Édouard Herriot
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Édouard Herriot | |
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Parlementaire français | |
Naissance | 5 juillet 1872 |
Décès | 26 mars 1957 |
Mandat | Sénateur 1912-1919 Député 1919-1940 puis 1945-1957 |
Début du mandat | {{{début du mandat}}} |
Fin du mandat | {{{fin du mandat}}} |
Circonscription | Rhône |
Groupe parlementaire | GD (1912-1919) RRRS (1919-1957) |
IIIème République-IVème République |
Édouard Herriot, né à Troyes (Aube) le 5 juillet 1872 et mort à Saint-Genis-Laval (Rhône) le 26 mars 1957, est un homme politique français, membre du Parti radical.
Sommaire |
[modifier] Parcours
- Entre à l'École normale supérieure, 1891
- Agrégé de lettres 1893
- Docteur honoris causa de l'université de Glasgow
- Rejoint très jeune le Parti radical
- Sénateur 1912 à 1919
- Député du Rhône 1919-1940 et de 1945-1957
- Maire de Lyon de 1905 à 1942 et de 1945 à 1957
- Ministre de l'Éducation dans le gouvernement Poincaré de 1926 à 1928
- En 1934, Herriot accepte de siéger comme ministre d'Etat aussi bien dans le cabinet constitué par Pierre-Étienne Flandrin de 1934 à 1935 que dans le gouvernement Pierre Laval de 1934 à 1935.
- Président du Conseil en 1924, 1926 et 1932
- Devenu président de la Chambre des députés en 1925
- Président de la Chambre des députés de 1936 à 1940, et de 1947, il occupe cette fonction jusqu'en 1954
- Élu à l'Académie française le 5 décembre 1946
- Officier de la Légion d'honneur
- Président du parti radical-socialiste 1919-1926 et de 1931-1936 et de 1948-1953 et de 1955-1957
[modifier] Biographie
Fils de François-Nicolas, lieutenant d'infanterie, et de Jeanne-Eugénie Collon, il épouse à Lyon le 30 octobre 1899 Blanche Rebatel (1877-1962), fille du docteur Fleury Rebatel, président du Conseil général du Rhône. Cette union lui facilite grandement son entrée en politique.
Entré au conseil municipal de Lyon en 1904, il devient adjoint, puis maire le 3 novembre 1905, en succédant à Jean-Victor Augagneur. Il le reste jusqu'en 1957, avec une interruption sous l’occupation. Son successeur est Louis Pradel.
Il s'engage dans l'affaire Dreyfus aux côtés d'Émile Zola et Anatole France, et fonde la section lyonnaise de la Ligue des Droits de l'Homme.
En 1924, après que les élections eurent donné la majorité au Cartel des gauches, il est appelé à la présidence du Conseil par le nouveau président de la République, Gaston Doumergue. Fervent défenseur de la laïcité, il veut alors introduire les lois laïques en Alsace-Lorraine et rompre les relations diplomatiques avec le Vatican, mais il est désavoué par le Conseil d'État sur le premier point et se heurte à l'opposition du Sénat sur le second. Critiqué pour son laxisme en matière de finances, il doit démissionner.
Il préside alors la Chambre des députés pendant un an, mais lorsque Caillaux, ministre des finances, demande, pour résoudre la crise financière, l'autorisation de recourir à des décrets-lois, il abandonne la présidence pour dénoncer cette procédure anti-républicaine. Si le cabinet Briand est immédiatement renversé par une telle offensive, Herriot ne s'attendait pas à ce que Gaston Doumergue lui offrît immédiatement Matignon qu'il ne peut refuser. Son propre gouvernement ne dure pas quarante-huit heures et il doit céder la place à Poincaré. Marqué peut-être par ces échecs, il commence à se rapprocher peu à peu de la droite, sans aller toutefois bien loin. En tout cas il a droit aux compliments flatteurs de l’abbé Bethléem[réf. nécessaire], grand pourfendeur de la pornographie, pour avoir interdit l’affichage de journaux « osés » dans les kiosques de Lyon. Une certaine presse de gauche ricane alors car la vie privée d'Herriot n'est pas tout à fait exemplaire[réf. nécessaire] et Le Canard enchaîné y fait allusion dans ses contrepèteries[réf. nécessaire], il n'en commence pas moins à gagner la faveur des catholiques.
