École de Barbizon

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Chênes à Apremont
Théodore Rousseau, 1852
Huile sur toile
63,5 × 99,5 cm
Musée d'Orsay

L'école de Barbizon tient son nom du village de Barbizon, situé près de la forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne). Ses membres fondateurs furent Corot, Rousseau, Millet et Daubigny. Théodore Caruelle d'Aligny est un de leurs précurseurs. Ont fait partie du groupe Charles Jacque, Dupré, Constant Troyon, Diaz,Charles Olivier de Penne, Harpignies, Ziem, Eugène Lavieille, Jules Breton, Jean Ferdinand Chaigneau, Jules Jacques Veyrassat, Albert Charpin, Charles Le Roux, Jules Coignet.


Sommaire

[modifier] Histoire

Les glaneuses, Jean-François Millet, 1857, Musée d'Orsay
Les glaneuses, Jean-François Millet, 1857, Musée d'Orsay

Au début du XIXe siècle, les critères artistiques s'étaient fixés autour de la tradition néoclassique, dans la suite du peintre Jacques-Louis David. En marge de cet académisme, le romantisme formalisé par Géricault, Bonington et Delacroix prenait de l'ampleur.

En 1824, le salon de Paris exposa quelques unes des œuvres de Constable. Ses scènes rurales eurent une influence décisive sur des artistes plus jeunes, les menant à abandonner le formalisme de l'époque et à tirer leur propre inspiration de la nature : ils produisirent des toiles souvent rurales, s'éloignant d'un retour aux drames mythologiques.

Au cours de la révolution de 1848, les peintres que l'on rassemblerait bientôt sous l'école de Barbizon ou l'école de Crozant se réunirent et optèrent de suivre délibérement les préceptes de John Constable, afin de rendre la nature elle-même sujet de leurs peintures. Parmi eux, Millet étendit sa vision des paysages aux personnages, peignant la paysannerie et les travaux des champs. Les Glaneuses (1857) en est un parfait exemple, montrant trois paysannes occupées à glaner après la récolte, sans mise en scène dramatique ni démonstration, mais simplement une évocation de la vie simple, par example Albert Charpin (1842 Grasse - 1924 Asniéres) qui a peint de nombreux paysages, troupeaux ovins et bovins.

Rousseau (1867) et Millet (1875) moururent à Barbizon.

[modifier] Des écoles sans maîtres

Il faut attendre 1890 pour voir le terme d'« école de Barbizon » apparaître, dans l'ouvrage du critique d'art écossais David Croal Thomson intitulé : The Barbizon School of Painters. Depuis, ce terme est remis en cause par les historiens de l'art qui contestent l'idée qu'il y aurait eu une « école » à Barbizon[1]. On aurait plus affaire à un ensemble de peintres aux styles très différents, qui, à des époques très diverses, ont trouvé une source d'inspiration dans la forêt de Fontainebleau.

Le terme d'"école de Crozant" apparait dés 1864, mais c'est aussi un terme générique aucun maître n'ayant jamais enseigné dans les vallées creusoises.

[modifier] Références

  1. C'est la thèse défendue par Chantal Georgel dans l'exposition « La Forêt de Fontainebleau, un atelier grandeur nature » au Musée d'Orsay en 2007

[modifier] Bibliographie

  • David Croal Thomson, The Barbizon school of painters : Corot, Rousseau, Diaz, Millet, Daubigny, etc, London, éd. Chapman and Hall, 1891, 294 p.
  • Marie-Thérèse Caille, L'Auberge Ganne, Musée municipal de l'École de Barbizon, Moisenay, éd. Gaud , 1994, 64 p.
  • Vincent Pomarède et Gérard de Wallens, L'École de Barbizon, catalogue de l'exposition du Musée des Beaux-Arts de Lyon (juin-sept. 2002), éd. RMN, 2002, 319 p. (ISBN 978-2711843565)
  • Chantal Georgel (dir.), La Forêt de Fontainebleau, un atelier grandeur nature, catalogue de l'exposition du Musée d'Orsay (6 mars au 13 mai 2007), éd. RMN, 2007, 242 p. (ISBN 978-2711852888)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Galerie

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