Économie de l'Europe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Icône de détail Pour l'économie des pays de l'Union européenne, voir : Économie de l'Union européenne.
Mégalopole européenne (dite « Banane bleue »)
Mégalopole européenne (dite « Banane bleue »)

Si l’Europe fait partie des régions économiquement les plus riches et les plus puissantes de la planète, avec l’Amérique du Nord et le Japon, elle n'est pas un espace économiquement homogène : tous ses pays ne sont pas des pays développés. L’Europe de l'Ouest très prospère contraste avec les pays plus pauvres de l’Europe de l'Est de des Balkans, voire de certaines régions du Sud de l'Italie et du Portugal. La mégalopole européenne constitue le cœur économique de l'Europe.

L’Union européenne, principal ensemble de la région, est la première puissance économique du monde. Tous ses pays membres commercent entre eux librement grâce au Marché commun, et quinze de ses pays ont accentué leur collaboration au sein de la zone euro. Des accords de libre-échange ont également été passés avec des pays partenaires (Suisse…).

Sommaire

[modifier] Historique

Icône de détail Article connexe : Histoire de l'Europe.

Depuis la Renaissance, l’Europe est une des régions économiques les plus puissantes. La Révolution industrielle, qui débuta en Grande-Bretagne à la fin du XVIIIe siècle, s'est étendue progressivement en Europe et a consacré la région comme le cœur économique mondial jusqu’à la Première Guerre mondiale.

[modifier] Le rattrapage économique

Les pays du Sud de l'Europe (Espagne, Italie, Grèce), ainsi que l’Irlande, ont bénéficié grâce à leur entrée dans l’Union européenne d'un grand accélérateur de développement économique.

Les campagnes furent longtemps les réservoirs de main-d'œuvre pour les villes industrielles du centre de l'Europe. Partout, la modernisation est en cours : la part de l'agriculture dans la population active et dans le PIB a fortement diminué après 1945, cette évolution n'étant pas encore achevée à l'Est.

Les pays de l’Est qui ont adhéré à l'UE connaissent une croissance rapide, et leur niveau de vie se rapproche progressivement de celui du reste de l'UE.

[modifier] Des disparités importantes

PIB par habitant en 2007, par État, en PPA. sources : FMI
PIB par habitant en 2007, par État, en PPA. sources : FMI

Les régions les plus riches appartiennent à la mégalopole européenne, vaste triangle délimité par Londres, Milan et Hambourg, et qui constitue le cœur économique de l’Europe. On parle également de la « banane bleue », d’Axe rhénan ou encore de « dorsale européenne ».

Ces régions, qui ont connu une révolution industrielle précoce, sont les plus urbanisées et les mieux équipées. Malgré la crise qui affecte certains centres industriels (par exemple, certaines régions de Belgique et du Nord de la France), les habitants de cette partie de l’Europe bénéficient globalement des revenus les plus élevés.

Les régions d’Europe de l'Est, en reconversion après leur sortie de l’URSS, ont par comparaison un revenu par habitant faible et, parfois, un chômage élevé, mais en forte régression au cours des années 2000[1]. En général, les régions périphériques européennes (Sud de l’Italie, Portugal, Grèce…) sont moins riches que le centre, même si l’Europe du Nord, prospère et située sur la frontière technologique, semble faire exception. Une explication serait que les péninsules méditerranéennes aient été touchées plus tardivement par le mouvement d’industrialisation.

Les pays de l'Est ont adopté des réformes libérales qui leur permettent de connaître une croissance rapide ; le PIB par habitant de la Slovénie a ainsi déjà dépassé celui du Portugal.

[modifier] Le cas de la Russie

L'économie de la Russie bénéficie de l'exploitation de ses immenses ressources naturelles pétrolière et gazière. Elle a ainsi connu au cours des années 2000 une forte croissance de son PIB à la faveur de la hausse des cours des matières premières.

[modifier] Les pays non adhérents à l’UE

La Suisse, la Norvège, l'Islande, trois pays très riches d’Europe, ont fait le choix (par référendum) de ne pas adhérer à l'UE, en partie en raison de leurs particularités économiques ; l'économie de la Norvège, une des plus riches au monde, bénéficie d'importants gisements pétroliers. L'économie de la Suisse repose en partie sur son secteur bancaire. L'économie de l'Islande est également particulière.

Les micro-États d'Europe (Monaco, Liechtenstein, Saint-Marin, Vatican), prospères, ne sont pas non plus membres, mais entretiennent des liens étroits avec l'UE.

[modifier] Les différents ensembles économiques européens

L’Union européenne
Icône de détail Article détaillé : Économie de l'Union européenne.
L’Association européenne de libre-échange (AELE)

L'AELE a été créée en mai 1960 comme alternative pour les pays européens qui ne voulaient pas rentrer dans l'UE. Seuls l'Islande, la Norvège, la Suisse et le Liechtenstein font désormais partie de l'AELE, les autres pays ayant progressivement rejoint l'Union européenne.

L’Espace économique européen (EEE)

Créé en 1994, l’Espace économique européen permet aux pays de l'AELE de participer au Marché commun sans avoir à adhérer à l'UE. Seule la Suisse ne fait pas partie de l'EEE, mais elle a signé par ailleurs un traité bilatéral de libre-échange avec l'UE.

L’Accord de libre-échange centre européen (ALECE)

Créé en 1992, l’ALECE est une communauté économique de pays du Sud-Est de l’Europe.

La Communauté des États indépendants (CEI)

La CEI est constituée de 12 anciennes républiques soviétiques, et est essentiellement une enceinte de dialogue entre pays de l'ex-URSS, avec un contenu économique limité (nombreux accords bilatéraux de libre-échange entre les membres).

[modifier] Notes et références

  1. Voir Chômage dans l'Union européenne.

[modifier] Voir aussi