Équipe de France de rugby à XV

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 France    France
Surnom le XV de France, les Bleus, les Coqs, les Tricolores
Stade Stade de France (80 000 places)
maillot bleu maillot bleu maillot bleu
short bleu
bas bleu
 
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maillot blanc maillot blanc maillot blanc
short blanc
bas blanc
 
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Entrée au Board 1978
Sélectionneur Marc Lièvremont
Capitaine Lionel Nallet
Record de sélections Fabien Pelous : 118
Record de points Christophe Lamaison : 380
Record d'essais Serge Blanco : 38
Premier match officiel
1er janvier 1906
France France 8 - 38 Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande
Plus large victoire
2 juin 1974
Brésil Brésil 7 - 99 France France
Plus large défaite
9 juin 2007
Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande 61 - 10 France France
Coupe du Monde
 -Phases finales
 -Meilleur résultat

 6/6
 Finaliste (1987) (1999)
Tri-Nations  
Tournoi des six nations
 32 fois vainqueur,
dont 8 Grand chelems
Tournoi des six nations
voir Rugby à XV

L'équipe de France de rugby à XV est l'équipe qui représente la France dans les compétitions majeures de rugby à XV ; d'autres équipes représentent la France dans des compétitions internationales de rugby à XV : l'équipe "A" qui est une équipe réserve de l'équipe fanion, l'équipe des moins de 21 ans, l'équipe féminine etc[1].

Elle rassemble les meilleurs joueurs de l'Hexagone sous le patronage de l'U.S.F.S.A. (1906-1919), puis de la Fédération française de rugby depuis 1919.

En 1910 elle est admise à participer à la compétition opposant les quatre nations britanniques, qui prend à cette occasion le nom de Tournoi des cinq nations (appelé le Tournoi dans la suite de l'article) et fait ainsi son apprentissage du rugby international en se mesurant à ces équipes ; elle atteint leur niveau au milieu des années 1950 et remporte le Tournoi à plusieurs reprises de 1959 à 1962. L'équipe de France connaît une période faste pendant les années 1980 sous la conduite de son entraîneur Jacques Fouroux, remportant six fois le Tournoi en neuf ans avec deux Grand chelems en 1981 et 1987. Elle est finaliste de la première édition de la coupe du monde en 1987, performance qu'elle réussit à nouveau lors de la coupe du monde en 1999.

Depuis plus de quarante ans, l'équipe de France se maintient à un très haut niveau sur la scène internationale, elle pratique un jeu offensif qui est très apprécié par les amateurs de rugby à XV, en France et à l'étranger où on l'appelle le Beau jeu ou French flair[2]. Depuis le 15 mars 2008, elle occupe le septième rang au classement des équipes nationales de rugby[3].


Cette équipe a compté de nombreux joueurs talentueux, comme Serge Blanco, Jean-Pierre Rives, Philippe Sella, Jean Prat, Jo Maso et André Boniface qui font tous partie du Temple international de la renommée du rugby.

Sommaire

[modifier] Historique

[modifier] Origines du XV de France

Stade français-Racing club de France dans les années 1890
Stade français-Racing club de France dans les années 1890

Le rugby à XV est introduit en France en 1872 par des marchands anglais qui fondent le Le Havre athletic club rugby[4].

Le premier match international a lieu au stade d'Édimbourg entre l'Écosse et l'Angleterre le 27 mars 1871[5],[6], mais la France devra attendre 35 ans pour avoir une équipe qui puisse être confrontée aux équipes nationales britanniques.

La première sélection nationale de rugby à XV de l'U.S.F.S.A. est formée dès 1893 pour affronter en Angleterre, l'équipe du Civil Service Athletic Club[7]. Cette sélection française est exclusivement composée de joueurs du Racing et du Stade français. Le 13 février, la sélection française affronte le Civil Service devant 10 000 spectateurs et s'incline de peu sur le score de 2-0. Le lendemain, deuxième match de cette mini-tournée anglaise face à Richmond FC renforcé par deux fameux joueurs d'autres clubs. Les dirigeants de Richmond ont assisté au match du 13, et se méfient, d'autant qu'une semaine plus tôt, Civil Service s'était imposé 15-0 face à leur équipe. Richmond s'impose finalement sur le score de 9-3.

Le 6 avril 1896, lendemain de la finale du championnat de France, la sélection française rencontre les écossais d'Edimbourg avec 12 joueurs ayant joué la veille. Les Sports Athlétiques, organe officiel de l'U.S.F.S.A., publie le 21 novembre 1896, un article signé Louis Dedet qui plaide pour la constitution d'une équipe de France.

Une équipe de France comprenant des joueurs de trois clubs parisiens (Racing, Stade français et Cosmopolitain) dispute le tournoi Olympique de 1900. Cette formation bat le club allemand du FC Francfort (par 27-17) le 14 octobre à la Cipale, puis remporte le titre Olympique en battant aussi l'équipe anglaise des Moseley Wanderers le 28 octobre sur le score de 27-8[8]. Ce match est disputé à la Cipale devant 6 000 spectateurs, c'est la plus grosse affluence des jeux Olympiques.

De 1902 à 1905, la sélection française dispute et perd successivement plusieurs matchs contre une sélection canadienne (10-23), l'équipe de Swansea (0-20) et l'équipe irlandaise des Bective Rangers (8-13).

[modifier] 1906-1914 : l'apprentissage

Le premier match officiel du XV de France U.S.F.S.A. a lieu le 1er janvier 1906, face aux All-Blacks alors en tournée européenne. Ce match, arbitré par Louis Dedet, est disputé au Parc des Princes devant 3 000 spectateurs et se termine par une victoire des Néo-zélandais par 38-8[9],[10]. Le capitaine Henri Amand a l'honneur d'être le premier capé du rugby français[11]. Cette équipe comporte aussi un Anglais, William Crichton ainsi qu'un Américain, Allan Muhr.

Le 22 mars, l'équipe de France, qui inaugure sa première tenue tricolore (maillot bleu, culotte blanche et bas rouges), rencontre l'Angleterre au Parc des Princes et perd 8 à 35. Ce résultat honorable conduit les Anglais à jouer un match annuel contre le XV de France, ils sont imités un peu plus tard par les Gallois et les Irlandais[12].

L'équipe de France est admise pour la première fois à disputer le Tournoi en 1910. Les Français n'étaient que quatorze la veille du match lors du rassemblement des joueurs à la gare Saint-Lazare , le dirigeant Charles Brennus a alors l'idée de récupérer d'urgence un joueur parisien, Joé Anduran, pour compléter l'équipe et permettre ainsi à l'équipe de France de jouer son premier match du Tournoi au complet[13]. Le XV de France fait son apprentissage du rugby international et termine régulièrement dernier du Tournoi jusqu'en 1914 (exception faite de l'année 1911 où elle termine quatrième devant l'équipe d'Écosse).

De 1906 à 1914, l'équipe de France dispute 28 rencontres internationales et remporte une seule victoire, contre l'Écosse le 2 janvier 1911 sur le score de 16-15, c'est sa première victoire internationale[14],[15]. Dans cette équipe conduite par Marcel Communeau, l'ailier Pierre Failliot, surnommé l’Autobus, se met en évidence en marquant deux essais et en évitant un essai écossais à quelques secondes de la fin du match[16].

[modifier] 1919-1931 : progression du XV de France

Après la première Guerre mondiale, l'équipe de France rencontre l'équipe de Nouvelle-Zélande, appelée alors les Kiwis, le 11 mai 1919. Les Français sont près de réaliser un exploit, ils ne s'inclinent que par 13-14. L'équipe de France progresse et parvient à remporter deux matchs sur quatre lors des Tournois des cinq nations en 1921, 1930 et 1931. Elle remporte son premier match en déplacement le 3 avril 1920 à l'occasion d'un match contre l'équipe d'Irlande à Dublin. Sous la conduite de son capitaine, Philippe Struxiano, la France l'emporte nettement par 15-7 en marquant cinq essais contre un aux Irlandais.

Elle dispute l'épreuve de rugby des jeux Olympiques de 1920 à Anvers, les équipes de France et des États-Unis sont les seules équipes participantes, les Français remportent une médaille d'argent après avoir perdu contre les Américains sur le score de 0-8[17]. Quelques semaines plus tard, l'équipe de France prend sa revanche en gagnant par 14-5 à Paris.

Les deux équipes se retrouvent en finale des jeux Olympiques de 1924 à Paris, l'équipe des États-Unis remporte à nouveau la médaille d'or en battant la France sur le score sans appel de 17-3. Cette victoire des Américains marque aussi la fin de la compétition de rugby dans le cadre des jeux Olympiques.

De 1920 à 1930, l'équipe de France dispute cinquante matchs internationaux et en remporte treize, elle bat au moins une fois toutes les équipes européennes mais subit une défaite nette contre l'équipe de Nouvelle-Zélande par 6-30 en janvier 1925, ce qui montre qu'elle doit encore progresser pour se hisser au niveau des meilleures équipes mondiales[18]. Parmi ces victoires, celle acquise le 2 avril 1927 a une importance particulière car c'est la première obtenue contre l'Angleterre. Jusqu'à cette date la France avait perdu 15 des 16 rencontres contre les Anglais et avait fait, au mieux, match nul en 1922. Adolphe Jauréguy est le capitaine du XV de France qui réussit cette performance ; l'année suivante, le 9 avril 1928, il conduit à nouveau son équipe pour une première victoire contre l'équipe du pays de Galles (8-3).

[modifier] 1932-1939 : l'exclusion du tournoi

En 1931, la France est exclue pour professionnalisme (paiement des joueurs, recrutement inter-clubs) et en raison de son jeu violent lors de certains matchs[19]. Le match France-Galles du Tournoi 1930 est d'une extrême brutalité, aussi bien sur la pelouse — avec de nombreux joueurs blessés — que parmi les spectateurs car ces derniers étaient pressés les uns contre les autres dans les tribunes ou sur le bord de touche alors qu'à l'entrée du stade, près de 20 000 spectateurs potentiels n'avaient pu assister au match[20].

Une majorité de clubs dénoncent aussi le professionalisme pratiqué par les meilleures équipes et font sécession en décembre 1930 en fondant l'Union française de rugby amateur[21]. Ils refusent que leurs joueurs soient sélectionnés, ce qui abaisse sensiblement le niveau de jeu de l'équipe.

Pendant cette période, l'équipe de France rencontre uniquement des équipes d'un niveau inférieur à celui des équipes britanniques: les équipes d'Italie, d'Allemagne et de Roumanie[22].

La France est de nouveau admise dans le Tournoi en 1939 après que la Fédération française de rugby a trouvé un accord en 1932 avec les clubs entrés en dissidence. La Seconde Guerre mondiale interrompt le Tournoi pendant plusieurs années. Par la suite l'équipe de France ne participe à nouveau au Tournoi qu'à partir de 1947.

[modifier] 1945-1958 : des victoires partagées dans le Tournoi

Après la Seconde Guerre mondiale, l'équipe de France (les Bleus), reprend les matchs internationaux le 22 décembre 1945 contre le pays de Galles ; au cours de la même année elle dispute des matchs contre l'armée britannique en janvier et contre les Lions britanniques en avril[23].

Les Bleus poursuivent leur progression de 1945 à 1950, ils disputent 26 matchs et en remportent 14, ils obtiennent ensuite un bilan positif de 1950 à 1958 avec 30 victoires pour 49 matchs disputés[24]. Le 21 février 1948, ils parviennent pour la première fois à battre les Gallois sur leur terrain, à Swansea sur le score de 11-3. Cet exploit vaut à Robert Soro d'être surnommé le « Lion de Swansea[25] ». Un mois plus tôt, les Français avaient réalisé une autre première en battant l'Australie à Paris.

Le 24 février 1951, les Français, emmenés par leur capitaine Guy Basquet, parviennent pour la première fois à vaincre les Anglais dans leur stade de Twickenham (par 11-3). C'est le dernier adversaire du Tournoi qu'il leur restait à battre en déplacement[26].

En 1952, la France est à nouveau menacée d'être exclue du Tournoi, coupable selon les Britanniques de professionnalisme (recrutements, primes de match, intéressements)[27]. Pour éviter la sanction, la fédération française promet d'abolir le championnat de France et fournit une liste de joueurs jugés coupables de professionnalisme, dont Jean Dauger, Robert Soro et Maurice Siman. Cette nouvelle exclusion du Tournoi est ainsi évitée, le championnat de France 1952-53 est cependant maintenu à la suite de la pression exercée par la grande majorité des clubs français[28].

L'équipe de France obtient des victoires partagées[29] dans le Tournoi en 1954 (avec l'Angleterre et le Pays de Galles) et 1955 (avec le Pays de Galles). Elle montre ses progrès en perdant au plus deux matchs par Tournoi, sauf en 1952 (3), 1953 (3) et 1957 (4).

Le XV de France bat pour la première fois les All Blacks le 27 février 1954[30],[31], c'est Jean Prat qui est à la fois le capitaine des Bleus et le réalisateur des trois points qui donnent la victoire aux Français. Jean Prat est aussi le capitaine du XV de France qui bat pour la deuxième fois les Anglais à Twickenham en 1955, cette même année il est porté en triomphe par les Gallois au terme de sa carrière dans le Tournoi, un journaliste anglais le surnomme alors Mister Rugby[32].

Le 16 août 1958, l'équipe de France remporte sa première victoire par 9-5 face aux Springboks à l'Ellis Park de Johannesburg, sous la conduite de Lucien Mias[33],[34], le Docteur Pack. La tournée en Afrique du Sud de l'équipe de France, pourtant handicapée par plusieurs absences, est un succès complet car lors du premier match elle avait fait match nul 3-3. L'équipe de France démontre alors qu'elle peut rivaliser avec les meilleures équipes au monde, ces bons résultats préfigurent les succès à venir dans le Tournoi.

[modifier] 1959-1970 : premières victoires dans le Tournoi et un Grand chelem

Articles détaillés : La France dans le tournoi des cinq nations 1959, 1960, 1961, 1962, 1967, 1970, Grand chelem en rugby à XV de la France en 1968

Dans la continuité de son succès en Afrique du Sud en 1958, l'équipe de France remporte le Tournoi pour la première fois (victoire non partagée avec une autre équipe) en 1959 sous la conduite de Lucien Mias.

Elle remporte à nouveau le Tournoi en 1960 (avec l'Angleterre, les deux équipes comptent un match nul et trois victoires), 1961 (à nouveau invaincue, avec 3 victoires et un match nul) et 1962 (avec 3 victoires et une courte défaite 0-3 contre les Gallois).

