Édit de Milan

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Par l'édit de Milan ou édit de Constantin, promulgué par les empereurs Constantin Ier et Licinius en avril 313, chacun peut « adorer à sa manière la divinité qui se trouve dans le ciel » ; il accorde la liberté de culte à toutes les religions et permet aux chrétiens de ne plus devoir vénérer l'empereur comme un dieu ou de faire la guerre.

Sommaire

[modifier] Incidence sur les différents cultes

Aujourd’hui l’ampleur de la christianisation de l’Empire à cette époque est remise en question[1]. Robin Lane Fox pense que le paganisme est toujours très bien implanté au début du IVe siècle et que le christianisme est encore un phénomène très minoritaire[2]. Selon lui les chrétiens ne représentent en 312, que 4 à 5 % de la population totale de l’Empire. Le débat est d’autant plus délicat que, derrière les chiffres, il y a un enjeu idéologique fort.

Certains points semblent néanmoins établis. L’inégalité de la christianisation selon les régions et le retard de la Gaule en particulier sont admis par tous. À un moindre degré, la situation est la même en Espagne et en Italie, mais avec en plus de fortes différences régionales. On pense qu’à Rome, la ville la plus christianisée d’Italie, peut-être un peu moins de 10 % des habitants sont chrétiens en 312. L’étude des papyrus égyptiens permet le chiffre de 20 % de chrétiens en 312 en Égypte[3]. En Asie Mineure, une proportion d’1/3 de chrétiens est envisageable, 10 à 20 % en Afrique. En 312, les chrétiens ne sont donc qu’une minorité dans l’Empire[4].

[modifier] Les cultes anciens

[modifier] Les cultes émergents

[modifier] Le christianisme

A l'époque de l'édit de Milan, les chrétiens constituent en Orient de petites communautés, plus ou moins indépendantes les unes des autres, surtout situées dans les cités. Chaque cité a son évêque, désigné par le peuple chrétien (en fait par le clergé et les notables), son clergé majeur (prêtres, diacres, sous-diacres) et mineur (lecteur, portiers, fossoyeurs), ses femmes consacrées (diaconesses). En Égypte le christianisme a déjà profondément pénétré dans les villages.

Pour les communautés chrétiennes de Dacie, cet édit a une moindre importance, cette région vivant de façon très libre le christianisme depuis la retraite romaine de 256.

[modifier] Autres cultes

Icône de détail Articles détaillés : Mithra, Sol Invictus et Isis.

[modifier] Notes et références

  1. Entre autres par Alan Cameron et Robin Lane Fox aux États-Unis, et Pierre Chuvin et Claude Lepelley en France.
  2. Robin Lane Fox, Païens et chrétiens : La religion et la vie religieuse dans l’Empire romain de la mort de Commode au Concile de Nicée, Presses Universitaires du Mirail, 1997.
  3. Roger S. Bagnall, Egypt in Late Antiquity, Princeton, Princeton University Press, 1993.
  4. Yves Modéran, La conversion de Constantin et la christianisation de l’Empire romain, conférence pour la Régionale de l’APHG en juin 2001.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes