Économie de la Namibie

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Namibie
Indicateurs économiques
Monnaie Dollar namibien
Année fiscale 1 avril-31 mars [1]
Organisations internationales OMC,SADC,SACU [1]
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale)
Produit intérieur brut en PPA 13.354 Milliard $ (est. 2007) [1]
Rang pour le PIB en PPA 127
Croissance du PIB 4,5% (est. 2007) [1]
PIB par habitant en PPA 5 200 $ (est. 2007) [1]
PIB par secteur agriculture : 10,6 [1]
industrie : 30,8 [1]
services : 58,6 [1]
Inflation (IPC) 6.7% (est. 2007)[1]
Pop. sous le seuil de pauvreté 34.9% sous le seuil de pauvreté de un dollard par jour [1]
Indice de développement humain (IDH)
Population active 660 000 [1]
Population active par secteur agriculture : 47 [1]
industrie : 20[1]
services : 33[1]
Taux de chômage 35%[1]
Principales industries mines ( diamant, plomb,zinc, argent, tungstène, uranium, cuivre, or)
Commerce extérieur
Exportations 2,87 Milliard de $ [1]
Biens exportés diamant, plomb,zinc, argent, tungstène, uranium, cuivre, or
Principaux clients Afrique du Sud [1]
Importations 2,82 Milliard de $
Biens importés pétrole, produit chimique, machine et équipement,
Principaux fournisseurs Afrique du Sud
Finances publiques
Dette publique 1065 Million de dollard
Dette extérieure 1 429 Million $ (est. 31 Décembre 2007) [1]
Recettes publiques
Dépenses publiques
Aide au développement

Sauf mention contraire, tous les chiffres sont exprimés en dollars des États-Unis

La Namibie se classe au 127e rang mondial pour le PIB par habitant. Au niveau du continent Africain, elle se classe 5e en termes de revenu par habitant et 11e au niveau de l'indicateur de developpement humain. C'est une économie stable et ouverte qui repose principalement sur ses ressources minières. Du fait de la faiblesse de son marché intérieur, elle est très dépendante de son commerce extérieur ce qui la rend très dépendante de l'économie sud-africaine. Par ailleurs comme l'économie Namibienne n'est guère diversifiée, elle est donc fortement exposée aux fluctuations des cours des matières premières. Elle reste confrontée à de grosses disparités sociales issues de l'apartheid subie lors d'occupation de l'Afrique du Sud. Par ailleurs, la pendémie de Sida qui sévit en Namibie est un réel frein pour son développement économique.

Sommaire

[modifier] Structure economique

[modifier] Secteur primaire

[modifier] Agriculture

L'agriculture commerciale emploie environs 60 % des Namibiens mais ne contribue que pour 5 % du PIB. Elle est dominée par l'élevage qui se repartie principalement en élevage bovin (entre 1.8 et 2.5 million de têtes) principalement située au nord-est et au centre du pays alors que l'agriculture ovine (entre 3 et 4 millions de têtes) se situe principalement dans les régions sèches du sud. Les principales cultures sont le maïs, millet (nord), coton.

[modifier] Pêche

Exportation de poissons de la namibie
Exportation de poissons de la namibie

La pêche est un important apport de richesse pour la Namibie mais extrêmement cyclique puisqu’elle est influencée par les conditions météorologiques, les prix de l’énergie et le taux de change. Ainsi elle comptait pour environs 4% du PIB en 1991 et pour environs 8 % en 1994 [2] et 6% en 2006[3]. Avant l'indépendance, la pêche était une industrie extrêmement florissante. Suite au flou de l'indépendance, les côtes namibiennes ont été surexploitées illégalement par des flottilles étrangères, souvent Espagnoles[2]. Mais depuis, grâce à l'instauration d' une Zone économique exclusive de 200 miles des cotes namibiennes et la traque des flottilles illégales, les reverses se sont reconstituée de façon significative. Cependant, certaine mesures ont été ordonnées récement pour protéger certaines espèces (merlu)[3]. Les principales espèces prélevées sont : colin,merlu, chinchard et des sardines, ainsi que du langouste (Lüderitz) et du crabe.