Les équipes qui remportent ces premières victoires dans le Tournoi comprennent de nombreux joueurs de talent comme Alfred Roques, Amédée Domenech, Lucien Mias, François Moncla, Michel Crauste (le Mongol), Michel Celaya, André et Guy Boniface, Christian Darrouy et Pierre Albaladejo.

Les Bleus remportent une autre série de victoires dans le Tournoi en 1967, 1968[35] et 1970 (avec le Pays de Galles). Entre les deux séries de victoires françaises, le Tournoi est dominé par les Gallois qui terminent en tête à quatre reprises.

Guy Camberabero, associé à son frère Lilian, est le principal artisan de la victoire de 1967 en réussissant 49 des 67 points marqués par les Bleus.

Au cours de cette période, la France remporte 52 des 93 matchs (56%) qu'elle dispute[36],[37]. Son principal succès est l'obtention de son premier Grand chelem en 1968 sous le capitanat de Christian Carrère et avec des joueurs renommés tels que Benoît Dauga, Walter Spanghero, Pierre Villepreux et les frères Camberabero[38]. Ce n'est pas une seule équipe de quinze joueurs qui a réalisé cette performance mais pratiquement deux car au total vingt-sept joueurs français ont participé aux quatre matchs du Tournoi de 1968.

Malgré ses bons résultats d'ensemble, le XV de France ne parvient pas à battre les All Blacks ; les huit rencontres qui opposent les deux équipes de 1961 à 1968, que ce soit au stade de Colombes ou lors de deux tournées effectuées en Nouvelle-Zélande, se terminent par huit victoires des Néo-zélandais.

Le bilan des Bleus contre l'équipe d'Afrique du Sud, de 1961 à 1968, est lui aussi négatif avec quatre défaites (dont deux à Colombes), deux victoires et un match nul. Les Français doivent se satisfaire d'avoir battu deux fois les Springboks sur leur terrain, à Springs en 1964 par 8-6[39] et en 1967 à l'Ellis Park sur le score de 19-14[40].

Pendant cette période, l'équipe de France ne rencontre que trois fois l'équipe d'Australie, battant deux fois les Wallabies et ne perdant que d'un point lors du troisième match en août 1968 à Sydney.

[modifier] 1971-1980 : un deuxième Grand chelem et rivalité avec les Gallois

Articles détaillés : La France dans le tournoi des cinq nations 1973, Grand chelem en rugby à XV de la France en 1977

La France remporte le Tournoi en 1973, toutes les équipes finissant avec le même nombre de points, et en 1977[41], avec un Grand chelem (GC), mais c'est la décennie du Pays de Galles qui gagne cinq fois le Tournoi en sept éditions achevées. Le bilan des confrontations entre les deux équipes est nettement à l'avantage des Gallois qui remportent six victoires, pour trois défaites et un match nul. Les matchs entre les équipes de France et du Pays de Galles mettent aux prises de brillantes individualités comme les Gallois Barry John, Gareth Edwards, JPR Williams, John Taylor et Gerald Davies et les Français Jean-Pierre Rives, Claude Dourthe, Jean-Pierre Lux, Jo Maso, Jean Trillo et Jean-Michel Aguirre. Les deux équipes se disputent la victoire dans le Tournoi 1976 (avec un Grand chelem à la clé) à l'Arms Park de Cardiff, le match est très serré et se termine par une victoire des Gallois par 19-13. Malgré cet échec, ce Tournoi a mis en avant le potentiel du XV de France qui possède un pack surpuissant avec notamment Jean-Pierre Bastiat, Jean-François Imbernon, Michel Palmié, Gérard Cholley et Robert Paparemborde. Les deux équipes se disputent aussi la victoire dans le Tournoi avec GC en 1978 lors d'un autre match Galles - France dont les Gallois sortent à nouveau vainqueurs.

Jacques Fouroux est le capitaine de l'équipe qui réalise le Grand chelem en 1977, il forme avec Jean-Pierre Romeu une paire de demis exemplaire. Cette année là, l'équipe de France n'encaisse pas d'essai au cours des quatre rencontres du Tournoi et c'est la même équipe de quinze joueurs qui dispute et gagne les quatre matchs. Les Bleus prennent tout d'abord leur revanche sur les Gallois (16-9) puis battent les Anglais à Twickenham (4-3) à l'issue d'un match acharné, deux autres victoires contre les Écossais et les Irlandais leur permettent de réaliser le Grand chelem[42].

Pendant cette période, les Bleus gagnent 41 des 77 matchs (53%) qu'ils disputent. Cette statistique, qui indique une performance d'ensemble plutôt moyenne, masque le fait que l'équipe de France a réalisé plusieurs exploits tels que son Grand chelem de 1977 et un bilan positif face à la meilleure équipe au monde, les All Blacks. De 1973 à 1979, les Français ont rencontré cinq fois les All Blacks, ils ont remporté trois victoires contre deux défaites. La victoire par 24-19 obtenue le 14 juillet 1979 à l'Eden Park de Auckland est restée dans les mémoires en raison du panache avec lequel elle a été acquise[43],[44]. Les Bleus marquent quatre essais contre deux aux All Blacks et battent pour la première fois les Néo-zélandais sur leur terrain.

L'équipe de France est dominée par les Springboks qui remportent six des sept confrontations disputées entre 1971 et 1980, la septième rencontre se terminant sur un score nul 8-8. À l'inverse, elle remporte quatre de ses six matchs disputés contre les Wallabies et ne subit qu'une défaite en 1971 à Toulouse.

[modifier] 1981-1989 : les années Fouroux

Articles détaillés : Grand chelem en rugby à XV de la France en 1981, Grand chelem en rugby à XV de la France en 1987, La France dans le tournoi des cinq nations 1983, 1986, 1988 et 1989

C'est une période faste pour l'équipe de France conduite par son entraîneur emblématique, Jacques Fouroux, avec 6 Tournois gagnés en 1981[45], 1983 (victoire partagée avec l'Irlande), 1986 (victoire partagée avec l'Écosse), 1987[46], 1988 (victoire partagée avec le Pays de Galles) et 1989, avec 2 Grands Chelems en 1981 et 1987. À l'exception d'une saison 1982 décevante, les Bleus ont toujours terminé à une des deux premières places du classement du Tournoi de 1981 à 1989.

Le Grand chelem de 1981 est réalisé une fois de plus grâce à une victoire acquise de haute lutte contre les Gallois à Paris, suivie par un succès à Twickenham contre des Anglais qui avaient pourtant réussi un Grand chelem un an plus tôt. Le capitaine des Bleus, Jean-Pierre Rives, gagne alors le surnom de Casque d'or qui souligne la vaillance dont il a fait preuve durant ce Tournoi, dix-neuf autres joueurs ont contribué à la conquête de ce GC, notamment Robert Paparemborde, Roland Bertranne et Guy Laporte.

Pendant cette période, les Français perdent quatre de leurs matchs contre l'équipe d'Écosse qui remporte un Grand chelem dans le Tournoi 1984 et termine à égalité avec la France en 1986. Bien que les Bleus terminent invaincus le Tournoi de 1985 (2 victoires et 2 matchs nuls), ils ne le remportent pas car les Irlandais sont aussi invaincus et n'ont concédé qu'un match nul, Jérôme Gallion perd l'occasion de mettre la victoire d'un Tournoi à son palmarès.

