Élection générale québécoise de 2003

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Référendums

19801995

Partis politiques
Circonscriptions (liste)
DGEQ

L'élection générale québécoise de 2003 (la 37e élection générale depuis la confédération canadienne de 1867) s'est déroulé le 14 avril 2003 afin d'élire les députés de la 37e législature à l'Assemblée nationale du Québec. Le Parti libéral du Québec (PLQ) dirigé par Jean Charest remporta la victoire face au Parti québécois (PQ), qui formait le gouvernement jusqu'alors sous Bernard Landry.

Sommaire

[modifier] Contexte

En 2002, le Parti québécois était au pouvoir depuis deux mandats. Perçu comme usé et fatigué par certains, ses taux d'appui dans les sondages tombaient de façon marquée. Une part importante de ses appuis s'en allaient vers l'Action démocratique du Québec (ADQ) et son jeune chef Mario Dumont. Certains partisans PQ transféraient leur allégeance au Parti libéral.

Bernard Landry, premier ministre et chef du PQ, entreprend la revitalisation du parti et de son image. À mesure que la nature conservatrice de la plate-forme adéquiste devenait plus apparente, la popularité de ce parti commence à baisser. Des mesures social-démocrates adoptées par le gouvernement péquiste, telles l'adoption de la Loi contre la pauvreté, aident à améliorer les résultats du parti dans les sondages. Jean Charest, chef du Parti libéral, continue d'être impopulaire auprès des électeurs. Ces facteurs aident le PQ à regagner l'appui de plusieurs voteurs au début 2003 pour reprendre la première place dans les sondages.

L'élection se déroule sur le fond de la guerre en Irak. Les batailles de cette guerre ont lieu au cours de la première moitié de la campagne, accaparant l'attention des médias et de la population. Landry se met à porter le ruban blanc, porté en 2003 par les Québécois réclamant la paix. Cette coutume est aussitôt adoptée par les deux autres chefs de parti, Charest et Dumont. Landry est le plus critique face à la guerre, les deux autres restent plus discrets. Dumont adresse également des critiques à Landry, disant que les Québécois devraient se retenir de critiquer les Américains trop durement car les Américains sont des amis historiques des Québécois.

Le désir du changement est un facteur important de la campagne. Toutefois, tout en rappelant aux électeurs que le changement fondamental était l'essence même de son but premier, c'est-à-dire la souveraineté, le PQ concentre sur message non pas sur le changement mais sur la stabilité. Son slogan électoral, « Restons forts », reflète d'ailleurs cet aspect. Landry tente également de dépeindre l'élection comme un choix entre le Parti québécois, de gauche, et les « deux partis de droite. » Le PLQ se présente comme un parti centriste ; il produit des publicités dynamiques et se dote d'un nouveau logo. L'ADQ met de l'avant son jeune chef et nie être trop de droite. Sa première publicité est une publicité négative qui parle de morts dans les hôpitaux, ce qui se retourne contre lui; le parti diffuse peu après une publicité plus positive.

Malgré la hausse du PQ dans les sondages, Charest apparaît comme une alternative viable pour les gens désirant le changement, surtout au cours du débat des chefs. Un reportage voulant que Jacques Parizeau ait répété son fameux commentaire sur « l'argent et le vote ethnique » prononcé après le Référendum de 1995 au Québec, utilisé par Jean Charest pour confronter Bernard Landry lors du débat, aurait également fait mal au PQ. L'avance des péquistes dans les sondages s'évapore à la mi-campagne.

Le Parti libéral est conduit au pouvoir, tandis que le Parti québécois remporte un nombre respectable de sièges. L'ADQ fait élire quatre députés, une amélioration importante en comparaison aux élections précédentes ; c'est tout de même une déception pour le parti, compte tenu du fait qu'il comptait cinq députés avant l'élection générale en résultat de victoires lors d'élections partielles au cours de l'année précédente, et de la première place dans les sondages occupée pendant un certain temps plus tôt dans l'année.

C'est la première élection à laquelle participe le nouveau parti de gauche l'Union des forces progressistes.

[modifier] Enjeux

[modifier] Dates importantes

  • 12 mars 2003 : émission du bref d'élection.
  • 14 avril 2003 : scrutin.
  • 4 juin 2003 : ouverture de la session.

[modifier] Résultats

Parti Chef # de
candidats
Sièges Voix
1998 Élus % Diff. # % % Diff.
     Libéral Jean Charest 125 48 76 +58,3 % 1 755 863 45,99 % +2,44 %
     Parti québécois Bernard Landry 125 76 45 -40,8 % 1 269 183 33,24 % -9,63 %
     Action démocratique Mario Dumont 125 1 4 +300 % 694 122 18,18 % +6,37 %
     Union des forces progressistes (conseil) 74 - - - 40 422 1,06 % +0,42 %
     Bloc Pot Hugô St-Onge 56 - - - 22 904 0,60 % +0,36 %
     Parti vert Richard Savignac 37 * - * 16 975 0,44 % *
     Parti Égalité Keith Henderson 21 - - - 4 051 0,11 % -0,2 %
     Démocratie chrétienne Gilles Noël 25 * - * 3 226 0,08 % *
     Marxiste-léniniste Claude Brunelle 23 - - - 2 749 0,07 % -
     Indépendant/Aucune appartenance 35 - - - 8 269 0,22 % -0,09 %
Total 646 125 125 - 3 817 764 100 %  
Source : Élections Québec

Note :

* N'a pas présenté de candidats lors de l'élection précédente.

Le tableau précédent inclut les résultats de l'élection partielle tenue le 20 mai 2003 dans la circonscription électorale de Champlain pour départager l'égalité dans l'élection initiale.

[modifier] Liste des députés

[modifier] Sources

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