Église néo-apostolique

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L'Église néo-apostolique (ENA) est un culte protestant millénariste fondé en 1863, d'une dissidence de l'Église catholique apostolique après la mort des premiers apôtres.

Sommaire

[modifier] Histoire

En 1860, Heinrich Geyer (18181896) et Friedrich Wilhelm Schwartz (18151895) sont exclus de Église catholique apostolique pour avoir voulu nommer six nouveaux apôtres en remplacement de ceux qui étaient déjà morts. Ils fondent en 1865 la Mission chrétienne apostolique universelle qui se sépara en deux groupes après une dissension entre Geyer et Schwartz. Le groupe de Geyer disparait peu après la mort de celui-ci.

Après la mort de Schwartz, le chef de gare Fritz Krebs (1832-1905) est considéré comme apôtre-patriarche par les autres apôtres et met en place la structure actuelle de l'Église. La structure se développe en Allemagne et aux Pays-Bas, puis s'implante en Suisse à partir de 1894. Le nombre de douze apôtres est à nouveau réunis en 1900.

Hermann Niehaus (1848-1932) devient le second apôtre-patriarche en 1905. En 1906 l'assemblée prend le nom de Communauté néo-apostolique, puis plus tard d'Église néo-apostolique.

Johann-Gottfried Bischoff (1871-1960) devient le troisième apôtre-patriarche en 1930. Le 25 décembre 1950, il affirme que Jésus va revenir pendant sa vie. Ces affirmations deviennent un aspect important de la doctrine de l'Église jusqu'à la mort de Bischoff le 6 juillet 1960. La foi à cette "Botschaft" (=message) était lié avec le Saint-Scellé et les apôtres qui s'y opposaient ont été exclus.

Ce décès provoque une crise, mais le 10 juillet 1960, Walter Schmidt (1891-1981) est nommé apôtre-patriarche. Il sera suivi le 23 février 1975 par Ernst Streckeisen (1905-1978), puis par Hans Urwyler (1925-1994) le 18 novembre 1978.

Le 22 mai 1988, le suisse Richard Fehr devient le septième apôtre-patriarche. Il prit sa retraite le 16 mai 2005 au cours de la cérémonie solennelle de Pentecôte au cours de laquelle il institua Wilhelm Leber, apôtre du district de l'Allemagne du Nord, dans le ministère d'apôtre patriarche. Wilhelm Leber devenait le huitième apôtre-patriarche.

Fin 2004, l'Église néo-apostolique est représentée dans plus de 200 pays et compte environ dix millions de membres. Elle est la troisième Église chrétienne en Allemagne.

[modifier] Structures et organisation

L'Église néo-apostolique est hiérarchisée. À son sommet on trouve l'apôtre-patriarche qui siège depuis 1975 à Zurich en Suisse. Le nombre d'apôtres a suivi l'expansion de l'Église, de douze à l'origine, ils sont maintenant plus de trois cent.

Propriétaire de la Maison d’édition et imprimerie Friedrich Bischoff Sarl (Francfort), elle publie plusieurs revues, dont le mensuel Notre famille.

Dans des communiqués publiés sur le site web de l'Église Néo-Apostolique internationale, le mouvement affirme s'ouvrir vers les autres mouvements chrétiens, et procéder régulièrement à des actions humanitaires.

[modifier] Dissidences

L'autorité de l'apôtre-patriarche est à l'origine de nombreuses dissidences :

Les trois derniers ont fondé l' Union des Communautés Apostoliques en Europe en 1956 à Düsseldorf en Allemagne.

[modifier] Doctrine

L'Église néo-apostolique est un culte millénariste qui professe l'imminence du retour de Jésus Christ comme il est écrit dans l'Apocalypse.

[modifier] Les Trois sacrements

L'Église néo-apostolique connaît trois sacrements : le Saint-Scellé, le Baptême et la Sainte-Cène. Le Saint-Scellé est réalisée par l'imposition des mains et la prière d'un apôtre de l'Église. Le Baptême est réalisé par le dessin de 3 croix faites à l'eau bénite par le doigt d'un prêtre sur le front et la prière de celui-ci. La Sainte-Cène est la distribution d'une hostie par le prêtre au moment de l'Eucharistie.

L'Église néo-apostolique reconnait les baptêmes des autres confessions chrétiennes dès l'instant où ceux-ci ont été célébrés au nom de la Trinité divine et avec la présence de l'Elément Eau.

[modifier] Controverse

L'Église néo-apostolique est parfois considérée, le plus souvent par d'anciens membres, comme une secte ; elle était par exemple présente dans une liste annexée au rapport parlementaire français n°2468 de 1995 sur les sectes[1]. Néanmoins, l'Église néo-apostolique ne répond à aucun des critères servant à qualifier une organisation de secte dans ce rapport.

Dans plusieurs pays comme l'Argentine, la Zambie et l'Afrique du Sud, l'Église néo-apostolique semble accueillie favorablement par les pouvoirs publics.

[modifier] Notes

  1. Depuis la circulaire du 27 mai 2005 relative à la lutte contre les dérives sectaires, plus aucune liste de secte n'est produite par des commissions mandatées par le gouvernement français.

[modifier] Voir aussi