décès ne pouvait être imputé aux rejets. Sur son site internet, Greenpeace annonce quatre-vingt cancers dans une seule rue d'une commune riveraine de l'incinérateur, la rue Louis Berthet à Grignon. Le SIMIGEDA et la société Novergie centre-est (exploitant) seront renvoyés en correctionnel pour avoir fait fonctionné l'incinérateur sans autorisation préalable pour la période 1994-1991; Cinq personnes bénéficient d'un non-lieu via l'ordonnance du juge d'instruction : l'ex-président du Simigeda, l'ex-directeur du Simigeda, l'ancien responsable de la Drire (chargé de surveiller les installations classées comme l'incinérateur), deux techniciens de Novergie. L'ancien contremaître de l'incinérateur est renvoyé devant le tribunal correctionnel pour une faute mineure pendant l'instruction. (Il aurait pris une pièce faisant partie des scellés). 47 parties civiles (sur 83) ont fait appel de la décision du juge d'instruction considérant qu'il y avait bien mise en danger d'autrui. le procès au TGI d'Albertville pourrait être jugée au premier semestre 2008.

[modifier] Le fichier Troubadour

La police municipale d'Albertville avait été soupçonnée d'avoir constitué en 2001 des listings de personnes selon leur origine ou leur orientation sexuelle. Une plainte de la LDH a été classée sans suite[6],[7].

[modifier] Notes et références

  1. Le Dauphiné libéré, édition Albertville, lundi 10 mars 2007.
  2. Le Dauphiné libéré, édition Albertville, dimanche 4 novembre 2007.
  3. Le site de Greenpeace
  4. Communiqué de l'État de Genève.
  5. Dépêche AFP citée par AOL actualité
  6. À Albertville, quand on fiche, on fiche - La police municipale listait les homosexuels et les Maghrébins, journal Libération, article d'Olivier Bertrand, 4 juillet 2002.
  7. Brève du magazine Têtu.