Tonnage de Poisson (en milliers) 2001 2002 2003 2004 2005
sardine 10,7 4,2 22,3 28,6 25,1
Merlu 173,3 154,6 189,3 173,9 158,1
Thon rouge 315,2 359,2 360,5 310,4 327,7
Baudroie(lotte) 12,4 15,2 13,1 9,0 10,5
Abadèche 6,6 7,2 6,6 7,1 5,6
Thon 3,2 2,8 3,4 3,6 3,7
Langouste 0,37 0,36 0,27 0,21 0,25
Autres especes 33,1 79,8 35,6 34,4 21,4
Total 549,9 623,4 631,1 567,1 552,2
Sources : Ministère de la pêche et des ressources marines[4]

Les ventes de poissons de la Namibie représentent 30 % de ses recettes d'exportation, qui sont estimées à 350 millions de dollars. La plupart des poissons pêchés en Namibie sont exportés vers l’Espagne, même si le pays cherche à trouver de nouveaux débouchés en Asie, en particulier pour des espèces telles que l’ormeau. Les flottilles de pêche sont en grande partie sous contrôle étranger; mais sous l'impulsion gouvernementale, cette situation évolue vers une flottille locale ("discrimination positive")[2].

[modifier] Mines et énergie

Extraction de diamants sous marins en Namibie
Extraction de diamants sous marins en Namibie

L'industrie minière (diamant, cuivre, plomb, zinc, Uranium...) entre dans quelque 9 pour cent du PIB principalement due à l’extraction de diamants,qui représente environs 8 pour cent du PIB (7e producteur mondial en valeur en 2005). L'extraction des diamants est la principale source de revenu de la namibie avec (45 % des exportations dont 36% pour les diamants)[5] . La taille et le polissage des diamants participent également à l’activité économique. NamDeb, entreprise d’économie mixte détenue à parts égales par l’État namibien et De Beers, est le numéro un du secteur.L'extraction de diamants en namibie se caractérise par une extraction à la fois on-shore (environs 1 million de carats on on shore en 2006) et off-shore (environs 1 million de carats off-shore en 2006).

Parmi les diverses autres mines hors diamant, citons Ongopolo (cuivre, qui a rouvert vers 2000 sous une nouvelle direction), Rosh Pinah (zinc), Skorpion (2003/04) et UraMine (2006). Rössing devrait opérer à pleine capacité dans quelques années, alors que Langer Heinrich lancera bientôt sa production. Un troisième gisement d’uranium a également commencé d’être exploité début 2007. Le gisement de gas Kudu fut découvert en 1973 dans la partie septentrionale de la Namibie à environ 170Km de Oranjemund. Son développement a commencé en 2003 et il est envisagé de débuter l'exploitation vers la fin de 2006.

[modifier] Secteur secondaire

Le secteur manufacturier a connu une croissante moyenne de 3% l'an depuis 1996. Il sagit d'un secteur extrêmement volatil due au fait que plus de 70% est lié à l'agriculture et la pêche. en moyenne il occupe pres de 6% de la population active Namibienne[6]. En 2002, la transformation des produits de la pêche employai environs 9 000 salariés travaillant dans quelque 16 usines.

[modifier] Secteur Tertiaire

Le secteur tertaire contribue pour environs 25% du PIB en 2004. Il sagit du secteur qui enregistre sur les dernieres années environs 5% de croissance annuelle.

[modifier] Services financiers

Les services financiers sont relativement bien développés et étroitement lié à l'Afrique du sud. Ils comprennent principalement cinq banques commerciales, la Banque agricole de Namibie qui est détenue par l'État, la Caisse d'épargne de la poste, plusieurs banques d'affaires, et divers organismes financiers non bancaires comme des compagnies d'assurance, des fonds de pension et des fonds de placement sur le marché monétaire.[7]

Toutes les banques commerciales sont privées et leurs capitaux proviennent en grande partie d'Afrique du Sud. L'une d'elles, la Standard Bank of Namibia, est détenue à 100 pour cent par des intérêts sud-africains. La Banque commerciale de Namibie est principalement aux mains d'intérêts sud-africains, français et allemands. Deux banques détiennent des capitaux namibiens, la Bank Windhoek (56,4 pour cent) et la City Savings and Investment Bank (46,5 pour cent; cette banque a fusionné récemment avec une société de prêts à la construction, SWABOU). La First National Bank et la Standard Bank représentent presque les deux tiers du marché bancaire.


