Économie de l'offre

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L’économie de l'offre (on parle aussi de la « politique économique de l'offre ») est une école de pensée macroéconomique selon laquelle la manière la plus effective d’obtention d’une croissance économique élevée sur le moyen et le long terme est d’aider les entreprises à produire davantage de biens et services, de les inciter à entrer sur de nouveaux marchés, et de lever le plus possible les freins fiscaux et règlementaires qui entravent leur développement.

Ces incitations passent par la diminution de l'imposition qui pèse sur les entreprises (impôt sur les sociétés, taxe professionnelle,…), ou sur les revenus des travailleurs (cotisations sociales,…). Elles passent aussi par des subventions accordées aux entreprises dans certains secteurs économiques, en fonction des objectifs recherchés.

L'économie de l'offre s'oppose à l'économie de la demande (le keynésianisme), pour laquelle il faut encourager la demande par la dépense publique pour augmenter la production.

[modifier] Historique

Le terme fut forgé par le journaliste américain Jude Wanniski en 1975, et fut popularisé davantage par les idées des économistes Robert Mundell et Arthur Laffer, et auparavant par David Ricardo[1].

Mais la réflexion économique explorait déjà dans cette direction, avec notamment les théories économiques de Jean-Baptiste Say, dont en particulier la Loi de Say, et qui pourraient se résumer par le principe que c’est la production qui ouvre des débouchés aux produits. Jean-Baptiste Say disait ainsi dans son Traité d'économie politique : « c’est la production qui ouvre des débouchés aux produits »[2].

Cette école de pensée a connu un fort développement dans les années 1970, après l'échec de la politique de la demande keynésienne face aux chocs pétroliers et à la stagflation dans les pays développés.

Cette école de pensée a été fortement influencée par la courbe de Laffer, qui montre qu’un niveau d'imposition trop élevé diminue les recettes totales de l'État.

La fusion avec l’économie de la demande s’est faite au sein de la synthèse néoclassique, où l’économie réagit en fonction de la demande à court terme et de l’offre à long terme.

[modifier] Notes et références

  1. « David Ricardo », Les Échos, 20 août 2007, p. 13
  2. Jean-Baptiste Say, Traité d'économie politique, Livre I, chap. 15, édition 1841, page 138

[modifier] Voir aussi