Les Bleus remportent un nouveau Grand chelem en 1987, ils ont alors Daniel Dubroca comme capitaine. Après une victoire contre les Gallois (16-9), un essai de 80 mètres de Philippe Sella permet au XV de France de battre les Anglais à Twickenham, puis quatre essais français dont trois de Éric Bonneval (qui égale le record de Michel Crauste et de Christian Darrouy) permettent de vaincre les Écossais au Parc des Princes, la victoire décisive étant obtenue contre les Irlandais à Lansdowne Road sur le score de 19-13, avec deux essais de Éric Champ.

La décennie se termine par une nouvelle victoire dans le Tournoi en 1989, un sixième succès pour les Bleus pendant les années 1980 et autant de succès pour Serge Blanco et Pierre Berbizier.

Pendant cette période, l'équipe de France a disputé 77 matchs et remporté 47 victoires, soit 61 % de réussite[47]. Huit défaites des Bleus sont infligées par les All Blacks qui ne perdent que deux confrontations entre les deux équipes en 1986 et justifient pleinement le titre de champion du monde qu'ils obtiennent en 1987.

L'équipe de France présente un meilleur bilan contre les Australiens avec 3 victoires pour 4 défaites et un match nul, une des victoires lui permet d'éliminer les Wallabies en demi-finale de la première édition de la coupe du monde en 1987. Les Français sont menés (6-9) à la mi-temps et pendant une bonne partie du match, mais réussissent à gagner par 30-24 en marquant au total quatre essais[48]. Les Bleus ne renouvellent pas cet exploit en finale et sont battus par les All Blacks sur le score de 29-9[49].

[modifier] 1990-2001 : la rivalité avec les Anglais

Articles détaillés : La France dans le tournoi des cinq nations 1993, Grand chelem en rugby à XV de la France en 1997, Grand chelem en rugby à XV de la France en 1998.

Les Anglais dominent le rugby européen durant les années 1990 avec 6 Tournois gagnés dont 3 Grand chelems (GC), mais la France se maintient à un haut niveau et rivalise avec les Anglais pour la suprématie en Europe : 3 Tournois gagnés en 1993, 1997[50] (avec une victoire chez les rivaux anglais) et 1998 dont 2 GC en 1997 et 1998[51] sous la conduite respectivement des capitaines d'équipe Abdelatif Benazzi et Raphaël Ibañez. L'équipe de France comprend alors d'autres individualités marquantes comme Philippe Saint-André (le Goret), Olivier Magne (Charly), Thomas Castaignède (le petit Boni) et Jean-Luc Sadourny.

Pendant cette période, le XV de France est entraîné successivement par Daniel Dubroca et Jean Trillo (1990-1991), Pierre Berbizier (1991-1995), Jean-Claude Skrela (1995-1999) et Bernard Laporte (1999-2007).

Philippe Saint-André est à la conclusion d'une action d'éclat contre les Anglais lors du Tournoi 1991, il marque un essai au terme d'une action de 100 mètres lancée depuis la ligne d'en-but française par Serge Blanco et Pierre Berbizier, cet essai est considéré par de nombreux commentateurs comme le plus beau marqué dans un Tournoi des cinq nations[52],[53].

En 1993, la France remporte le titre de Champion d'Europe de rugby à XV qui est décerné pour la première fois au vainqueur du Tournoi, et gagne aussi le premier Trophée des 5 Nations.

En 1991, la France connaît son plus mauvais résultat en coupe du monde puisqu'elle est éliminée en quart de finale par les Anglais. Elle prend sa revanche lors de la Coupe du monde 1995 avec une victoire contre ces mêmes Anglais pour la 3e place.

Le Tournoi 1997 est l'occasion pour les Français de réaliser un nouveau Grand chelem, le premier de l'ère Skrela, une performance qui s'est dessinée par une victoire à Dublin, avec trois essais de David Venditti, une autre à Twickenham où ils gagnent par 23-20 (après avoir été menés 6-20) grâce à Christophe Lamaison et un final réussi à Paris contre les Écossais qui sont dominés sur le score de 47-20.

Les Français réussissent l'exploit de remporter consécutivement un autre Grand chelem en 1998, une performance permise par une première victoire contre les Anglais au Stade de France, où le XV de France fait ses débuts, et surtout une victoire en Irlande obtenue difficilement par 18-16; Christophe Lamaison, Philippe Bernat-Salles et Thomas Castaignède sont les meilleurs marqueurs français.

Le XV de France est finaliste de la Coupe du monde 1999 après avoir battu de manière époustouflante les All Blacks en demi-finale par 43-31[54],[55]. Les Bleus sont cependant battus en finale par l'Australie sur le score de 35-12[56], ils atteignent le même niveau de performance qu'en 1987.

De 1990 à 2001, les Bleus jouent 133 matchs internationaux et en remportent 83[57], soit un taux de réussite de 62% qui est au même niveau que celui de la décennie précédente malgré une année 1990 catastrophique (3 victoires en dix matchs).

Le bilan de l'équipe de France face aux All Blacks est assez équilibré avec 4 victoires pour 6 défaites, et avant tout, comme on l'a vu, une victoire contre les Néo-zélandais en demi-finale de la Coupe du monde 1999. Parmi ces victoires, celle acquise le 3 juillet 1994 à l'Eden Park est restée dans les annales car les Français, qui étaient menés 17-20 à une minute de la fin du match, réussissent à l'emporter 23-20 grâce à un essai marqué en conclusion d'une action démarrée près de leur ligne de but, une série de passes et de renversements d'attaque impliquant de nombreux joueurs aboutit à un essai que les journalistes néo-zélandais qualifient d'essai du siècle et que les Français appellent l'essai du bout du monde[58],[59].

Le bilan des Français face aux Springboks leur est aussi défavorable avec trois victoires pour sept défaites, dont une défaite par 19-15 en demi-finale[60] de la Coupe du monde 1995 que les Springboks remportent à domicile. Le XV de France manque de peu une qualification en finale car, sur une pelouse gorgée d'eau, Abdelatif Benazzi percute la défense des Springboks en fin de match et termine en glissant à quelques centimètres seulement de l'en-but sud-africain.

Les Bleus sont largement dominés par les Australiens qui remportent huit des dix matchs qui les opposent, en particulier la finale de la Coupe du monde 1999. Les Wallabies sont redoutables pendant cette période car ils sont champions du monde en 1991 et 1999.

[modifier] Période 2002-2007

France-Irlande du Tournoi 2006 : la mêlée française s'apprête à libérer la balle pour son demi de mêlée (N°9), Jean-Baptiste Elissalde
France-Irlande du Tournoi 2006 : la mêlée française s'apprête à libérer la balle pour son demi de mêlée (N°9), Jean-Baptiste Elissalde

Articles détaillés : Grand chelem en rugby à XV de la France en 2002, Grand chelem en rugby à XV de la France en 2004, La France dans le tournoi des six nations 2006

L'équipe de France effectue de très bons débuts dans les années 2000 avec quatre Tournois gagnés en 2002[61], 2004, 2006 et 2007, dont 2 GC en 2002 et 2004; Fabien Pelous, Fabien Galthié, Olivier Magne et Raphaël Ibañez sont capitaines d'équipe lors des deux Grand chelems réussis. Ces succès sont à mettre aussi au crédit de Bernard Laporte qui entraîne cette équipe depuis 1999, fonction qu'il occupe jusqu'au terme de la coupe du monde 2007.

