Économie de l'Islande

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L’Economie de l’Islande est une des plus prospère[1] du monde, avec, en 2006, un revenu par habitant de 42 768 euros, une croissance du Produit national brut de 2,6%, un taux de chômage de 2,9%, une inflation à 6,7%, un budget de l’État dégageant un surplus. La seule ombre au tableau est un déficit du commerce extérieur.

L’économie de l’Islande dépend fortement de la pêche et de ses débouchés, qui comptent pour près de 60% de ses revenus à l’exportation. La santé de l’économie est tributaire des conditions des marchés des produits de la mer.

Sommaire

[modifier] Importations et exportations

Les produits de la pêche en mer comptent pour plus de 60% des exportations. Les autres produits exportés sont l’aluminium , d’autres minerais ferreux, des équipements pour la pêche et le conditionnement des poissons, des vêtements en laine. Le développement récent du tourisme, de l’industrie et des services diversifie les revenus à l’exportation. Le commerce extérieur joue un rôle important dans l’économie islandaise. Les exportations et les importations représentent chacun un tiers du PNB. Les exportations de l’Islande sont à destination de l’Union européenne, des pays de l’ Association européenne de libre-échange (AELE), des États-Unis et du Japon.

La politique islandaise relativement ouverte en commerce extérieure, a été renforcée par son admission dans l’espace économique européen en 1993 et par les accords du GATT (Uruguay round). Ces traités ont facilité les exportations islandaises (particulièrement pour des produits de la mer). Cependant, l’agriculture reste largement subventionnée et protégée (avec des droits de douane s’élevant jusqu’à 700%).

[modifier] Inflation

L’économie islandaise est relativement sujette à l’inflation. Pendant les années 1970, le choc pétrolier frappe durement l’Islande. L’inflation s’éleva à 43% en 1974 et 59% en 1980. Elle tomba à 15% en 1987 mais augmenta à 30% en 1988. En 2001, la Banque centrale d'Islande a fixé un taux d’inflation maximum de 2,5% afin d’assurer une stabilité du niveau des prix. Cependant, largement influencée par le « boom » de l’immobilier, l’inflation se maintient à un niveau nettement supérieur à cet objectif (4 % pour 2005), malgré plusieurs relèvements des taux d’intérêts par la banque centrale durant l’année. Le Ministère des finances prévoit que l’inflation devrait se maintenir pratiquement au même niveau jusqu’en 2009 indépendamment de la poussée à la hausse des salaires faisant suite à l’accord salarial intervenu le 15 novembre, le taux d'inflation est de 6,7% pour 2006.

[modifier] Matières premières et énergie

Installation géothermale près de Grindavík
Installation géothermale près de Grindavík

L’Islande a peu de matières premières : quelques installations d'extraction de diatomite sont en exploitation. Ce micro fossile de diatomées est recherché pour les applications de filtration. Son exploitation est économiquement rentable en Islande car les boues extraites de lacs sont séchées dans des installations automatiques alimentées en vapeur d'origine géothermique. Le potentiel important d’énergie hydroélectrique et géothermale est de plus en plus exploité. En 1991, 80% de la population utilisait un système de chauffage basé sur la géothermie.

L’énergie hydroélectrique est exploitée par de nombreux barrages hydroélectriques. Le plus grand sera Kárahnjúkavirkjun (690 MW), en construction jusqu’en 2009, au nord du Vatnajökull. Les autres barrages sont Búrfell (270 MW), Hrauneyjarfoss (210 MW), Sigalda (150 MW), Banda (150 MW), et d’autres encore. L’Islande a envisagé l’exportation de l’électricité qu’elle produit vers le continent européen par un câble sous-marin. Elle cherche aussi à attirer des industries demandant beaucoup d’énergie, tel que la transformation de l’aluminium.

[modifier] Transport

Le principal moyen de transport en Islande est la route. La route N°1 relie les plus grands centres habités en faisant le tour de l’île. Des routes secondaires desservent des villes moins importantes et des villages. Des liaisons aériennes régulières relient Reykjavík aux principales villes. La navigation le long des côtes est réservée au transport de marchandises. Elle tend à être supplantée par le transport par camion, malgré les difficultés à maintenir un bon état des revêtements constitués parfois simplement de terre, et soumis aux torrents de boues déclenchés par une brusque fusion de glaciers recouvrant les volcans. L’Islande n’a pas de chemin de fer. La compagnie aérienne nationale Icelandair assure des liaisons de l’aéroport de Keflavík vers l’Amérique du Nord et L’Europe. La compagnie à bas prix Iceland Express relie Keflavík à quelques destinations en Europe occidentale telles Londres et Copenhague. Il est possible d'accéder au pays, en été, par ferry depuis le Danemark ou la Norvège après une escale aux îles Féroé.

[modifier] Entreprises

Icône de détail Article détaillé : Liste d'entreprises islandaises.

[modifier] Accords économiques

L’Islande adhéra à l’Association européenne de libre-échange (AELE) en 1970 et participa à un accord douanier avec l’Union européenne en 1973. A la suite de son adhésion à L’Espace économique européen en 1994, Il y a une liberté de mouvement du capital, du travail, des biens et des services entre l’Islande et les pays de l’Union Européenne. Cependant, le gouvernement d’Islande est opposé à l’adhésion à l’Union Européenne, principalement par crainte de la perte de contrôle de sa politique de pêche.

[modifier] Politique économique

Il est important de noter qu'en 2008, le classement mondial des États par libertés économiques mis à jour chaque année par l'Heritage Foundation fait apparaître l'Islande au 14e rang aux côtés du Luxembourg et des Pays-Bas.

[modifier] Voir aussi

Notes et références

  1. Le figaro, 12 mai 2007

Articles connexes

Liens externes