En 1932 il revient au pouvoir après des élections qui ont marqué une poussée vers la gauche ; il est devenu beaucoup plus modéré et l'on a dit que son gouvernement a été le dernier à laisser une impression de calme[réf. nécessaire]. Cependant de l'autre côté du Rhin Hitler devient chancelier et le « Fühmeur », comme l'appelle Sennep en raison de son amour pour la pipe, n'est pas de taille à lutter contre le Führer : il tombe bientôt. A l'invitation de Staline, Edouard Herriot se rend en 1933 en Ukraine alors touchée par une grave famine. Abusé par la propagande soviétique et les figurants se dressant sur son passage, Edouard Herriot ne se rend pas compte de la famine qui sévit dans le pays et déclare n'avoir vu que "des jardins potagers de kolkhozes admirablement irrigués et cultivés"[réf. nécessaire]. En 1934, après les émeutes du 6 février, il entre dans le cabinet Doumergue pour lui donner une caution de gauche, mais cette tentative d'Union nationale ne dure pas.
Il reste cependant ministre d'État dans les cabinets Flandrin et Laval et tente d'y exercer une influence conciliatrice, mais les difficultés auxquelles se heurte la France dépassent les capacités de son personnel politique ; en 1935, gêné par l'évolution vers la gauche du Parti radical il démissionne de sa présidence et redevient président de la Chambre.
Herriot s'abstint de voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940.
En 1942 il renvoie sa Légion d’Honneur au maréchal Pétain pour protester contre son attribution à des membres de la LVF, ce qui lui vaut d’être assigné à résidence. En août 1944, alors que les armées alliées se dirigent vers Paris, il accepte la proposition de Pierre Laval de réunir les Chambres pour restaurer la Troisième République, mais les ultra-collaborationnistes font échouer cette tentative en demandant aux Allemands de l’arrêter. Il part en déportation.
Il perd quelques amitiés par son attitude modérée lors de l’Épuration[réf. nécessaire] mais, quand les passions se calment il fait figure de sage et il retrouve la présidence de la Chambre en 1947. Il est élu membre de l'Académie française le 5 décembre 1946, le dernier des quatorze nouveaux élus de cette année-là. Avec son élection, l'Académie est pour la première fois au complet depuis le début de la guerre, si l'on excepte deux fauteuils dont les titulaires, Philippe Pétain et Charles Maurras, bien que radiés de l'Académie, n'ont jamais formellement été déclarés vacants.
En 1953, sa santé s’étant altérée, il ne peut présider l’élection du président de la République et il est remplacé par André Le Troquer, qui lui succéde au début de 1954 quand le vieux maire de Lyon décide de ne plus se représenter.
Il est lauréat du prix international de la paix en 1954.
Il est l'un des fondateurs du Comité du Vieux Pérouges qui a permis de sauvegarder le prestigieux patrimoine de cette cité médiévale.
Les obsèques religieuses de ce vieil anticlérical sont, dans un premier temps, annoncées par le Cardinal Gerlier, mais Pierre Mendès France réussit à convaincre la veuve du Président de ne pas conduire le convoi funèbre à la Primatiale Saint Jean. Le 30 mars 1957, les funérailles nationales sont retransmises par la télévision depuis la place Bellecour, en présence du président de la République René Coty et du président du Conseil Guy Mollet.
[modifier] Anecdotes
On attribue à Herriot une citation célèbre sur la culture : « La culture, – a dit un moraliste oriental – c'est ce qui reste dans l'esprit quand on a tout oublié. »[1] En fait, Herriot cite un moraliste oriental.
Alain avait beaucoup d'estime pour le maire de Lyon : « Herriot était puissant par le suffrage populaire, puissant par l'éloquence, puissant par l'espoir des foules » [2].
Edouard Herriot déclara : « La politique, c'est comme l'andouillette. Ça doit sentir un peu la merde, mais pas trop. »
[modifier] Notes et références
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