La Bourse namibienne a introduit en 1998 un système de transactions par voie électronique, qui est relié aux opérations en capital effectuées à Johannesburg et géré par la Bourse de Johannesburg et a adopté en 2002 les mêmes systèmes de transactions et d'information que la Bourse de Johannesburg.

Le marché namibien de l'assurance comprend plusieurs compagnies d'assurance privées, détenues principalement par des intérêts sud-africains, qui offrent une large gamme de services. Deux sociétés d'assurance, Sanlam et Old Mutual, ont été démutualisées en 1999. La Namibia National Reinsurance Corporation (NamibRe), qui appartient à l'État, a été créée en 1998. Les compagnies d'assurance doivent se réassurer auprès de NamibRe.

Les fonds de pension et les caisses d'assurance doivent maintenir au minimum 35 pour cent de leurs investissements sur le territoire namibien.

[modifier] Tourisme

Parmi les services, le tourisme est un important contributeur de devises et un important moteur de l'économie. Le tourisme (hôtellerie et restauration en tête) représente 2 % du PIB et 3.4 % de l’emploi total en 2004(uniquement 0.7% de l'emploi en 1997))[6]. Sa contribution indirecte équivaudrait à 16 %du PIB et à 17.7 % de l’emploi total[3]. Le nombre de touristes est passé d'environ 400 000 en 1995 à 670 000 en 2001. La plupart d'entre eux (environ 80 % en 2001) viennent d'Afrique, en particulier d'Afrique du Sud (36 %) et d'Angola (36 %); les autres sont principalement originaires d'Europe (17 %), notamment d'Allemagne (8 %).

Les investissements y sont importants et les prévisions font état d'une croissance annuelle de 10 %. Le gouvernement estime que le tourisme fournira dans l'avenir la plus grande partie du PIB[8].Pour atteindre cette objectif, le gouvernement augmente sensiblement les investissements liés au tourisme tout en ayant une démarche de tourisme responsable.

[modifier] Infrastructures

[modifier] transport

Infrastructures de transport en Namibie
Infrastructures de transport en Namibie

La Namibie a héritée de très bonnes infrastructures de son occupation par l’Afrique du Sud. Les routes liant les principales villes sont goudronnées. Les routes secondaires sont généralement des pistes. Les routes se décomposent ainsi en 65 000Km de routes dont 5 400 bitumées[1].

Le réseau ferré comprend 2 380 Km de voies qui sont essentiellement utilisées pour le transport des ressources minières.

En juillet 2006, a été mise en service la nouvelle ligne de chemin de fer longue de 246.5 kilomètres Ondangwa-Tsumeb, deux villes du Nord du pays pour le transport de marchandises et de passagers. La deuxième phase du projet d'extension devrait voir l'allongement de la ligne à d'autres villes du Nord de la Namibie. A terme, la nouvelle ligne pourrait être raccordée au réseau ferroviaire du sud du territoire, pour ouvrir le sud de la Namibie aux centres dynamiques du Nord, et à l'Angola.

Le principaux ports sont ceux de Walvis Bay et Lüderitz, Luderitz étant principalement un port de pêche et Walvis Bay combinant les fonctions de port de pêche et de marchandises. Luderitz a un trafic d'environ 200 000 tonnes par an, et Walvis Bay de quelque 2 millions de tonnes.[7]

Le système aéroportuaire Namibien se décompose en l'aéroport international de Windhoek (470 000 passagers en 1998) et 10 aéroports secondaires[1].

[modifier] électricité

La Namibie dépend pour 70% de ses besoins en électricité de l'Afrique du sud. Afin de remédier à ce frein économique, le gouvernement étudie différents projets. Le projet de barrage sur le fleuve Cunene (frontiere avec l'angola) a débuté en 1991 afin de répondre au double besoin en eau et électricité mais ce projet a été ralenti du à des divergences de vues avec l'Angola.[9] Le gouvernement Namibien envisage également la réalisation d'une centrale nucléaire pour 2015-2020[10]

[modifier] eau

L'eau est une ressource rare en Namibie du fait de ses conditions climatiques particulierement arides. Par conséquent, l'eau est à la fois importante pour satisfaire aux besoins d'une population croissante à un taux de 2.5% l'an et pour l'industrie en particulier minière[11]. Comme l'essentiel de l’eau disponible provient des eaux de pluie et le remplissage des nappes souterraines dépend de précipitations suffisantes. Pour satisfaire aux besoins, un réseau de stations de pompage et de barrages est utilisé pour collecter ou stocker l'eau (Calueque sur la Cunene, les barrages d’Hardap et de Naute, Ojiwero) et est relié afin d'acheminer l'eau vers les zones de population et les principales mines.