Le Grand chelem de 2002 est le premier remporté par les Français dans le Tournoi à six nations. Après un succès contre les Italiens et une courte victoire au Millennium Stadium obtenue contre les Gallois (37-33), le match décisif est un nouvelle fois disputé contre les Anglais ; les Bleus l'emportent par 20-15 et confirment ensuite leur suprématie en battant les autres nations britanniques.

La France termine 4e de la coupe du monde 2003, battue par l'équipe d'Angleterre en demi-finale sur le score de 7-24, les 24 points anglais étant marqués par des drops et pénalités de Jonny Wilkinson, l'équipe d'Angleterre remporte cette Coupe du monde 2003 en battant les Wallabies en finale (20-17).

Le Grand chelem de 2004 est le 8e de l'histoire des Bleus, l'équipe emmenée par Fabien Pelous a réussi cette performance essentiellement en allant vaincre les Gallois à Cardiff (29-22) et en battant les Anglais, qui détiennent alors le titre de champions du monde, par 24-21 lors d'une véritable finale jouée au Stade de France devant 79 900 spectateurs (record d'affluence) et près de 9 millions de téléspectateurs[62].

Écosse-France du Tournoi 2004 : prise de balle à la touche de Julien Bonnaire
Écosse-France du Tournoi 2004 : prise de balle à la touche de Julien Bonnaire

De 2002 à 2006, les Bleus remportent 38 des 62 matchs internationaux qu'ils disputent, soit 61% de réussite[63].

Le bilan du XV de France contre les All Blacks est à nouveau négatif, avec cinq défaites consécutives, dont une lors de la petite finale de la Coupe du monde 2003, et un match nul obtenu en 2002. Les Français n'ont pas battu les Néo-Zélandais depuis le 18 novembre 2000 à Marseille où ils gagnèrent 42-33.[64].

Depuis 2002, l'équipe de France a disputé quatre matchs contre les Springboks, elle compte deux victoires contre une défaite et un match nul, elle reste sur un succès acquis au Cap par 36-26 en juin 2006[65].

Les confrontations entre les Bleus et les Wallabies sont à l'avantage de ces derniers qui comptent trois victoires pour deux défaites et un match nul; les rencontres entre les deux équipes sont peu nombreuses, elles ne se sont pas rencontrées lors de la Coupe du monde 2003.

Le XV de France débute bien le Tournoi des six nations 2007 en battant nettement les Italiens à Rome (39-3), les Irlandais à Croke Park (20-17)[66] et les Gallois au Stade de France (32-21), mais il s'incline contre les Anglais à Twickenham (18-26). Une victoire acquise par 46-19 contre les Écossais au Stade de France permet aux Bleus de remporter le Tournoi 2007 en devançant les Irlandais à la différence de points.

L'équipe de France déçoit lors de la coupe du monde 2007 qu'elle organise. Les Bleus terminent 4e après avoir été éliminé successivement par les Anglais en demi-finale et par les Argentins lors de la petite finale. Leur victoire contre les All-Blacks en quart de finale avait fait entretenir l'espoir d'une première victoire en coupe du monde.

[modifier] Emblèmes du XV de France

Coq sur le maillot bleu du XV de France
Coq sur le maillot bleu du XV de France

Avant 1912, le premier maillot du XV de France n’est pas bleu et n’est pas encore marqué du coq, mais il est blanc et porte en guise de blason deux anneaux, un rouge et un bleu. Il s'agit de l'emblème de l'USFSA, dont émane l'équipe nationale de rugby (et la plupart des équipes sportives françaises nationales), un emblème qui préfigure les cinq anneaux olympiques (que dessinera Pierre de Coubertin en 1913[67], ce dernier est alors secrétaire général de l'USFA) et qui reprend les couleurs du drapeau national (bleu et rouge sur fond blanc)[68].

Après la première victoire de l'équipe de France obtenue contre l'Écosse en 1911, Marcel Communeau, alors capitaine de l'équipe, impose que les joueurs portent le Coq gaulois comme emblème de la France[69]. L'origine de l'utilisation du coq comme symbole d'une équipe de France est cependant plus ancienne, car Jean Rigal, un ancien joueur de football portait cet emblème en mai 1910 lors d'un match contre l'Italie et a fait don de son écusson au musée national du Sport[68]. Le coq fut probablement choisi car c'est un animal fier, combattif et parfois agressif ; à quelques minutes de la fin d'un match France-Angleterre des années soixante et alors que le XV de France mène 13-12 mais traverse un passage difficile, le pilier Aldo Gruarin fait appel à l'orgueil de ses coéquipiers en leur disant : « Ho ! Sur la poitrine, c'est un coq qu'on porte ! C'est pas une pintade ! Alors chantez[70] ! »

L'écusson est initialement blanc et rouge (toujours selon les principes de l'USFSA, qui n'éclate en plusieurs fédérations qu'en 1919-1920), il est ensuite brodé et multicolore à partir de 1945 puis doré depuis les années 1970[71]. La représentation du coq sur les écussons est intialement réaliste et détaillée, par la suite la silhouette du coq s’est profondément simplifiée et est devenue plus abstraite et stylisée.

Ce symbole de l'équipe de France de rugby connaît un vif succès, il est ensuite porté par les membres de la délégation française qui participent aux jeux Olympiques de 1920, le coq est dans ce cas perché sur les cinq anneaux olympiques[72]. Le coq est adopté comme logo du Comité national olympique et sportif français, les règlements du CIO imposant aux comités nationaux d’adopter un emblème qui associe un symbole national, les couleurs du pays et les anneaux olympiques.

Le coq est largement reconnu comme le symbole des équipes de France, les sportifs français sont même surnommés les coqs et certains supporters du XV de France ont l’habitude d'amener et de lâcher un coq vivant sur le terrain de jeu avant un match.

L'équipe de France joue habituellement avec un maillot bleu, au moins lors des matchs joués à domicile. Pour cette raison, les joueurs sont aussi surnommés les Bleus. Ce choix de couleur a posé un problème initialement aux Écossais qui ont dû abandonner leur couleur traditionnelle, bleu marine, lors des matchs disputés en Écosse. Lorsque c'est nécessaire (matchs à domicile contre l'Écosse et l'Italie), les joueurs français portent un maillot blanc. En 2007, l'équipe de France est sponsorisée par l'équipementier américain Nike depuis 1999 , et ce, jusqu'en 2012.

[modifier] Composition et préparation du XV de France

De gauche à droite : Aurélien Rougerie, Fabien Pelous et Pieter de Villiers lors de France-Irlande 2006
De gauche à droite : Aurélien Rougerie, Fabien Pelous et Pieter de Villiers lors de France-Irlande 2006

[modifier] Composition de l'équipe

L'équipe de France est composée par le sélectionneur/entraîneur et le manager de l'équipe ; Marc Lièvremont entraîne le XV de France depuis 2007 et Jo Maso en est le manager depuis 1995[73]. Le manager préside le comité de sélection, il fait la synthèse des joueurs sélectionnables qui est soumise à l'entraîneur, ce dernier décide de la composition finale après concertation[74]. Une liste de 22 joueurs est définie habituellement, une à deux semaines avant une rencontre internationale, la composition définitive de l'équipe est définie quelques jours avant le match pour tenir compte des blessures éventuelles de joueurs ou de leur état de forme pendant le stage préparatoire à chaque match. Dans le cas du Tournoi, cette liste est faite à partir d'un groupe de 40 joueurs qui sont sélectionnés pour l'ensemble des cinq matchs du Tournoi[75].

