Île Juan de Nova

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17°03′16″S 42°43′30″E / -17.05444, 42.725

Juan de Nova
Photographiée depuis la Station spatiale internationale
Pays France
(Îles Éparses)
Localisation Canal du Mozambique
(17°03′16″S 42°43′30″E / -17.05444, 42.725)
Superficie 4,4 km²
Population Inhabitée

Île Juan de Nova (ou Île Juan da Nova) est une île tropicale plate de 4,4 km² située dans le canal du Mozambique et entourée d'une grande barrière de corail. Elle tient son nom de João da Nova, le navigateur portugais qui la découvrit. Une ligne de chemin de fer y fut construite pour transporter le guano. Elle n'est aujourd'hui plus utilisée. L’île n’offre aucun port, mais possède une piste d'aviation de 1,2 km.

L'île est parfois surnommée « Ile de Jean de Noves », pour montrer que cette possession appartient bien à la France. Cette dénomination se trouvait dans les atlas des années 1970 (lors de l'indépendance de Madagascar).

Sommaire

[modifier] Géographie

L'île n'a pas de population indigène, elle abrite une petite garnison de 14 militaires du 2° RPIMa, un gendarme et une station météorologique automatisée. La principale ressource économique, exploitée jusqu'en 1968 par des ouvriers comoriens et malgaches pour le compte de la SOFIM (Société Française des Iles Malgaches), est le guano utilisé comme fertilisant.

Carte de la répartition de la végétation de l'île.
Carte de la répartition de la végétation de l'île.

Un cimetière à l'abandon, un vague tracé de chemin de fer, des pavillons en ruines, les vestiges d'un lavoir, les débris d'un ponton, les décombres d'une prison... Voilà tout ce qui reste de la petite colonie de contremaîtres français et d'ouvriers mauritiens et seychellois qui, de 1900 à 1968, exploitèrent les gisements de phosphates de Juan de Nova. Seuls des scientifiques sont désormais autorisés à fouiller les secrets et à extraire les richesses de ce territoire.

[modifier] Études scientifiques à Juan de Nova

Trois à quatre fois par an, des scientifiques débarquent à Juan de Nova pour y mener des études sur les écosystèmes. L'inventaire de la biodiversité y est à peine esquissé. Tout, ou presque, reste à découvrir. Des chercheurs d'Ecomar (Laboratoire d'écologie marine) recensent et observent depuis plus de quinze ans les oiseaux marins qui tourbillonnent bruyamment au-dessus des plages de l'atoll. Ils étudient en particulier le comportement des deux millions de couples de sternes qui ont trouvé refuge à Juan de Nova pour y former la plus grosse colonie de l'océan indien. Avec les autres Eparses, surtout Europa, cet îlot revêt une même importance majeure pour la sauvegarde de l'avifaune à l'échelle de la planète. Pascale Chabanet de l'IRD (Institut de recherche pour le développement), explore avec d'autres scientifiques les eaux turquoises et nous explique : les récifs de ces îles désertes et isolées comme Juan de Nova sont préservés de toute pollution et de toute influence anthropique. Mais elles sont affectées par les changements climatiques. L'enjeu ? Utiliser ces bouts de nature primitive comme témoins et mesurer la part imputable à l'homme dans les bouleversements qui ébranlent l'équilibre de la planète.

[modifier] Administration

Depuis le 3 janvier 2005, Juan de Nova est administré par le préfet, administrateur supérieur des TAAF. C’est une possession de la France (un « domaine privé de l'État ») qui fait partie d’un groupe d’îles françaises appelées « Îles éparses de l'océan Indien ». La République de Madagascar en réclame la souveraineté.

Depuis la loi n° 2007-224 du 21 février 2007 portant dispositions statutaires et institutionnelles relatives à l'outre-mer, l'île Juan de Nova fait partie, avec les autres îles Éparses : Bassas da India, île Europa, îles Glorieuses et île Tromelin, du cinquième district des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), Territoire d'outre-mer.

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[modifier] Lien externe

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Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Juan de Nova.