[modifier] Situation socio-économique

[modifier] Une société inégalitaire

Avec un revenu moyen par habitant quatre fois supérieur à la moyenne de l'Afrique subsaharienne, la Namibie se place à égalité avec certains pays d'Europe de l'Est aux revenus faibles et moyens. Mais derrière ce chiffre se cache l'une des répartitions de revenus les plus inégales au monde. Un pour cent des ménages, les plus riches consomme autant que 50 % des couches les plus pauvres de la population [2]. . Héritée de l'apartheid, cette répartition des revenus correspond au clivage racial. La minorité blanche, qui détient la plupart des terres et des grandes entreprises, est en haut de la pyramide des revenus, et la majorité noire en bas. Même s’il témoigne d’une légère amélioration, le coefficient GINI reste très élevé : 0,6 en 2003-04 (0,707 en 1993-94). [12]

En 1993, les premiers dollars namibiens sont mis en circulation mais l'unité monétaire reste le rand sud-africain dont les billets continuent à avoir cours légal dans le pays.

Pour remédier à cette inégalité, une première réforme agraire du pays entre en vigueur le 6 septembre 1994. Limitée aux terres commerciales, le texte prévoit l'emploi de moyens coercitifs par le biais de l'expropriation et le rachat forcé des terres — au prix du marché cependant. Dans les faits, les terres exploitées par les Blancs étant sources de richesses et de devises importantes, la réforme n'est appliquée que timidement (en 2005 à peine 1 % de ces terres ont été reprises par des Noirs) car le gouvernement refuse qu'elles soient livrées à une agriculture de subsistance peu productive de type communal. La question du partage de la terre (4 000 fermiers blancs possèdent 44 % des terres agricoles) suscite des tensions, moins graves toutefois qu'au Zimbabwe. La formule consistant pour le gouvernement à racheter les terres pour les redistribuer à la population noire s'avère longue et coûteuse.

[modifier] Le problème du Sida

Carte de la contamination de sida en Namibie
Carte de la contamination de sida en Namibie
Evolution du taux de prévalence du Sida par tranches d'age
Evolution du taux de prévalence du Sida par tranches d'age

Depuis le premier cas identifié en 1986, le VIH/sida est le plus grave problème auquel la société namibienne est confrontée, la Namibie étant l'un des 5 pays les plus touchés par le VIH/SIDA. Le taux de contamination est l’un des plus élevés au monde : 19.6 pour cent des adultes (groupe d’âge des 15-49 ans) sont séropositifs, d’après le rapport 2005 d’ONUSIDA[13] . De plus, la même année,le sida a décimé un pour cent des Namibiens, devenant ainsi la première cause de décès dans ce pays. L’espérance de vie à la naissance a chuté, passant de 61 ans en 1991 à 45 ans en 1998. Outre les aspects humains, l’épidémie a un coût socio-économique considérable. Les dépenses de santé directement consacrées au VIH/sida représentaient 1.8 pour cent des dépenses publiques en 1996 et 2.5 pour cent du PIB en 2000, soit 20 pour cent du budget de la santé. Le taux d’hospitalisation des personnes contaminées a été multiplié par vingt entre 1993 et 1999. Une étude menée par leFMI évaluait la perte de croissante du au VIH/sida à 1.1 point de pourcentage sur la période 2006-2011[3].

bon sites a developper

http://www.wto.org/french/tratop_f/tpr_f/s114-3_f.doc

http://www.undp.un.na/2004%20CCA%20%20print.pdf

http://www.undp.un.na/PAAPSU/Publications/Econ%20Review%20Final.pdf

http://www.undp.un.na/Publications/HDI%20Trends%20in%20Human%20Development%20and%20Human%20Poverty%20in%20Namibia%20October%202007.pdf

[modifier] cooperation economique internationale

La Namibie est membre de la Communauté de développement de l'Afrique australe(SADC) et de l'Union africaine/Communauté économique africaine dont tous les pays de la SACU sont également membres. Jusqu'en 2004, la Namibie faisait partie également du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA)[14].

[modifier] Notes et références