Dans le cas de la coupe du monde de rugby, une liste de joueurs est établie plusieurs mois avant la compétition, elle est ensuite réduite à l'approche du premier match mais elle comprend plus de joueurs que pour une seule rencontre internationale pour tenir compte du fait qu'il y a plusieurs matchs à disputer, espacés seulement de quelques jours. Lors de la coupe du monde de 2003, trente joueurs français ont participé à au moins une rencontre et sept joueurs seulement ont disputé les six matchs du XV de France.

Pour être sélectionné en équipe de France, un joueur doit avoir disputé le Championnat de France de rugby à XV depuis au moins trois ans et ne doit pas avoir joué pour une sélection nationale étrangère (règle pas toujours suivie par le passé dans l'hémisphère Sud, mais qui est rigoureusement appliquée maintenant), il est ainsi possible à un joueur de nationalité étrangère de jouer avec le XV de France ; ce fut le cas de plusieurs joueurs tels que les Sud-Africains Éric Melville, Pieter de Villiers et Brian Liebenberg et le Néo-Zélandais Tony Marsh. La toute première équipe de France, qui a rencontré les Néo-zélandais en 1906, comprend déjà deux joueurs étrangers : l'Anglais William Crichton et l'Américain Allan Muhr qui évoluaient respectivement au Havre AC et avec le Racing.

Au moment de leur sélection, les joueurs du XV de France évoluent le plus souvent dans le championnat de France, contrairement à la pratique actuelle pour l'équipe de France de football, mais plusieurs joueurs peuvent participer au championnat d'Angleterre, c'est le cas de Raphaël Ibañez et de Sébastien Chabal. Laurent Cabannes est le premier joueur qui a joué avec le XV de France alors qu'il évoluait dans un club étranger : la Western Province (Philippe Sella a joué avec les Saracens dès 1996 mais il a pris sa retraite internationale en 1995).

Les joueurs sont requis par la fédération française de rugby pour disputer les matchs du XV de France, et ne peuvent pas refuser une sélection, sauf bien sûr s'ils sont arrêtés pour blessure ou maladie. Cette requisition de joueurs est parfois la source de tensions entre la fédération française de rugby et les clubs car ces derniers ne peuvent pas disposer de tous leurs joueurs pour disputer certains matchs du championnat. Cependant la programmation du Top 14 est faite de telle sorte que peu ou pas de matchs sont disputés lorsque le XV de France dispute de grandes compétitions, c'est le cas notamment pendant le déroulement du Tournoi des six nations et de la coupe du monde de rugby.

[modifier] L'équipe actuelle

La liste suivante indique les 38 joueurs retenus pour disputer les 2 matches de la tournée d'été face aux Wallabies. Un * signale les joueurs sortis du groupe sur blessure sans avoir joué.

[modifier] Les avants

Joueur Poste Club Pays
Renaud Boyoud Pilier US Dax France France
Pierre Correia Pilier SC Albi France France
Lionel Faure Pilier Sale Sharks Angleterre Angleterre
Benoit Lecouls Pilier Biarritz olympique France France
Sébastien Bruno Talonneur Sale Sharks Angleterre Angleterre
Benjamin Kayser Talonneur Leicester Tigers Angleterre Angleterre
Sébastien Chabal Deuxième ligne Sale Sharks Angleterre Angleterre
David Couzinet Deuxième ligne Biarritz olympique France France
Lionel Nallet Deuxième ligne Castres olympique France France
Imanol Harinordoquy Troisième ligne centre Biarritz olympique France France
Louis Picamoles Troisième ligne aile Montpellier RC France France
Yannick Caballero Troisième ligne aile US Montauban France France
Matthieu Lièvremont Troisième ligne centre Biarritz olympique France France
Fulgence Ouedraogo Troisième ligne aile Montpellier RC France France

[modifier] Préparation de l'équipe

Centre national du rugby de Marcoussis
Centre national du rugby de Marcoussis

Chaque rencontre est préparée dans le centre national du rugby de Marcoussis qui dispose de tous les moyens nécessaires: terrains d'entraînement (dont un couvert), salle de musculation, amphithéâtre, logement, piscine, etc.

La préparation est dirigée par l'entraîneur national, aidé par l'encadrement de l'équipe qui comprend un préparateur physique, un médecin, un kinésithérapeute, des responsables des lignes avant ou arrière de l'équipe, un arbitre, un spécialiste de la défense, un conseiller des buteurs, etc.

[modifier] Les entraîneurs

Entraîneur Période d’activité
Jean Prat 1963-1967
Fernand Cazenave 1968-1972
Jean Desclaux 1973-1980
Jacques Fouroux 1981-1990
Daniel Dubroca 1990-1991
Pierre Berbizier 1991-1995
Jean-Claude Skrela 1995-1999
Bernard Laporte 1999-2007
Marc Lièvremont 2007 -

Le tableau ci-contre donne la liste des entraîneurs du XV de France qui se sont succédé depuis 1963, auparavant l'équipe de France n'avait pas d'entraîneur à proprement parler, le capitaine de l'équipe tenait ce rôle.

De 1976 à 1979, l'équipe est dominée par la forte personnalité de Jacques Fouroux qui est alors capitaine d'équipe, mais qui joue un rôle important dans le choix des joueurs et des options tactiques. On lui doit notamment la constitution d'un pack surpuissant qui va dominer ses adversaires en 1977, année du deuxième Grand chelem des Bleus. Fouroux est alors surnommé le petit caporal, sa petite taille ne l'empêchait pas de diriger la manœuvre de son pack de fer de manière énergique. En 1978 il quitte le XV de France car il est en désaccord avec le président du comité de sélection, Élie Pebeyre, mais il revient deux ans plus tard et devient l'entraîneur de l'équipe de 1981 à 1990. Il est doté de tous les pouvoirs : à la fois entraîneur et sélectionneur, d'où son nouveau surnom de petit Napoléon[76]. C'est alors la période faste du XV de France avec six victoires dans le Tournoi, deux Grand chelems et une place de finaliste de la coupe du monde de 1987.

Jacques Fouroux tient ensuite un rôle important au sein de la fédération française de rugby : il est vice-président avec le soutien du président de l'époque Albert Ferrasse, puis tombe en disgrâce après une tentative manquée de prendre la présidence. Après une période d'intérim assurée par l'ancien joueur international Daniel Dubroca, c'est un autre international et ancien capitaine, Pierre Berbizier, qui devient entraîneur du XV de France en décembre 1991 ; âgé de trente-trois ans, il est le plus jeune entraîneur d'une équipe de France, tous sports confondus[77]. Berbizier est contesté dès 1992 mais maintenu dans son rôle d'entraîneur alors que Guy Laporte devient patron d'un comité de sélection en novembre 1992.

Pierre Berbizier démissionne en septembre 1995, il est remplacé par Jean-Claude Skrela qui fut aussi joueur international. Il est aidé dans sa tâche par un autre joueur international toulousain et complice, Pierre Villepreux, qui le rejoint en janvier 1997. Leur mandat est une réussite car le XV de France remporte deux Grands chelems en 1997 et 1998, et est finaliste de la coupe du monde 1999.

Bernard Laporte devient entraîneur-sélectionneur des Bleus après la coupe du monde 1999. Avec lui, le XV de France réalise deux fois le Grand chelem dans le Tournoi des six nations en 2002 et 2004, remporte le Tournoi en 2006 et 2007, et est demi-finaliste de la coupe du monde 2003. Dans son rôle il collabore étroitement avec le manager du XV de France, Jo Maso, leur but commun étant de préparer au mieux l'équipe pour la coupe du monde 2007 en France.

[modifier] Le staff actuel

Le 24 octobre 2007, Marc Lièvremont est nommé pour remplacer Bernard Laporte. Il choisit d'être assisté par Émile Ntamack pour les arrières et par Didier Retière pour les avants[78].

Les nouveaux entraîneurs, avec l'aval de la DTN, décident de mettre en place un staff réduit dans un premier temps, puis de l'élargir à partir de la tournée en Australie de l'été 2008, en recrutant des spécialistes (technique individuelle, jeu au pied, etc.).

Une bonne partie du staff est renouvelé, notamment dans le secteur médical. C'est ainsi Jean-Philippe Hager et Jean-Michel Grand qui deviennent respectivement médecin et kinésithérapeute du XV de France après avoir travaillé pour les moins de 21 ans, quand Michel Riff est le nouvel ostéopathe.

Le rôle de préparateur physique est confié à Jean-Luc Arnaud qui avait travaillé ponctuellement avec le XV de France pour la préparation de la Coupe du monde 2007. Quant à Jo Maso et David Ellis, ils conservent dans un premier temps leurs postes de manager et de spécialiste de la défense.

En mai 2008, le XV de France se dote d'un spécialiste du jeu au pied, en la personne de Gonzalo Quesada, l'ancien demi d'ouverture des Pumas[79]. Les skills (technique individuelle) se verraient confiés à Thierry Janeczek, l'entraîneur de l'Équipe de France de rugby à 7.

[modifier] Les matchs du XV de France

[modifier] Les stades du XV de France

Match de rugby au Stade de France
Match de rugby au Stade de France

De 1906 à 1914, l'équipe de France dispute dix matchs au Parc des Princes, quatre au Stade olympique Yves-du-Manoir à Colombes et un à Bordeaux (Stade Sainte-Germaine au Bouscat). À partir de 1920 et jusqu'en 1940, elle effectue la plupart de ses matchs à Colombes (30) et seulement six au Parc des Princes.

De 1945 à 1972, le XV de France effectue la très grande majorité de ses matchs à Colombes (au total 98 matchs au stade Yves du Manoir de 1908 à 1972[80]), puis à partir du 13 janvier 1973 elle évolue dans un Parc des Princes rénové.

Depuis 1998, l'équipe de France effectue les matchs du Tournoi et la plupart des test matchs au Stade de France, elle dispute aussi des test matchs dans d'autres villes de province: au Stade Gerland à Lyon, au Stade Vélodrome à Marseille etc.

[modifier] Palmarès

Sauf exceptions, les listes ci-dessus fournissent des liens vers des articles qui donnent en détail la composition du XV de France et les résultats des matchs.

[modifier] Joueurs emblématiques

La liste suivante est limitée aux joueurs qui ont au moins 50 sélections en équipe de France, plus quelques personnalité marquantes (capitaines des Bleus, membres du Temple international de la renommée du rugby, joueurs comptant moins de sélections mais ayant évolué à une époque où il y avait moins de matchs internationaux). D'autres joueurs auraient mérité de figurer dans cette liste car le XV de France a connu de très nombreux joueurs de valeur, le lecteur trouvera leur nom dans la liste des sélectionnés en équipe de France de rugby à XV.

Premières et deuxièmes lignes

Troisièmes lignes

Demis

Trois quarts et arrières

Parmi ces joueurs emblématiques, le tableau suivant distingue quelques joueurs qui possèdent le meilleur palmarès en terme de nombre de sélections et de titres remportés avec l'équipe de France. Par leur activité, ils couvrent la période 1954 à 2008.

Joueur
Période
Poste
Capes
Tournois
Distinctions
Abdelatif Benazzi[81] ,[82] 1990-2001 Numéro 8 78 GC[83] 1997
T2[84] 1993
Finaliste CM 1999
Serge Blanco[85] ,[86] 1979-1991 Arrière 93 GC 1981 et 1987
T6 1983,1986, 1988 et 1989
Finaliste CM 1987
André Boniface [87] ,[88] 1954-1966 Trois quart centre 48 T5 1954, 1955, 1959, 1961, 1962 Temple international de la renommée du rugby
Benoît Dauga[89] ,[90] 1964-1972 Deuxième ligne 63 GC 1968
T3 1967, 1970
9 fois capitaine
Amédée Domenech[91] ,[92] 1954-1963 Pilier Gauche 52 T5 1954, 1955, 1960, 1961, 1962 Surnom : Le Duc, a aussi joué N°8, 8 Essais marqués, en 1961 il fut positionné à l'aile en remplacement de Jean Dupuy,
Fabien Galthié[93] ,[94] 1991-2003 Demi de mêlée 64 GC 1997, 1998, 2002 Participation CM 1991, 1995 (troisième), 1999 (finaliste), 2003
Meilleur joueur du Monde IRB 2002
Olivier Magne[95] ,[96] 1997-2006 Troisième ligne aile 84 GC 1997, 1998, 2002, 2004
T5 + 2006
Finaliste CM 1999
Fabien Pelous[97] ,[98] 1997-2007 Deuxième ligne 118 GC 1997, 1998, 2002, 2004
T5 + 2006
Finaliste CM 1999
Jean Prat[99] ,[100] 1945-1955 Troisième ligne aile 51 T2 1954, 1955 Temple international de la renommée du rugby
Jean-Pierre Rives[101] ,[102] 1975-1984 Troisième ligne aile 59 GC 1977-1981
T3 + 1983
Temple international de la renommée du rugby
Philippe Sella[103] ,[104] 1982-1995 Trois quart centre 111 GC 1987
T6 + 1983, 1986, 1988, 1989, 1993
Finaliste CM 1987
Temple international de la renommée du rugby
Walter Spanghero[105] ,[106] 1964-1973 Numéro 8 51 GC 1968
T3 + 1967, 1973
11 fois capitaine

[modifier] Statistiques

[modifier] Statistiques sur les matchs

[modifier] Bilan des matchs

Le tableau suivant dresse le bilan des matchs contre tous les adversaires de l'équipe de France, il est mis à jour au 16 septembre 2007[107].

L'équipe de France présente un bilan négatif par rapport à cinq autres équipes majeures du rugby à XV (Afrique du Sud, Angleterre, Australie, Nouvelle-Zélande et Pays de Galles). Elle dépasse cependant l'Écosse, l'Irlande et l'Italie qui disputent aussi le Tournoi des six nations et fait pratiquement jeu égal avec le XV d'Australie qui possède deux titres de champion de monde.

Avant les années 1960, les Français ont accumulé un retard important par rapport à l'équipe d'Angleterre, tout particulièrement avant leur premier succès en avril 1927, mais de 1977 à 2007 ils comptent plus de victoires que les Anglais : 19 victoires, 18 défaites et un match nul (voir France-Angleterre en rugby à XV).

Pour la même période 1977 à 2007, les Bleus ont un bilan largement positif par rapport aux Gallois avec 25 victoires pour 9 défaites (voir France-Galles en rugby à XV).

À noter qu'elle n'a disputé qu'un match contre les Lions qui est une sélection des meilleurs joueurs britanniques et d'Irlande.

Adversaires
Nombre de
matchs
Victoires
françaises
Nuls
Défaites
françaises
 % Victoires
françaises
Afrique du Sud Afrique du Sud 36 10 6 20 27,77
Allemagne Allemagne 15 13 0 2 86,66
Angleterre Angleterre 90 35 7 48 38,89
Argentine Argentine 41 30 1 10 73,17
Australie Australie 36 16 2 18 44,44
Brésil 1 1 0 0 100,00
Canada Canada 7 6 0 1 85,71
Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire 1 1 0 0 100,00
Écosse Écosse 80 43 3 34 53,75
États-Unis États-Unis 7 6 0 1 85,71
Fidji Fidji 7 7 0 0 100,00
Irlande Irlande 83 50 5 28 60,24
Italie Italie 29 28 0 1 96,55
Japon Japon 2 2 0 0 100,00
Royaume-Uni Lions britanniques et irlandais 1 0 0 1 0,00
Namibie Namibie 2 2 0 0 100,00
Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande 47 11 1 35 23,40
Pays de Galles Galles 84 39 3 42 46,42
Roumanie Roumanie 50 40 2 8 80,00
Samoa Samoa 1 1 0 0 100,00
Tchécoslovaquie Tchécoslovaquie 2 2 0 0 100,00
Tonga Tonga 3 2 0 1 66,66
Zimbabwe 1 1 0 0 100,00
Autres équipes (date de la rencontre)
British Army (25/02/40 & 01/01/45) 2 1 0 1
British Empire (28/04/45 & 01/01/46) 2 1 0 1
Māori (26/12/26) 1 0 0 1
Nouvelle Galles du Sud (22/01/28) 1 0 0 1
Bilan
28 adversaires 631 351 30 250

La plus large victoire de la France est acquise sur le score de 7 à 99 contre l'équipe du Brésil le 2 juin 1974. En match officiel, la victoire la plus large a été obtenue aux dépens de l'équipe de Namibie, le 16 septembre 2007, sur le score de 87 à 10 (voir Coupe du monde de rugby à XV 2007: France - Namibie).

La plus large défaite de la France est subie contre les All Blacks sur le score de 61 à 10, le 9 juin 2007.

Le 17 juillet 2005, l'équipe de France fêtait son 600e match officiel.

[modifier] Bilan coupe du Monde

Adversaires
Nombre de
matchs
Victoires
françaises
Nuls
Défaites
françaises
 % Victoires
françaises
Afrique du Sud Afrique du Sud 1 0 0 1 0,00
Angleterre Angleterre 4 1 0 3 25,00
Argentine Argentine 3 1 0 2 33,33
Australie Australie 2 1 0 1 50,00
Canada Canada 2 2 0 0 100,00
Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire 1 1 0 0 100,00
Écosse Écosse 3 2 1 0 66,66
États-Unis États-Unis 1 1 0 0 100,00
Fidji Fidji 4 4 0 0 100,00
Irlande Irlande 3 3 0 0 100,00
Japon Japon 1 1 0 0 100,00
Namibie Namibie 2 2 0 0 100,00
Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande 4 2 0 2 50,00
Roumanie Roumanie 2 2 0 0 100,00
Géorgie Géorgie 1 1 0 0 100,00
Tonga Tonga 1 1 0 0 100,00
Zimbabwe 1 1 0 0 100,00

[modifier] Statistiques concernant les joueurs

Les données qui suivent sont valables au 31 décembre 2006[108]. Les noms en gras indiquent les joueurs qui sont encore en activité.

[modifier] Record de sélections

Joueur
Nombre de sélections
Fabien Pelous 118[109]
Philippe Sella 111
Raphaël Ibañez 98
Serge Blanco 93
Olivier Magne 89
Abdelatif Benazzi 78
Olivier Brouzet 72
Jean-Luc Sadourny 71
Sylvain Marconnet 71[110]
Christian Califano 70

Le record de sélections dans le XV de France est détenu par Fabien Pelous qui a dépassé Philippe Sella le 18 août 2007. Sylvain Marconnet peut progresser dans ce classement car il peut être encore sélectionné.

Il faut noter qu'un classement par nombre de sélections ne dépend pas que de la qualité du joueur mais aussi du nombre de rencontres internationales. La naissance de la coupe du monde en 1987, la périodicité désormais bi-annuelle des tournées et le passage du tournoi de cinq à six nations influent sur ce classement et doivent donc être rappelés.

[modifier] Record d'essais

Serge Blanco est le joueur qui a marqué le plus grand nombre d'essais avec le XV de France. Son record sera difficile à battre car il compte 17 essais d'avance sur Aurélien Rougerie qui est le joueur en activité le mieux placé. Ces 10 meilleurs marqueurs d'essais jouent tous dans les lignes arrières, la plupart étant principalement ailiers à l'exception de Blanco (principalement arrière) et de Sella (principalement centre).

Christophe Dominici au premier plan avec les couleurs du Stade français
Christophe Dominici au premier plan avec les couleurs du Stade français


Joueur
Nombre d'essais
Serge Blanco 38
Philippe Saint-André 32
Philippe Sella 31
Philippe Bernat-Salles 26
Christophe Dominici 25
Émile N'Tamack 24
Christian Darrouy 23
Aurélien Rougerie 21
Vincent Clerc 20
Patrice Lagisquet 20

En outre, le record de points marqués et le record de transformations réussies sont détenus par Christophe Lamaison avec 380 points et 60 transformations, le record de pénalités réussies est détenu par Thierry Lacroix avec 89 pénalités et le record de drops réussis est détenu par Jean-Patrick Lescarboura avec 15 drops[111].

[modifier] Annexes

[modifier] Quelques repères chronologiques

[modifier] Notes & Références

  1. Les équipes de France, sur ffr.fr
  2. (en)French flair, sur rwc.irb.com
  3. (en) IRB World Rankings, sur irb.com
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[modifier] Bibliographie

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  • (fr) Henri Garcia, La fabuleuse histoire du rugby, Minerva, 2004, 1055 p (ISBN 2-8307-0782-6)
  • (fr) François Duboisset, RugbyGuide : Guide français et international, De Vecchi, 2006, 655 p (ISBN 2-7328-6843-4)
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  • (fr) Jean Denis, Histoire Du Tournoi Des Cinq Nations Ou Sans Médailles Ni Couronnes , Farnot, 1979, Ref 1596-184
  • (fr) Loys Van Lee, Le Rugby, Histoire Et Petites Histoires Du Tournoi Des Cinq Nations , Dargaud, 1969, ref. 16148-731
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  • (fr) Daniel Herrero, Dictionnaire amoureux du Rugby, Plon, 2003, (ISBN 2-259-19877-5)

[modifier] Pour aller plus loin

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur l'Équipe de France de rugby à XV.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Lien externe

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